Avant la révolution de 1789, les généalogistes officiels d’HOZIER, CHERIN, étaient bien armés pour établir des filiations offrant le maximum de garanties quant à leur authenticité. Ayant surtout à rejeter des documents faux, les actes qu’ils ont admis doivent être considérés comme valables, bien que leurs rares erreurs de jugement aient toujours été commises dans le sens de la bienveillance, puisqu’une sévérité excessive eut amené les intéressés à se mieux justifier pour obtenir une totale rectitude de leur part. Malheureusement, ces généalogistes se limitaient à l’ascendance directe de celui dont ils devaient rapporter les preuves de noblesse pour l’admission aux Ecoles Militaires et à St-Cyr, etc. : ils n’embrassaient dons pas l’ensemble d’une famille avec toutes ses branches collatérales.
Derrière ces généalogistes officiels, travaillaient, à titre privé, comme maintenant, des spécialistes plus souvent préoccupés de plaire aux familles et de rapporter ce qui les flattait. C’est ainsi que l’abbé Gabriel a établi cette généalogie dans laquelle les premiers degrés n’ont pas de fondement, comme indiqué ci-dessus.
Contemporaine de ce texte, on trouve pourtant une étude1 qui paraît sérieuse. Elle ne se base en effet que sur des actes officiels (registres paroissiaux, contrats notariés, etc.) dont elle indique la source. Si parfois elle rapporte des faits non appuyés par de tels documents, elle souligne leur absence. Elle a même mis en évidence une anomalie non relevée dans une preuve de noblesse établie par d’HOZIER2. Ainsi présentée, cette étude paraît toutefois un peu sèche et austère comparée au texte savoureux de l’abbé Gabriel avec ses détails plus ou moins romancés.
L’essai de généalogie ci-après indiquera tout à la fois ce qui paraît officiellement établi, en particulier dans l’étude dont il vient d’être question, et ce qui n’a pas de bases certaines, ne voulant pas rejeter le fruit peut-être d’une tradition orale non inexacte forcément.
Toutefois, pour ne pas mélanger le vrai de l’hypothétique, deux précautions seront prises dans la rédaction :
R3 | il sera noté, surtout pour les premiers degrés, l’hypothétique ou notamment pour les degrés ultérieurs mieux connus, l’accessoire, |
A | document original figurant dans les archives familiales, |
AC | reproduction d’un document original certifiée par les tabellions royaux et figurant dans les archives familiales, |
H | document cité dans les preuves de noblesse établies par d’HOZIER (Page de la Grande ou Petite Ecurie – St-Cyr – Ecoles royales militaires) et conservées à la Bibliothèque Nationale, |
M | document cité dans l’arrêt du Conseil du Roi du 23 juin 1667 sur la recherche de noblesse de MARLE. |
Sous cette forme, cet essai ne sera pas une conclusion définitive de ce qui peut être dit, car de nombreux rameaux s’arrêteront à des dates lointaines. Agglutinant ce que d’autres ont déjà trouvé, distinguant toutefois le vrai du seulement possible, il voudrait au moins constituer une base de départ partant de prémices exacts. Il permettrait alors d’aller plus avant, ne serait-ce que par le dépouillement des registres paroissiaux : ce sera là une tâche d’un autre jour et peut-être d’un autre curieux qui, retrouvant les actes, pourra préciser dates et lieux qui manquent trop souvent ici.
Salomon GAULTIER, Sgr de Courteilles-des-Bois, Longchamps et Sortis, fils de Jean Michel GAULTIER, Sgr des mêmes lieux épousa, en 1236, Noga de DOL4, fille de Jean de SOLIGNY, chevalier, Sgr de Soligny, Dol et d’Aliénor de COMBOUR.
Il eut charge auprès du Roi Philippe V le Long qui reconnaît les services qu’il lui a rendus dans une charte de 1318.
Il eut pour fils Roland qui suit. (R – Dossier bleu 77)
Roland GAULTIER, Sgr de Courteilles-des-Bois, Longchamps, épousa en 1305 Isabeau du CHATELLIER, fille d’Alain du CHATELLIER5, Sgr du Chatellier et de Briançon et de Perrine de DINAN.
Il servit les rois de France et les accompagna aux croisades : le roi Philippe V lui donna par la charte précitée de 1318 le gouvernement et la charge d’Apremont pour reconnaître les services que lui et son père lui avaient rendus.
Le 10 mai 1306 sa mère Noga de DOL, veuve alors, lui fait abandon devant les notaires du Châtelet à Paris de la part qui lui revenait pour sa dot sur la succession de Salomon GAULTIER, son défunt mari et, par cette donation, elle témoigne qu’il avait de grandes charges auprès du roi.
Il eut plusieurs enfants dont Guillaume qui suit. (R – Dossier bleu 77)
Guillaume GAULTIER6, Sgr de Courteilles-des-Bois et d’Urou, en Normandie, servit les rois de France dans les guerres contre les Anglais.
Il épousa en 1367 Marie d’ÉPINEY7, fille de Simon d’ÉPINEY, Sgr d’Épiney et de la Rivière des Cures et de Marie de FRETTE. La famille d’ÉPINEY, originaire de Bretagne est distinguée par ses alliances : François d’ÉPINEY, chevalier des ordres du Roi, Sgr de Molay, élection de Bayeux, épousa en 1593 Sylvie de ROHAN, fille du prince de GUÉMENÉ.
Marie d’ÉPINEY, veuve, reconnut par devant les tabellions d’Exmes, le 10 mars 1390, avoir tenu quitte Robert d’ÉPINEY, son frère des promesses de mariage faites à elle et son défunt mari, par les père et mère de Robert d’ÉPINEY et avoir promis de faire ratifier cet acte par Pierre GAULTIER, son fils, lorsqu’il serait majeur.
Guillaume GAULTIER eut plusieurs enfants dont Pierre qui suit. (R – Dossier bleu 77)
I — Pierre GAULTIER, Sgr d’Urou, Colombelle, Poislé en Normandie, avait épousé en 1412 Jeanne GASTEL inhumée à Jort et était veuve en 1445. Jeanne GASTEL était fille de Geoffroy GASTEL et de Nolette PETITFUMÉ ou PETIT-FAUNEY
Selon d’autres sources, il épousa en 1412 Mélior le BOUTEILLER8, fille de Guillaume le BOUTEILLER, Sgr de la Chesnée et de Phélippot GOYON, dame des Landes. Mélior le BOUTEILLER était veuve en premières noces de Robin du HAN, Sgr de la Métairie, dont elle avait eu un fils Jean qui fut père de Guillaume du HAN, Sgr de la Métairie. (R – Dossier bleu 77)
Par contrat daté de février 1415 devant les tabellions d’Exmes au sujet de rentes servies par l’Hermite, Pierre GAULTIER prend la qualité de chevalier, fils de Guillaume GAULTIER et petit-fils de Roland GAULTIER (R – Dossier bleu 77).
Dans un contrat passé devant les tabellions de Trun le 1er mars 1443, on voit que Pierre GAULTIER et sa femme, de la paroisse de Jort, vendent à Messire LAMBERT LE MERCIER un fief nommé des Friches en la paroisse St-Lambert pour 100 saluts d’or à 30 sols par salut, à condition de grâces de 2 ans : en fait, ledit MERCIER, le 21 septembre 1444 revendit ledit fief à Pierre GAULTIER ; on peut supposer que Pierre GAULTIER était de St-Lambert et qu’ayant pris femme à Jort, il avait voulu se débarrasser de son fief des Friches, mais qu’il l’avait regretté ensuite, le possédant en 1401-1404 et 1444.
Il servit les rois Charles VI et Charles VII contre les Anglais.
Inhumé à Jort mourut le 6 mai 1422 ; Pierre est, semble-t-il, le père de deux fils :
II — Phélippot GAULTIER, écuyer. Seigneur de Pierrefitte d’Urou et de Paille. Il épousa en 1440 Aliette de la FEUILLIS9, fille d’Olivier de la FEUILLIS, Sgr de la Rilandière et de la Grande Boissière et de Jeanne de COESMES.
Phélippot GAULTIER prenait le titre de chevalier dans un contrat passé le 10 juin 1440 devant les tabellions de la Châtellenie d’Argentan, dans un partage fait entre Jean du HAN, son frère utérin, et lui pour la succession de leur mère Mélior le BOUTEILLER.
Phélippot donne acquit à Charles de la FEUILLIS, son beau-frère, du reste des promesses de mariage, par devant les tabellions de la vicomte de Falaise, le 2 juin 1455, par devant lesquels il prend la qualité de chevalier, Sgr d’Urou et de Pierrefitte, fils de Pierre GAULTIER et Mélior le BOUTEILLER.
Il suivit l’exemple de son père et servit les rois Charles VII et Louis XI contre les Anglais et le duc de Bourgogne (R – Dossier bleu 77).
Il reçut lettre de confirmation de noblesse de Jean, Duc d’Alençon, le 1er décembre 1455 (A) dont voici le texte :
" Jehan duc d’Alençon, pair de France, comte du Perche, vicomte de Beaumont, Seigneur de la Guerche à nos baillis — d’Alençon, vicomté d’Argentan et d’Oexmes et tous nos autres justiciers, commissaires, réformateurs et officiers, leurs — lieutenants, à chacun d’eux ainsi qu’il appartiendra, salut. Comme puis naguère, il fut venu à notre connaissance — que par le temps des guerres et depuis, plusieurs personnes avaient fait édifier plusieurs tryes et fyes à — colombes et pigeons sur places, manoirs et maisons non nobles en nos terres et seigneuries, spécialement — en nos vicomtés d’Argentan et d’Oexmes ce que faire ne devaient sans l’autorité de nous ou de nos officiers. Nous — à celle cause eussons fait crier et publier icelles être abattues et démolies incontinent et soit ainsi que de — la part de notre bien aimé écuyer Philippe Gautier Sgr du Rou nous a été exposé que, en outre… — fief noble à lui appartenant, il a un manoir assis en la paroisse de Jort auquel a une trye ou fye à colombes — et pigeons qui de très longtemps y est édifiée, nous humblement requérant, attendu ce que dit est, qu’il nous plaise — lui permettre et tolérer icelle fye ou trye demeurer en l’état, pourquoi nous inclinant à la requête dudit Phélippot — Gautier pour certaines autres causes à ce non mouvant icelluy de notre grâce spéciale avons conféré et accordé — consentons et accordons par ces présentes qu’il puisse posséder et exploiter et entretenir en état icelle trye ou fye — à colombes et pigeons… et chacun de vous que le dit écuyer vous ferez, souffrirez — et laisserez jouir et user pleinement et paisiblement de ces présentes sans lui mettre ou donner ni souffrir être nui — ou donné en la dite trye ou fye ni en l’exploit et jouissance d’icelle, aucun empêchement au contraire, car ainsi — nous plait d’être fait, nonobstant quelconques commandements, ordonnances ou défenses faites ou à faire par nous — sur le fait des dites tryes ou fyes. Donné en notre chatel d’Argentan le 1 décembre 1455 — De par Monseigneur le Duc, Pair de France "
(Parchemin 15/25 avec un cachet de cire rouge de 2 cm brisé et conservé pour moitié. Sur la partie subsistante se voient deux fleurs de lys très bien conservées.)
La législation sur le droit à colombier pouvait varier selon les coutumes du pays. 3 catégories sont à considérer, étant rappelé que les cases à pigeons s’appelaient boulins :
Pour les colombiers à pied et les fuies, le nombre des boulins devait correspondre à la taille du domaine labourable. S’il était aliéné en partie, un nombre de boulins correspondant devait être bouché. Il semble que fuies, comme colombiers à pied, étaient seigneuriales en Bretagne et Touraine. En Normandie, il ne pouvait y avoir qu’un colombier par fief : était-il partagé, seul un des possesseurs avait droit à colombier. (voir Intermédiaire du Chercheurs et Curieux - Juin 1981 - Col. 644 à 647).
La recherche de M. de MARLE au sujet de sa seigneurie de Pierrefitte et de sa qualité d’écuyer cite 8 pièces s’échelonnant du 11 avril 1461 au 22 mai 1466 : elle fait allusion aussi à des lettres d’anoblissement que Phélippot GAULTIER aurait reçues du duc d’Alençon en 1453, mais n’en précise ni le jour ni le mois.
Quant à sa seigneurie de Paille, mouvant de Say, ainsi que sa seigneurie, pour partie, du Rou ou d’Urou, les archives (A) contiennent 3 actes des 16 juin 1453, 19 décembre 1455 et 18 juillet 1463 où Phélippot GAULTIER est qualifié d’écuyer.
Phélippot GAULTIER mourut sans doute en octobre 1466. Il avait épousé Raouline, laquelle vivait veuve de lui le 24 juin 1467. Il laissait comme enfants :
Sauf Jean l’aîné, tous étaient mineurs en 1467 sous tutelle de Romain PIGACHE et Jean DROULIN, ce dernier ayant épousé une GASTEL, était peut-être leur grand oncle.
Le partage de la succession eut lieu entre les 6 frères par acte du 29 février 1472 (M) : dans cet acte sont portés les noms des fils indiqués ci-dessus, qui s’engagent à doter lors de son mariage leur sœur mineure Chardine. Une copie du XVIIIe de ce texte existe au chartrier de St-Basile.
III — Jean GAULTIER, fils aîné, éc., Sgr de Pierrefitte et de Jort fut passé âge par acte du baillage de Falaise en 1466.
Jean GAULTIER servit le roi Louis XI contre le duc de Bourgogne et accompagna son fils Charles en Italie (R – Dossier bleu 77).
Le 24 juin 1467, il fit accord, tant pour lui que pour ses frères et sœurs, avec Raouline, veuve de Phélippot GAULTIER éc., leur père, devant Pierre TIÉVIN et Jean GUÉRIN, tabellions à Falaise.
Il obtint sentence aux assises d’Argentan le 22 février 1467 (A) [ou 20 février 1467 (H)] pour poursuivre en son seul nom le retrait lignager d’un fief noble à Jort que son défunt père avait clamé sur Guillaume BESNARD et d’en passer appointement avec Thomas BESNARD alors possesseur du fief, attendu que ses frères et sœurs mineurs n’étaient pas en état de fournir la dépense nécessaire pour rentrer dans ce fief.
Dans cette sentence, Phélippot GAULTIER est dit le plus proche parent lignager de Bernard de HEUDEY écuyer : il était donc déjà apparenté à l’époque à une des plus anciennes et riches familles nobles de Normandie qui, avant de s’éteindre à la veille de la Révolution, verrait ériger sa seigneurie de Pommainville en marquisat. (R – B. N. Carré d’Hozier 288)
Jean obtint des lettres de Jean duc d’Alençon le 9 décembre 1471 (M) pour faire vérifier les lettres d’anoblissement de Phélippot GAULTIER. Mais, par ailleurs, il fit enregistrer le 26 décembre 1473 (A) des lettres de noblesse qui lui avaient été accordées par le roi le 5 novembre 1470. Il y eut enfin, le 4 mars 1481 (A), un jugement des commissaires du roi pour les francs fiefs reconnaissant sa noblesse.
Le 29 février 1472 (M) il partagea la succession de son père avec ses frères et sœurs.
Par lettres patentes du duc d’Alençon, du 14 septembre 1488 (A) enregistrées le 22 septembre 1488 (A), il obtint l’office d’avocat du roi pour la Vicomté de Saint-Sylvain.
Il augmenta beaucoup la terre et seigneurie de Jort achetée par son père : on voit encore dans ce bourg une tourelle, reste de son habitation. (R – Dossier bleu N° 77)
Il acquit des religieux de Villers Canivet une terre sise à Jort, le 21 février 1494 (A), donna aveu au roi le 8 février 1513 (H) pour ses fiefs de Pierrefitte, Jort, de Paille et Colombelle, mouvant de la Vicomté de Falaise.
Aux Assises d’Argentan tenues le 12 novembre 1522 figure une querelle de partage entre les enfants de noble Jean GAULTIER écuyer : on y voit un blâme contre Maistre Guillaume GAULTIER et noble homme Jean GAULTIER, écuyers, lesquels ont chassé Roberde, leur sœur âgée d’environ 17, ans et lui ont ôté ses robes et vestures, la mettant en nécessité de mendier. Ordre au dit Guillaume de lui rendre ses hardes et de nourrir aussi en la maison paternelle un autre petit enfant pareillement chassé et envoyé mendier, bien que Guillaume et Jean son frère soient tenant et jouissant présentement de toute la succession (R – Revue Le Pays d’Argentan — Mars et Juin 1951).
Par sentence rendue le 20 janvier 1516 (H) par les commissaires députés par le roi pour le recouvrement des francs fiefs au duché d’Alençon, il fut déchargé du paiement de ce droit après avoir soutenu qu’il était né et extrait de noble lignée, qu’il vivait noblement et qu’il fréquentait les guerres, comme les autres nobles du baillage d’Alençon.
Il mourut vers 1518.
Jean GAULTIER, fils de Phélippot GAULTIER, se maria une première fois avec demoiselle de LAUNAY10, héritière de la maison d’Angoville, en 1468 ; il en eut :
Jean GAULTIER, fils de Phélippot GAULTIER, épousa en secondes noces Jacqueline de BEAUREPAIRE11, par traité de mariage du 6 septembre 1497 (AC de 1654), fille d’Ambroise de BEAUREPAIRE, Sgr de Beaurepaire et de Joué-du-Bois, et de Jeanne de DOMAIGNÉ, fille de Jean de DOMAIGNÉ et de Jeanne de JONCHÈRE.
Il semble que ce mariage ait eu lieu, quoiqu’on puisse avoir des doutes sur certaines parties du contrat de mariage qui n’est qu’une copie, de 1654 il est vrai, quoique également, une étude du cabinet d’Hozier (A) pour les preuves de noblesse de page à la petite écurie de Narcisse de BEAUREPAIRE dise que le mariage rapporté par " un mémoire " est douteux : dans les preuves elles-mêmes, ce contrat de mariage n’est pas cité.
L’alliance d’Ambroise de BEAUREPAIRE avec Jeanne de DOMAIGNÉ ou DOMMAIGNÉ est confirmée par M. DURAND de SAINT FRONT qui dit, par contre, celle-ci fille d’Hector de DOMAIGNÉ et d’Agathe de FESCHAL.
Il eut 4 garçons du 2e lit :
IV — Jean GAULTIER, Sgr de Jort et d’Angoville, épousa le 20 mai 151612 Catherine de la MORICIÈRE13, fille de N. de la MORICIÈRE, Sgr de Vicques. Le contrat de mariage de Jean GAULTIER et Catherine de la MORICIÈRE est du 20 mai 1516 (Chartrier du Château de Colombiers sur Seulle). Jean était mort en 1534, dont :
V — Claude GAULTIER, Sgr de Jort et d’Angoville qui épousa Anne d’ARQUEVILLE, contrat de mariage du 25 mai 1536, était mort en 1551 (AC) dont :
VI — Nicolas GAULTIER, Sgr de Jort, épousa Jacqueline de MAUNOURY, Sgr de Fontaine-le-Pin, contrat de mariage de 1562 où il est question de " Robert et Maurice Gaultier, dits de Beaurepaire, cousins ", dont :
VII — Robert GAULTIER, Sgr de Jort, épousa Madeleine GOSSELIN (AC), contrat de mariage du 18 janvier 161312, dont :
On trouve :
Noble dame Mathurine Gaultier vivant 1685, veuve de Jean Dumesnil, Rouit et Lieure, Sgr du Mesnil Vaudrimare, héritière de son oncle Jacques Gaultier, Sgr honoraire de Fontaine le Pin et son gendre Messire Louis Rue, écuyer, Sgr de la Rague, mouvant du dit lieu Fontaine le Pin. (Archives de l’Orne A 57)
IV — Guillaume GAULTIER, Sgr d’Urou, était mort le 20 février 1541, épousa en 1490 Catherine de BORDEAUX, fille de Jean de BORDEAUX15, Sgr d’Etouvy, et de Jeanne de VAUX sur Avre (d’après une généalogie de BORDEAUX très complète entre les mains de J. DURAND de SAINT FRONT), dont trois fils et une fille :
V — Jean GAULTIER, écuyer, qui vendit la terre d’Urou le 4 août 1550 (Nouveau d’Hozier 151 n°164 et AC), acquit la terre de Beaurepaire. Cet achat se fit le 20 juin 1553, ce qui concorde assez bien avec la vente préalable de la seigneurie d’Urou prenant place en 1550 (R). Il épousa en 1520 par dispense Catherine de BORDEAUX sa cousine germaine, fille de Richard de BORDEAUX et de Marie PAYEN de la LANDE-VAUMER (d’après une généalogie de BORDEAUX très complète entre les mains de J. DURAND de SAINT FRONT), dont un fils qui suit.
M. de MÉSENGE indique que le vendeur du fief de Beaurepaire fut un Jean de BEAUREPAIRE, dont la sœur avait épousé l’acheteur Jean GAULTIER. Il s’agit là d’une erreur de lecture de l’acte qui figure encore sur parchemin au chartrier de Mésenge. On y voit en effet que Jean de BEAUREPAIRE se décharge (sur Jean GAULTIER, écuyer) " d’une rente due à Guillaume de COBAR par lettres passées le 2 février 1550 par don de mariage dudit Guillaume de COBAR et de la demoiselle sœur dudit de BEAUREPAIRE ". A cet acte de vente est témoin Gilles de COBAR, frère de Guillaume de COBAR. (R – B.B.L.)
" Jean GAULTIER prit les nom et qualité de cette terre ". (R –Dossier bleu 77).
Ceci ne paraît pas littéralement exact, car son fils Pierre, qui suit, est dit Pierre GAULTIER quand il passe aveu, le 23 juin 1573 de sa terre de Beaurepaire. En outre, c’est seulement en 1600 que, le fils de Pierre, André GAULTIER, Sgr du Fresne et de Beaurepaire est autorisé à commuer son nom en celui de BEAUREPAIRE (lettres royales de février 1600, enregistrées le 2 mai 1600 (AC). Cette autorisation royale surprend d’ailleurs puisqu’un tel transfert de nom avait déjà eu lieu en 1561 pour Gratien GAULTIER.
Autre surprise, la reprise du nom de BEAUREPAIRE en 1561 par Gratien GAULTIER fait allusion à un Jean de BEAUREPAIRE, trop vieux pour se marier et cousin germain de Gratien. Est-ce le vendeur de 1553 ci-dessus ? mais on ignore comment il est cousin germain. Est-ce alors l’acheteur Jean GAULTIER, portant en fait, sinon en droit, le nom de BEAUREPAIRE et effectivement demi cousin germain de Gratien ? Non puisque Jean GAULTIER avait épousé Catherine de BORDEAUX. (R – B.B.L).
VI — Pierre GAULTIER, Sgr de Beaurepaire et Bordeaux près de Vire, lieutenant du bailli de Caen à Vire ; il passa aveu le 25 juin 1573 pour la terre de Beaurepaire, dont :
VII — André GAULTIER puis de BEAUREPAIRE, Sgr de Beaurepaire et du Fresne16, lieutenant criminel du Bailli de Caen en la vicomté de Vire, autorisé par lettres royales de février 1600, enregistrées le 2 mai 1600 (AC), à prendre le nom de BEAUREPAIRE. Il passe aveu pour la Sgie de Beaurepaire du 6 juillet 1603 au 16 mai 1629.
On trouve plusieurs GAULTIER qui possèdent des vavassories dépendant de la Seigneurie de Beaurepaire (Archives Mésenge) ; ce sont peut être des membres de la famille, sans que ce soit certain puisqu’on ne peut établir leur filiation :
Nicolas ou Collas GAULTIER vivant en 1598-1615 était mort en 1617, il a eu :
Marq ou Mary GAULTIER vivant en 1598, dont :
Martin GAULTIER (marié à Gervaise GAULTIER dont postérité) vivant en 1598 — mort en 1615 ; son héritier fut :
Jean GAULTIER, marié, eut deux enfants — était mort en 1600 :
Jullien GAULTIER vivant en 1620.