III — Jean GAULTIER, le jeune, Sgr de St-Lambert, épousa Mariette d’AVESGO2, laquelle se remaria avec Jean LE SESNE, qui transigea avec Adam GAULTIER, son beau-fils, le 28 décembre 1513.
Il laissa trois fils, semble-t-il :
IV — Gilles GAULTIER, Sgr de St-Lambert, dont la descendance suit, est donné à tort, dans la recherche de MARLE de 1667, comme fils de Phélippot GAULTIER, car son fils Gilles était prêtre, Un arrêt du 27 avril 1527 (A) oppose en effet Gratien GAULTIER, d’une part, Gilles, Adam et Gabriel GAULTIER d’autre part, dans un litige relatif à " la succession de Gilles GAULTIER leur oncle ", lequel est désigné comme prêtre dans un autre acte du 11 février 1534 (AC).
La désignation dans le 1er arrêt de Gilles avant Adam tend à prouver qu’il était l’aîné : or, le Gilles GAULTIER qui aura descendance est Sgr de St-Lambert, comme Jean GAULTIER le jeune3, père sans conteste d’Adam ; les dates connues de Gilles qui aura descendance le font d’ailleurs contemporain d’Adam. Puis Gilles est dit frère d’Adam dans une copie du contrat de mariage de ce dernier (Nouveau d’Hozier 288 - feuillet 42).
Enfin, le contrat de mariage de Jean GAULTIER, Sgr de la Londe, la Salle et Bonnemor (fils d’Adam) (Carré d’Hozier 288 - feuillet 12) cite Julien GAULTIER, Sgr de St-Lambert (fils de Gilles) comme son cousin germain.
Gilles GAULTIER donne aveu en 1512 pour son fief de St-Lambert mouvant d’Exmes (copie simple A).
Gilles GAULTIER épousa Anne BIARD qui était veuve le 11 janvier 1541 (H), alors qu’elle passe une transaction avec son fils Julien GAULTIER qui suit.
Il laissait :
V — Julien GAULTIER, Sgr de St-Lambert, épousa vers 1530 Jeanne MAILLARD (H) ou de MALARD4, fille de François, Sgr de Vaufermont, des Genettes5 et de Madeleine NOINET.
Il partagea avec son frère Guillaume des biens le 24 juin 1551.
Il eut un fils Michel qui suit.
VI — Michel GAULTIER, Sgr de St-Lambert, épousa le 19 juillet 1561 (H) Françoise de la HAYE. Un acte de tutelle fut passé pour ses enfants mineurs le 14 octobre 1572 ; on connaît d’eux :
VII — Israël GAULTIER, Sgr de St-Lambert, donne aveu pour son fief de St-Lambert en 1582 (copie simple A). Il se maria trois fois :
Il mourut vers 1614, laissant cinq enfants :
VIII — François GAULTIER, Sgr de St-Lambert, fut tuteur de ses frères Philippe et Antoine le 17 juillet 1614, après la mort de son père. Il servait dans la Cie des gens d’armes de M. de LONGUEVILLE.
Il épousa Jacqueline de LAUNAY COCHET le 21 février 1621 : elle était veuve le 6 octobre 1650 et assistait au mariage de son fils en 1655.
Il eut en effet de son mariage :
IX — Louis GAULTIER, Sgr de St-Lambert, épousa par traité de mariage du 23 février 1655 Catherine de GARENTIÈRE. Il fit enregistrer ses armes par d’Hozier en 1696. Il servait dans la Cie des Ordonnances du Roi de M. de LONGUEVILLE.
Ils eurent un fils :
X — Louis GAULTIER, Sgr de St-Lambert, Bailleul, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, était qualifié aussi de Sgr des Mottes quand il épousa, par traité de mariage du 27 décembre 1685, Gillonne Charlotte de BAILLEUL : assistaient à ce mariage, tous parents du futur :
Il vivait sur la paroisse de Montreuil, mourut en 1729 ainsi que sa femme et laissa comme cinq enfants (registre de Montreuil La Cambe) :
XI — Nicolas Louis Charles GAULTIER, Sgr de St-Lambert, baptisé en 1692, épousa en 1732 Marie Madeleine GAULTIER sa cousine, veuve de Richard de BILLARD de CHAMPEAUX, le 16 février 1732.
Il fut inhumé le 18 mai 1744 paroisse St Lambert sous Exmes, diocèse de Sées et sa femme fut inhumée le 23 mars 1773 à Notre-Dame de la Place de la ville de Sées, laissant :
XII — Louis Jacques Alexandre GAULTIER de SAINT-LAMBERT et des SALVINS, écuyer, né le 9 février 1744 à Saint-Lambert arrondissement d’Argentan, avait épousé à Dieppe le 6 décembre 1784 Madeleine Adélaïde MOUTEL ou MUTEL née le 29 mai 1753.
Capitaine d’infanterie, décoré de la Croix de Saint-Louis, il vivait âgé de 78 ans le 9 mars 1819 à Dieppe, 27, rue au Sel. Il mourut le 4 novembre 1826 à Dieppe et elle, le 1er janvier 1832, dont un fils qui suit.
XIII — Nicolas Sylvain GAULTIER de SAINT-LAMBERT, écuyer, né à Dieppe le 17 mars 1786, employé des Contributions Indirectes demeurant à Foucarmont, épousa à Dieppe, le 14 mai 1818, Marie Zoé MALLET , née le 1er février 1800 à la Gaillarde, canton de Fontaine-le-Dun, Seine Maritime (dont le grand-père Jean Baptiste Jacques MALLET était avocat, 3, rue du Bœuf à Dieppe).
Jean DELAY, dans son étude Avant Mémoire (Cf. Tome IV) décrit non seulement la généalogie de sa famille mais aussi le milieu économique dont elle tire ses ressources parfois … de façon galante !
Il note que Bonaparte, premier consul, soucieux du sort des officiers démissionnaires pendant la Révolution auxquels la loi du 3 Brumaire an IV interdisait de rentrer dans l’armée, leur ouvrit largement des postes de fonctionnaires, notamment dans le cadre des douanes dont il entendait faire une pièce maîtresse dans le blocus continental contre l’Angleterre.
Serait-ce là, de proches en proches, l’origine de la vocation douanière ou fiscale de certains Gaultier (voir ci-dessous) ?
Il laissa :
XIV — Sylvain Alexandre GAULTIER de SAINT-LAMBERT, né à Dieppe le 9 mars 1819, contrôleur des douanes, mort célibataire à Paris Xe, le 31 octobre 1874.
On trouve :
Jacques GAULTIER, Sgr des Mottes, qui fit enregistrer par d’Hozier ses armoiries le 4 mai 1697 et celles de sa femme Marguerite Françoise de TIRMOIS ; il demeurait à Couvey.
Le chevalier GAULTIER de SAINT-LAMBERT, garde de la marine à Brest le 6 octobre 1757 et mort dans cette ville le 6 novembre 1766. (Archives Nationales)
VIII — Philippe GAULTIER, Sgr de Bourgongne8, épousa par traité de mariage du 16 septembre 1627 Marie de VENOIX, fille de Jean de VENOIX et de Jacqueline de PUDECOTE ; il était mort en 1649, laissant un fils René, qui suit : il avait acheté en 1643 la terre de Bourgongne en St-Lambert relevant de la terre et baronnie d’Aunou.
IX — René GAULTIER, Sgr de Surdives. Il fit enregistrer ses armes par d’Hozier en 1696. Il épousa par traité de mariage du 24 octobre 1649 Charlotte de BAILLEUL : ils eurent trois enfants qui suivent :
X — Daniel GAULTIER, Sgr de Bois-sur-Dives, épousa le 4 août 1693 Madeleine LE MAIRE, fille de Jacques LE MAIRE, Sgr du Mesnil : il en eut huit enfants qui suivent. A sa mort, un acte de tutelle fut dressé le 1er octobre 1721 pour sept enfants encore mineurs, trois garçons et quatre filles, ce qui paraît surprenant, 28 ans après son mariage.
XI — Charles GAULTIER, Sgr de Mongautier et de Crucey était majeur le 1er octobre 1721, capitaine d’infanterie, nommé garde du corps le 1er mars 1738, porte-étendard à la Cie d’Harcourt en 1750, chevalier de St-Louis le 6 février 1748 : il épousa le 3 mars 1742 Geneviève CAVEY9 (veuve de François des CORCHES de ST-BLAISE, avec des enfants mineurs), dont :
XII — Nicolas Charles GAULTIER, Sgr de Mongautier, né le 30 mai 1743.
Un résumé de l’étude de A. Corvisier, - Aux approches de l’Edit de Ségur : le cas du Sieur de Mongaultier (1779) - (dans Actualité de l’Histoire n°22 - 22 février 1958)
Nicolas Charles GAULTIER étant boiteux, n’avait pu entrer dans l’armée et paraissait vivre sur sa terre dans un état voisin de la misère quand, en 1779, il demande simultanément place pour ses deux fils à l’Ecole Royale Militaire et, pour sa fille, à la Maison de St-Cyr. La demande est appuyée par un mémoire du Maréchal duc d’HARCOURT, Gouverneur de la Normandie, qui rapporte qu’un paysan de St Gervais-les-Moustiers, paroisse de Nicolas Charles GAULTIER, est venu à pied de 40 lieues à la Cour pour solliciter le ministre à ce sujet. Ce paysan, François Auguste GROU, malgré ses cinq enfants, soutient de ses deniers depuis longtemps cette famille et sa femme a servi de nourrice aux deux fils. Le Roi accorda les trois places demandées, donna une gratification de 300 livres à la famille MONGAUTIER et de 200 livres à François Auguste GROU.
Les gentilshommes n’étaient pas autorisés à servir comme simples soldats, même pour avoir un moyen d’existence. On comprend dès lors l’Édit de Ségur du 22 mai 1781 qui, pour arrêter l’accaparement des charges d’officier par la bourgeoisie riche, prévoyait que les officiers non passés par les rangs ne sortiraient plus que des Écoles Royales Militaires, où les quatre quartiers de noblesse étaient requis pour l’admission.
Il épousa le 1er juin 1768 Éléonore de BARBEY d’AULNEY, née à Morteaux en 1748, dont il eut trois enfants.
Après la mort de sa femme le 4 mars 1784 à St-Etienne-du-Mont à Paris, Nicolas Charles GAULTIER de MONGAUTIER épousa le 17 avril 1792 en deuxièmes noces Ursule Charlotte de VAUBOREL, dont il eut un fils :
Il mourut en février 1816 à Moustiers-en-Auge et sa seconde femme le 26 juillet 1830 à Caen, âgée de 80 ans. D’après Madame RÉVÉREND du MESNIL, née VALICOURT, cette deuxième femme n’aimait pas ses beaux enfants et a " mangé " ce qui restait de la fortune.
XIII — Charles Michel GAULTIER, Sgr de Mongautier, né le 5 août 1769, entra le 5 août 1785 comme cadet gentilhomme à l’École Royale d’Artillerie a Paris. Lieutenant en second au régiment d’artillerie à pied de Metz, il émigra le 1er juillet 1791 et appartint à :
Il habitait Trun (Orne) en 1790 et, le 21 juillet 1814, 21, rue Le Pelletier à Paris. Nommé capitaine d’artillerie en premier le 29 novembre 1815, avec rang du 16 juin 1811. Il épousa, le 30 juillet 1817, Henriette LE PRÉVOST de MERLEVAL, née à Doullens le 26 juillet 1793 ; il était alors à Doullens. Il passa ensuite à Angers, Béthune, St-Omer. Promu chef d’escadron le 3 janvier 1828, il fut en demi-solde le 16 mai 1831 et retraité le 7 juillet 1833 (chevalier de St-Louis et de la légion d’honneur) avec une pension de 1538 francs : il habitait alors La Buissière (P.-de-C.).
Il mourut le 13 mars 1867 à Doullens où sa femme résidait à cette date, date également de départ de sa pension fixée à 648 francs. Il avait eu 4 filles et un fils, ci-après, avec lequel cette branche s’est éteinte dans la ligne masculine.
Sa femme mourut à Doullens le 23 novembre 1870.
XIV — Henri GAULTIER de MONGAUTIER, né à Angers le 6 janvier 1822, mort en Crimée, lieutenant au 17e Léger le 23 septembre 1854, sans postérité.
VIII — Antoine GAULTIER, Sgr des Salvins, épousa par traité de mariage du 28 décembre 1632 (H) Marguerite MORANT : il fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du Conseil du Roi du 8 septembre 1670 (H) sur le vu de ses titres remontant à 1527.
Il laissa les enfants suivants :
IX — Marquis GAULTIER, Sgr de la Besnardière, épousa en premières noces, le 15 juin 1660, Madeleine DUVAL, fille de Jean DUVAL, Sgr de la Butterie, et de Renée de MONTCHERON et en secondes noces, par traité de mariage du 2 septembre 1669 (H) Eléonore de BOURSIN, veuve de François TOSCHER, Sgr de Vaussé, fille de feu François de BOURSIN, Sgr du Manoir et de Catherine BOULLAY ; il eut du 2e lit le fils qui suit.
X — Charles GAULTIER, Sgr de la Besnardière, épousa par traité de mariage du 23 novembre 1701 (H) Marie de LANGE, fille de François de LANGE, Sgr de Courtauney et d’Anne DODEMAN, alors veuve : il en eut un fils qui suit.
XI — René GAULTIER, Sgr de la Besnardière et de Toumay, épousa par traité de mariage du 12 janvier 1729 (H) Marie Claude de BARDOUL, fille de Louis Antoine de BARDOUL, Sgr en chef de Tournay et de Louise LE PAULMIER ; il en eut :
XII — Louis René Félix GAULTIER, Sgr de Tournay, né le 8 mai 1734, fut reçu page à la Petite Écurie du Roi le 6 juin 1742 (H), mort sans postérité de son mariage avec Charlotte de MOULINET du PRÉMOISANT vers 1750.