Branche Gaultier de la Vallée et du Fresne1

IV — Siméon GAULTIER2, éc., Sgr de la Vallée, partagea avec ses frères les biens de leur père le 11 février 1534. Il épousa par traité de mariage reconnu par sentence du baillage d’Alençon le 2 septembre 1543 (M) Marguerite HATESSE3. Il vivait encore en 1566 (M). Il eut deux fils :

 

V — Jacques GAULTIER, Sgr de la Vallée et du Fresne, homme d’armes de la Cie du Maréchal de Matignon, le 10 avril 1580 (M) partagea avec son frère Guillaume, le 20 février 1582 (M), la succession de leur père. Il demeurait à Morières - Sergenterie de St-Sylvain en 1599.

Il épousa par traité de mariage reconnu par contrat le 12 octobre 1595 (M) Marie PITARD4, fille de Daniel PITARD, semble-t-il. Il vivait encore en 1617 (M) et mourut vers 1622.

Il eut trois fils et des filles.

 

VI — François GAULTIER, Sgr du Fresne, servit comme soldat de la Cie de M. de MAILLOT, suivant un congé donné par celui-ci le 30 septembre 1622 (M).

Il fut nommé tuteur de ses frères et sœurs le 1er avril 1626 (M).

Il servait en qualité d’enseigne d’une Cie du Régiment de Cambourg, selon un certificat du 7 janvier 1628 (M) du duc de Brissac. Par commission du 6 février 1632 (M), il fut capitaine d’une Cie de 100 hommes de guerre à pied de nouvelle levée.

Il transigea, le 10 mars 1637 (M), avec ses deux frères au sujet de certains différends qu’il y avait entre eux et, la même année, par traité de mariage du 2 juin (M), il épousa Marie Françoise MALLET5, fille de Nicolas MALLET, écuyer, et de N. de SAINT-DENIS. Il fut maintenu, le 7 mars 1641 (M) dans les privilèges de noblesse par Robert de BLANCHOUIN, Trésorier des finances à Alençon et commissaire député par le roi dans la généralité d’Alençon dans la paroisse de St-Brix ou Brice où il habitait. Il servit pendant toute une campagne en qualité de cavalier dans le régiment de Grancey suivant un certificat de M. du HALLIER, lieutenant-général des armées du Roi, le 17 juillet 1642 (M).

Il vivait encore en 1667 (M) puisqu’il fut maintenu dans sa noblesse avec son frère Simon, le 23 juin par l’arrêt du Conseil du Roi sur la recherche de M. de MARLE.

 

VI bis — Simon GAULTIER, Sgr de la Motte-Colinière, passa bail pour la ferme de ce nom le 12 juillet 1634 (M). Il était dans l’armée de Normandie avec un cheval et ses pistolets le 10 octobre 1636 et, la même année, reçut congé le 23 novembre, suivant certificats de M. de MATIGNON, lieutenant-général du roi en Normandie (M).

Il épousa Charlotte de BRASDEFER, fille de Jacques de BRASDEFER, écuyer, par traité de mariage reconnu le 11 novembre 1647 (M).

Le 6 novembre 1640 (M), il reçut un congé de M. du BOURG, cornette de la Cie de chevau-légers du Régiment de Grancey, après avoir servi toute la campagne selon un certificat de Henry de l’HOSPITAL, Sgr du Hallier, lieutenant-général de l’armée du Roi.

Le 17 août 1643 (M), il servait sous les ordres de Louis de Bourbon, duc d’Enghien, le 20 septembre 1644 dans la Cie de Longueville, sous les ordres de son lieutenant M. de CHAMBOY, après avoir été la même année, le 5 septembre, sous ceux de Charles de Bourbon, duc d’Elbeuf.

Il vivait encore en 1667, puisqu’il fut maintenu dans les privilèges de la noblesse par l’arrêt du Conseil du Roi du 23 juin ; il habitait alors Mesnil-Selleur.

 

On trouve :

André GAULTIER, Sgr de Fouqueville, capitaine de 100 hommes d’armes des ordonnances du Roi, épousa le 23 juillet 1589 Louise de SARCILLY, fille de Jean de SARCILLY, Sgr des Jarrots, et de Catherine de LORRAINE : ils vivaient sur la paroisse de Perrières. Il était mort lors du mariage de ses filles ci-dessous, ne laissant pas de fils semble-t-il.

" Christophe de Gaultier écuyer Sgr du Frêne 1722 " se lit sur le seuil même de l’église dans le cimetière de Saint Brice sous Rânes.

Le manoir du Frêne appartenant au maire M. Louisfert, existe encore dans la paroisse : on y voit une cheminée du XVI, rien de plus (Bulletin de la Société Historique de l’Orne Tome XXII, page 407-1903).

Il y a quelque chose d’anormal dans la présence d’une pierre tombale datée de 1722 à la base d’un clocher construit avant 1700, comme en fait foi la date sculptée sur la pierre de clé de voûte du portail.

 

Sous-branche de Perrières et de la Lochère6

V — Guillaume GAULTIER, Sgr de Perrières et la Rosière, demeurant à Jort, épousa en premières noces Marguerite de PIERRE et en deuxièmes noces Élisabeth LE ROY, suivant traité de mariage du 3 octobre 1596 (M).

Il était sans doute mort le 11 juin 1635 (M), car sa seconde femme donne procuration à leur fils Daniel pour vaquer pour elle à ses affaires.

Il eut du premier lit :

Il eut du second lit :

 

VI — Pierre GAULTIER, Sgr de la Lochère, épousa par traité de mariage, le 16 avril 1635 (M) Charlotte LE PEVEREL, fille de feu Henry LE PEVEREL.

Par ordonnances des 6 et 30 mars 1641 (M) de M. de BLANCHOUIN, il fut maintenu dans les privilèges de sa noblesse en même temps que son frère Daniel, avec lequel il partagea des biens de la succession de leur père le 11 décembre de la même année (M).

Il eut un fils, qui suit.

 

VII — Jacques GAULTIER, Sgr de la Lochère, fut baptisé en l’église Notre-Dame-du-Boismarel le 23 juillet 16307 (M). Il épousa Antoinette LE FAY, selon un extrait en papier le 11 avril 1654 (M) et fut maintenu dans les privilèges de la noblesse en 1667 par l’arrêt du Conseil du Roi du 23 juin déjà cité.

Il fit enregistrer ses armoiries en 1696 par d’Hozier.

 

Rameau de la ROZIÈRE8

VI — Daniel GAULTIER, Sgr de Fontenelle, né vers 1599, épousa par traité de mariage du 16 juin 1634 (M) Marie TARON9, fille de Charles TARON, Sgr de Longueville et de Renée BRUOLÉE.

Il partagea avec son frère Jacques, le 6 septembre 1641 (M) la succession de leur mère Isabeau LE ROY et servait en qualité de lieutenant dans le régiment de Grancey, selon un certificat de M. du HALLIER du 28 juillet 1643 (M). Il fut maintenu dans les privilèges de la noblesse par arrêt du Conseil du Roi du 23 juin 1667 sur la recherche de M. de MARLE. Il mourut à Jort en 1680, laissant trois fils ; sa femme vivait encore en 1688.

 

VII — Daniel GAULTIER, Sgr de la Rozière à la mort de son oncle Jacques, né à Jort vers 1640, se fixa par cet héritage à N.-D. de Fresnay, paroisse de ce fief. Il épousa :

Il partagea avec son frère Charles la succession de leur père, de leur oncle Jacques et la démission des biens de leur mère le 23 novembre 1688. Il fit enregistrer ses armoiries par d’Hozier en 1696.

Il mourut à N.-D. de Fresnay, le 13 avril 1726 et sa 2e femme le 2 février 1726, laissant 10 enfants de son 2e mariage.

 

VIII — François Daniel Laurent GAULTIER, Sgr de la Rosière, né le 1er août 1700 à N.-D. de Fresnay, épousa Marie Anne de MALHERBE le 15 juin 1725 qui mourut en 1733, laissant quatre enfants :

Il servit en qualité de lieutenant au Royal Aunis et fut garde du corps du roi Louis XV. Il épousa en secondes noces Marie Charlotte LE LASSEUR10, fille de Guillaume LE LASSEUR, Sgr de Chanteloup, et de Louise LE CORNEY, le 3 septembre 1735, contrat DOUIL à Aulnay-le-Santhon. Sa seconde femme mourut en 1762 et lui le 19 août 1771 à N.-D. de Fresnay, laissant les enfants ci-après :

 

IX — François Laurent GAULTIER, Sgr de la Rosière, né le 7 décembre 1737 à N.-D. de Fresnay, épousa à Champeaux (Orne) le 1er février 1777 Eulalie de TIREMOY, ou TIRMOIS11, fille de J. B. Eugène de TIREMOY, Sgr des Ventes, capitaine de cavalerie, chevalier de St-Louis, et de Charlotte BLANCHARD, née au Renouard, le 7 août 1754.

François Laurent GAULTIER fut lieutenant au Régiment Royal Aunis comme son père. Au moment de la Révolution, les fiefs de la paroisse de N.-D. de Fresnay étaient partagés entre la famille la ROZIÈRE, MALHERBE et BERNIÈRES12 : cette dernière famille s’éteignit en 1934 avec Madame de BERNIÈRES, dont le fils unique avait été tué pendant la guerre 1914-1918. Les avoirs de la famille GAULTIER de la ROZIÈRE furent dispersés comme biens nationaux, sauf le manoir de la Rosière où il mourut le 12 décembre 1812 sur la paroisse de N.-D. de Fresnay, laissant les enfants ci-après :

 

X — Jacques François Jean Baptiste GAULTIER de la ROZIÈRE, né à N.-D. de Fresnay le 18 novembre 1777, fit production de ses preuves de noblesse en juillet 1780 pour être admis aux Ecoles Royales militaires où il serait rentré le 31 décembre 1786 pour prendre rang en juillet 1787.

Il mourut, qualifié d’" ancien employé " le 13 mars 1844 à Paris, commune des Batignolles. Il avait épousé Caroline TRIPET dont il eut :

 

XI — Jacques Hyacinthe GAULTIER de la ROZIÈRE, architecte, né vers 1812, est, semble-t-il, aussi le fils de Jacques François Jean Baptiste, en raison de sa date de naissance et du fait qu’il vivait aussi à Paris.

Il épousa Jeanne Mathilde Ernestine DUTFOY (née vers 1820) à Paris IIe le 18 mai 1844 et eut les enfants suivants :

 

X bis — Jean Louis GAULTIER de la ROZIÈRE, né à Champeaux le 8 août 1788 ; compromis dans les complots royalistes, il fut condamné à mort et, sa peine commuée en détention perpétuelle, il fut déporté et emprisonné à Belle-Isle-en-Mer, Il s’en évada en 1813, gagna l’étranger et ne rentra en France qu’à la Restauration. Sous Charles X, il obtint une pension de ce prince et, en juin 1830, une place de fonctionnaire au palais des Tuileries, sur la recommandation du duc d’Angoulême qui avait eu pour nourrice sa tante Jeanne de TIREMOY.

Sous Louis-Philippe, il eut maille à partir avec la police qui, après plusieurs perquisitions, l’arrêta à Bressuire en mai 1831. En 1832, soupçonné de cacher chez lui la duchesse de Berri, il est condamné à la prison après une perquisition infructueuse. En 1833, il eut une nouvelle condamnation à 8 mois de prison, s’étant compromis dans le procès intenté au comte de Kergorlay, directeur du journal légitimiste " LA QUOTIDIENNE ". Il finit par sortir de France en 1842, gagna l’Autriche où la duchesse de Berri lui accorda audience en juillet 1842 à Brunsée et se fixa avec sa femme à Grata en Styrie où sa 3e fille vint s’établir avec son mari. Gratz étant tout près de Brunsée, ils y vécurent tous les 4 jusqu’en 1858 et rentrèrent s’installer à Chelles (S.-et-M.) après avoir eu une audience du comte de Chambord à Frohsdorf en décembre 1858. Depuis de longues années, ce prince le pensionnait.

Il avait épousé le 15 octobre 1814 Marie Amanda Virginie LE TELLIER, contrat Dufresne à St-Martin de Fresnay.

Il mourut à Chelles le 31 octobre 1865 ; sa femme était morte en 1860. Ils n’eurent que trois filles.

 


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