USA

USA

Honolulu, 20/04

Iles Hawaï

On peut voir les photos de différents endroits des USA.

Eh oui ! Les amateurs de Jules Verne, les rois des fuseaux horaires, comprendront mieux ce phénomène. J’arrive donc le matin du même jour que j’ai passé à Tokyo ! C’est quand même étonnant, non ? Encore cette appréhension quand j’arrive dans une ville nouvelle. J’ai toujours peur d’être emmené dans un truc pas clair, trop cher, de subir l’arnaque à touristes de base. Cette angoisse passe une fois que j’ai pris un peu mes marques. Je prends donc le shuttle pour 6 US$ et j’arrive à l’auberge de Jeunesse : Hale Aloha, 2417 Prince Edward Street, c’est 15 US$ la nuit. Je profite de l’occasion pour acheter tout de suite 10 cartes postales et les timbres qu’il faut (6 US$). Il faut quand même que je dise à tout le monde que je suis sur Oahu. Je passe prendre des provisions pour la journée : de pain et du miel (5 US$). Ce n’est pas forcément équilibré mais ça me fait vraiment plaisir de changer de type d’alimentation. Je profite d’une banque pour changer des travellers.

Il faut aussi que je parle de l’arrivée à l’immigration de l’aéroport. Cela n’a vraiment pas été agréable. J’ai un policier américain, aimable comme une porte de prison qui me demande plusieurs fois, qui je suis, ce que je viens faire. Il essayait peut-être de croiser mes réponses pour vérifier si je n’étais pas un dangereux trafiquant. Dans le but de détendre l’atmosphère, j’ai un moment lancé : ‘je peux ouvrir mes bagages si vous voulez’. Il m’a répondu un ‘Je connais mes droits’ glacial. Sur ce, j’ai répondu avec encore plus de calme et d’attention. Enfin, je suis passé, mais vraiment désagréable.

PlageJe prends le bus pour North Shore (1 $ car je n’ai pas de monnaie). En fait, je prends deux bus le #19 et le #55, et le trajet dure deux heures durant lesquelles je crois mourir de froid tellement l’air conditionné est à fond. Les paysages sont très beaux avec la route qui est adossée aux montagnes volcaniques et qui longe des plages toutes petites mais avec du beau sable blanc. J’arrive finalement sur Sunset Beach. Il était temps, le chaud soleil me fait du bien et tranche avec les nuages qui règnent sur la partie est de l’île. Les nuages légers, le vent qui souffle, je suis réchauffé en dix secondes. Je m’allonge sur la plage où je regarde deux, trois surfeurs. Un américain me demande si on est bien sur Sunset. J’ai soit le look local et j’en doute un peu, soit c’est l’american way, simple et directe. Il y a beaucoup de courant avec une vague qui casse sur le bord. Pour l’instant, je remarque essentiellement des vieux et des gros qui peuplent Honolulu. Finalement, je me baigne sur le rouleau du bord, c’est super amusant, mais je reste prudent. Je marche le long de la plage en descendant mais je n’arrive pas jusqu’à Banzaï Pipeline. C’est en fait relativement plus loin que ce qui apparaît sur la carte. Les vagues ne sont pas très impressionnantes, ce n’est pas la bonne saison. De plus, le vent (?) empêche les grands rouleaux que l’on voit sur tous les dépliants de se créer. Reste, que cela est un des plus grands spots de surf de la planète. Il faut aussi compter les plages suivantes : Waimea, KeWa’ena ou Ali’i… Je reprends le bus vers 6pm et j’arrive à 7:30 pm. Je discute avec un certain Wayne (John !?) de Buffalo qui me semble un peu allumé. Ensemble, nous allons acheter de la nourriture pour le dîner. Nous revenons avec des pâtes et du hash corned beef (6 $)… Je me fais des bolognaises un peu bizarres mais nourrissantes. Je regarde la TV et me couche vers minuit. Dans les douches, je trouve des ricains qui se mettent du jus de citron sur les cheveux. Sans doute pour blondir et sûrement pour les abîmer.

Mercredi 21/04

Je me réveille naturellement vers 6:30, et je me lève sans me presser vers 8:00. Je constate que j’ai légèrement rougi du buste, rien de grave cependant. Enfin, je pars chercher mon petit déjeuner et dîner de ce soir (5 $). Je me dirige vers le Hyatt Regency Hotel, qui est somptueux comme il se doit. Chutes d’eau et perroquets en cage à différents endroits pour renforcer le côté paradisiaque. Je pars sur le petit tour touristique de Waikiki. Cette promenade à pied autour du centre ville permet de connaître un peu l’histoire de l’île et beaucoup sur le prix des hôtels, le montant des rénovations, à l’américaine. Il est midi, pourboire de 2 $ et on prend le bus #20 (0,6 $) pour le Pearl Harbour Memorial (USS Arizona).

MémorialUn peu d’histoire : au matin du dimanche 7 décembre 1941, des nuées d’avions japonais attaquent par surprise la flotte de guerre américaine basée à Pearl Harbor. L’aéronavale nippone, forte de 6 porte-avions et 423 avions, a pu s’approcher de l’archipel sans être repérée par les radars. En deux vagues d’assaut, les Japonais détruisent ou endommagent huit cuirassés. 2000 marins sont tués ou blessés. Fort heureusement, trois porte-avions ont quitté la base dans les jours précédents, échappant de ce fait à de graves dommages. Il aurait fallu un stratège parfaitement clairvoyant pour comprendre que les huit cuirassés américains mis hors de combat ne constituaient pas un résultat justifiant la fin de l’effet de surprise, un stratège qui comprît surtout l’importance des porte-avions dans les batailles à venir alors même que les Japonais en donnaient la preuve évidente par leur attaque - incroyable paradoxe ! Le capitaine de corvette Mitsuo Fuchida, commandant des forces aériennes lancées sur Pearl Harbor et sur Oahu, était d’avis d’exploiter à fond l’effet de surprise. Mais son chef, le vice-amiral Chuichi Nagumo, décida au contraire le retrait de ses forces après la destruction des cuirassés dans le port et manqua ainsi de tirer profit de l’opération en recherchant et en détruisant les porte-avions... La visite du mémorial, même, est un peu tristounette. Par contre, très bon film racontant l’histoire de l’attaque avec des bandes d’actualités. La visite du musée où l’on retrace l’attaque en détail est passionnante. Il y a de nombreux souvenirs, avec notamment une lettre, postée le 8 décembre 1941, souhaitant un joyeux noël, écrite par un des nombreux morts de cette journée. L’ensemble vaut bien la visite.

Retour par le bus (5 pm). Dans le bus, tranquillement assis avec Wayne, on discutait de chose et d’autre, notamment, j’expliquais pour l’énième fois comment faire le tour de l’île quand un couple de retraités américains (depuis 2 ans) nous montre les différents horaires de bus. Après, on échange des bons plans sur Maui, Hawaï et même San Francisco et ses environs. C’est très amusant et très naturel. Je dîne de mes restes de la veille. Je vois la vidéo Under Siege (Piège de Cristal ave Bruce Willis), pour la troisième fois. Ah oui ! J’étais sûr de devoir prendre l’avion le soir même. Heureusement, je vérifie sur le billet comme ça, je reste un jour de plus. Bien sûr, j’ai tout vérifié ce matin !

Jeudi 22/04

Je pars ce soir, je prévois 1$ pour les bagages et 6 $ pour la navette. Je dépense encore 4 $ pour les provisions de la journée et notamment un copieux petit déjeuner. Bon, je vais monter sur Diamond Head … si je trouve. Sinon, il faut quand même que je me baigne sur Waikiki. Cependant, je ne veux pas me précipiter sur la plage et sous le soleil, car je crains que mon coup de soleil ne s’aggrave. Ce n’est pas tant la douleur, mais il faut bien que je porte mon sac à dos de 16 kg. Bon, je profite de cette étape pour échanger 100 $ de travellers et j’utilise ma carte Visa pour retirer 500 $. Ca c’est la bonne nouvelle, la moins bonne, c’est que j’ai sans doute ‘perdu’ mon couteau suisse, c’est vraiment dommage, un cadeau d’anniversaire de Maman.

Finalement, je suis monté en haut de Diamond Head. Il y a vraiment une superbe vue. En sautant d’un rocher, j’ai achevé de déchirer mon petit sac à dos rouge. Heureusement, ce n’est qu’au niveau de la fermeture éclair. J’ai donc fait un peu de couture pour réparer le mal. La descente est tranquille à part ça. Je croise deux personnes cravatées, pantalons sombres et chemises blanches qui me disent bonjour d’un ‘Hi !’ sonore, je leur réponds que je trouve courageux de faire cette promenade dans cette tenue. Je trouve trop drôle de voir la mère américaine interpeller ses deux filles d’un sonore : ‘Hey, guys !’. J’ai continué ma promenade pour terminer par un bain sur la plage de Waikiki. Les plages ne sont pas grandes et la baignade est assez peu profonde, limitée au large par une barrière rocheuse. Enfin, j’ai un peu nagé, puis écrit quelques cartes. Retour à l’hôtel (auberge de jeunesse) où je cuisine des backed beans, en souvenir de mon année à Manchester ! Et je termine avec un yaourt avec des fruits comme dessert (2 $). Je regarde un peu Papillon en vidéo et je range mes affaires. Je prends la navette et j’arrive une heure et demi en avance à l’aéroport. J’ai profité de cette dernière journée pour faire quelques achats, l’argent brûle les doigts. Je repars avec 3 tee-shirts pour 12 $ juste à la sortie de la banque. C’est quand même bien agréable de tout comprendre, de tout lire, de pouvoir discuter, interpeller les gens. On apprécie davantage les choses, c’est plus facile.

San Francisco

San Francisco 23/04

Auberge de JeunesseEn arrivant dans cette ville, pas trop d’appréhension. D’abord, il faut compter 10 minutes depuis l’aéroport pour arriver à Fort Mason, l’auberge de jeunesse. J’ai pris une navette (shuttle) dont le conducteur, un étudiant, allait passer ses vacances en Equateur ! Quelle coïncidence : bien sûr, on a parlé un peu de nos futurs projets. Je réserve trois nuits à l’auberge (39 $). Elle est vraiment très bien située, au milieu d’un parc avec une superbe vue donnant sur la mer et la très célèbre prison d’Alcatraz, sur l’île du même nom. Ce fut d’abord un fort militaire vers la deuxième moitié du 19ème siècle. A l’époque de la prohibition, en 1934, l’île qui était devenue une prison militaire fut transformée en prison fédérale. Des prisonniers célèbres furent internés dont Al Capone. A gauche, non loin, le fameux pont du Golden Gate, et sur la droite, quelques galeries marchandes sur l’embarcadère (Pier 39). Puis, je pars downtown, à pied, pour prendre me renseigner sur les alentours et notamment les parcs à visiter. Il faut aussi que je m’occupe des éventuels visas pour les pays d’Amérique du Sud ! J’arrive trop tôt pour le TIC (Travel Information Center), j’ai marché le long de Van Ness et O’Farrel, ce qui correspond à un léger détour sur des routes d’ailleurs qui ne présente pas de grand intérêt. J’en profite pour me restaurer par un McDo (5 $). Je visite le centre de San Francisco. Après renseignements, je me pars vers le building pour les visas. Pas de chance, le visa pour le Chili ne peut pas être directement, par contre, je fais faire mon visa pour la Bolivie (12 $) que j’aurais lundi. Le seul problème, c’est que j’avais prévu d’être à Yosemite Park ce même jour. Enfin, je vais voir comment, cela va pouvoir s’arranger. En sortant, je me fais alpaguer par deux personnes du CARP (Collegiate Association for the Research of the Principle !). Il s’ensuit la présentation du monde idéal, la chute de l’homme, la reconstruction. Enfin, c’était un véritable charabia que j’ai trouvé New Age, mais je ne suis pas un expert. J’ai continué le débat en essayant de détruire leurs idées du mieux possible. L’homme qui se sauve par lui-même, je n’y crois pas trop.

Sur le chemin du retour, je visite l’Old Mint (Hôtel de la Monnaie), qui ouvrit en 1874, moins de 30 ans après la découverte de l’or en Californie en 1848. A ce sujet, il faut absolument lire ‘L’Or’ de Cendrars, un très bon roman. Le bâtiment est d’une facture classique avec une façade grecque qui fait penser fortement à la Madeleine (Paris) en moins imposant. Ce fut la seule banque qui put fonctionner après le tremblement de terre du 18 avril 1906 et l’incendie monstre qui dura 3 jours qui détruisit virtuellement la ville (514 blocks c’est à dire près de 28 000 bâtiments). Décrit comme ‘bien trop grand’ lors de son ouverture, dans les années 30, il était devenu trop petit et donc on déménagea l’activité en 1937. Le bâtiment inutilisé fut préservé et la restauration commença en 1972. C’est un petit musée où l’on voit de vieilles presses pour les pièces, une pyramide de lingots, des médailles commémoratives, le bureau du directeur (année 1874). Je pars avec un petit souvenir (1 $) de cette visite culturelle sans prétention mais qui détend. J’y passe quand même deux heures. Sur le chemin du retour, je parcours les grands magasins pour trouver cette fameuse protection de sac à dos. Cette idée me tient à cœur avant de continuer mon voyage. Malheureusement, je ne trouve rien. Je finis par rentrer à l’auberge par Market St, j’achète au passage des timbres et des aérogrammes (7$). Cela complète les cartes postales que j’ai déjà achetées avant de m’arrêter au McDo (2 $). Les endroits traversés sont un peu bizarres et je ne m’amuserais pas forcément à me promener à la nuit tombée.

Le retour sous la pluie est assez pénible, mais comme je suis en short, je ne mouille pas trop mes habits, mon blouson de soie (de Chine), n’a pas trop souffert et me protège un peu, bien qu’il ne soit pas à proprement parler imperméable. Je pars au Safeway pour faire des courses pour les trois jours (18 $). Je dîne tranquillement après une douche réparatrice et je regarde la fin du film ‘A fish called Wanda’.

Samedi 24/04

Aujourd’hui, j’ai fait un tour superbe de la Marina sous un soleil superbe. Le temps est plus clément qu’hier. Ce ne sont pas les grosses chaleurs mais c’est très agréable. D’ailleurs, il ne fait jamais très (trop) chaud à San Francisco, c’est du à la baie, les courants marins froids… je continue ma visite par Chesnut et Union Street. Puis, je rentre téléphoner à Ségolène (Ségo) à l’aide d’une carte de téléphone (5 $). En fait, on achète un numéro de téléphone valable pendant la durée déterminée par la carte. Résultat, pour téléphoner, il faut faire le numéro de la compagnie qui vend la carte (par exemple 1-800-654-9911) puis on attend deux bips, puis le numéro de la carte (215-4148-3472) puis, après deux bips, le numéro du correspondant que l’on veut appeler. Cela demande une certaine habitude et un peu de concentration Lombard St. sinon, on peut recommencer indéfiniment ! Enfin, je descends downtown par Lombard St, la rue la plus sinueuse au monde. Jusqu’en 1922 la dénivellation était de 27%. Pour faciliter la montée, on a construit 8 tournants. Avec l’addition de buissons d’hortensias, cette rue est unique et donc très photographiée. Je passe par Nob Hill, la colline des milliardaires, qui avaient fait fortune en finançant les mines. Ces villas ont toutes été détruites par l’incendie de 1906. Cependant, la reconstruction a gardé son charme à ce quartier. J’aime beaucoup l’architecture en bois de cette ville avec les jolies couleurs pastelles qui égayent les façades des maisons, du moins pour la partie huppée de la ville (sur les hauteurs). J’ai mitraillé la ville, mais je n’ai pas trop aimé Chinatown, qui m’a déçu. Il faut dire que je reviens de Chine et que je ne pouvais m’empêcher de comparer. Bien sûr cela n’a rien à voir.

Je prends un billet pour Yosemite Park (50 $), après avoir étudié les différents moyens de transports, j’ai finalement opté pour le combiné train et bus qui est le moins cher. Je rentre par le Cable-car (3 $) sur California St qui remonte Van Ness. C’est ‘LE’ tramway de San Francisco, et le trajet est très plaisant et un peu désuet. C’est amusant. En rentrant, je passe devant la poste qui est fermée, je téléphone encore à Ségo pour définir un peu comment on va faire pour se rencontrer et quand on part finalement pour l’Amérique du Sud. Je n’ai pas pu réserver de chambre à Yosémite, car la communication (5 $ la carte) s’est coupée, il faudra que j’essaye de nouveau lundi.

Le soir, je rencontre un français qui revient d’un voyage de sept mois, Moscou, Delhi, Bangkok, Vietnam, Manille, Hawaï et San Francisco pour 5500 FRF. En discutant, il me confirme que pour entrer aux USA, il faut un billet de sortie. Sinon, apparemment, ils ne laissent pas entrer. Cela confirme peut-être la suspicion de la police en entrant à Hawaï.

Dimanche 25/04

Lever à 8:00 comme ces derniers jours, petit déjeuner et je me dépêche un peu car la messe est finalement à 11:15, donc j’ai un peu de temps pour présenter l’auberge (YMCA) et l’ambiance qui y règne. Cette auberge est très propre et moderne, assez stricte sur les horaires, un peu style ‘scout’. Il y a un système précis de tâches à effectuer en roulement. Pour l’instant, hasard, je suis passé au travers. La cuisine est superbe ave toutes les facilités, frigidaires et rangement pour la nourriture. Ils sont propres et assez spacieux. On y rencontre des Allemands et beaucoup d’Australiens. Bien sûr, il y a la salle TV et le living hall pour lire. Hier sur Chesnut, les gens prenaient un café sur le bord du trottoir pour discuter et se rencontrer. C’est un truc extra et très américain, ici, on adresse la parole à tout le monde sans problème. Dans la queue du supermarché, en attendant, on compare les produits achetés et ça dérive sur tout et rien. A table ou dans l’auberge, un bonjour entraîne un échange de point de vue sur les différents projets de la matinée. Le très célèbre ‘What you guys are you up to ?’ retentit régulièrement. A part cela la gent féminine est plus jolie qu’à Honolulu. Par contre, tous les aliments sont ‘low fat’ ou ‘Xtra low fat’. Le lait entier a disparu sous les avancées des régimes. Je ne compte pas les différents tee-shirts sur l’environnement. Dans les journaux, on trouve des cartes sur les problèmes récents liés à l’environnement. J’ai ainsi appris qu’un volcan est entré en éruption au Chili près d’Antofogasta, pas loin de là où je pensais passer. Résultat, je me suis mis aussi au discours politiquement correct. Ainsi, quand ils me proposent un journal que je ne veux pas ou un sac en papier (qui va rompre sous le poids), je le refuse en arguant d’un ‘save de trees’. Bien sûr, dans le même ordre d’idée, il y a systématiquement 2 ou 3 poubelles pour faire du tri sélectif. Aussi, pour faire la vaisselle, il y a trois bacs (économie d’eau, d’énergie) : nettoyage, rinçage, stérilisation ( ?). Tout cela est évidemment très bien signalé, expliqué. Je voulais ajouter quelque chose, mais je me suis impliqué dans une discussion et j’ai perdu le fil de mes pensées. Vraiment, l’hospitalité, l’accueil ne sont pas des vains mots. Le Français, hier au soir, m’expliquait comment il avait été accueilli, à l’aéroport, à bras ouverts par les parents d’une copine d’une copine qu’il n’avait vu qu’une seule fois. Personnellement, je ne sais pas si j’aurais contacté ces personnes. Je dois être trop européen encore…

Demain, je pars pour Yosemite. C’est un peu improvisé et sur place je ne sais pas trop ce que je vais faire. Green Tortoise semble proposer des tours avec quelques arrêts pour faire des photos. Enfin, pour mieux en profiter, il faut mieux avoir une voiture pour pouvoir sillonner les environs. Les musées ne sont pas déments et j’attends pas grand chose de la visite d’Alcatraz. Enfin, si j’ai le temps d’y aller, j’en profiterais bien. Bon finalement, après une messe express, je pars avec Brad & Andrew (Canadien & Australien) sur le Fisherman’s Warf. C’est l’endroit le plus touristique de la ville. A l’origine un quai de pêcheurs, l’endroit rassemble les restaurants de poissons gérés par les anciennes familles de pêcheurs italiens et les centres commerciaux édifiés à l’emplacement d’anciennes fabriques. Bien sûr, nous nous arrêtons au Pier 39, pour voir des otaries. On se promène dans les divers magasins (un peu chers). J’en profite pour voir les photos impressionnantes des tremblements de terre de 1906 et dans une moindre mesure de 1989. Puis, je suis remonté, seul, vers la Marina où j’ai vainement essayé d’écrire une lettre, mais le vent était vraiment trop froid. Après le dîner, re-discussion avec Hervé, je suis donc en retard pour me coucher et je ne peux ranger et empaqueter mes affaires. C’est l’extinction des feux !

Lundi 26/04

Bon, je me lève assez tôt pour rattraper un peu le retard, je me dépêche de déjeuner, il est 8:00 et je réserve la nuit du 28 au YMCA en utilisant ma carte VISA pour 13 $. Je pars, avec Hervé, à la poste pour envoyer les souvenirs accumulés depuis le départ. Malheureusement, j’ai oublié quelques affaires du Japon et les peintures sur soie de la Chine (40 $). Enfin, ça libère de l’espace. J’ai aussi perdu mon shampoing, vraiment, ça m’agace de tout ‘égarer’. Cela s’ajoute à mon couteau suisse. Je prends une douche.

Je pars par le 42 (1 $) pour downtown, en arrivant, je commence par récupérer mon passeport muni du visa pour la Bolivie et je commence à regarder comment aller de Antofogasta à Salta. Je téléphone à Ségo et le voyage en Amérique du Sud semble arrangé. La matinée a été extrêmement efficace. Je prends mon bus pour Oakland puis le train pour Merced. Le train est extrêmement confortable, voir spacieux. Il y a beaucoup de place pour les jambes, les sièges sont larges et pas trop entassés les uns sur les autres. La voie me permet d’apprécier une belle vue sur la baie avant de s’enfoncer dans les terres. Nous traversons des vignobles, on se retrouve presque dans le bordelais ! De Merced, j’essaye vainement de réserver une nuit à Yosemite. Enfin, le bus nous prend et je profite de très beau paysage en allant vers Yosemite. Finalement, j’arrive. C’est très agréable, il fait beau et pas trop froid bien que l’on soit dans les montagnes. Mon choix se porte sur les chambres les moins chères (27,5 $), ce qui fait qu’avec les taxes, j’en ai pour 60 $ les deux nuits, dans une tente. Je fais quelques provisions dans le supermarché local et je re-craque sur des M&M (1,5 $) que je dévore. Je profite de l’occasion pour acheter une nouvelle carte téléphonique (5 $). Il faut encore que je prévoie 28 $ si je veux aller voir la forêt de séquoias géants. Bien sûr, le supermarché donne la nourriture dans des sacs de papiers recyclés. Il y a partout des indications sur la préservation de l’environnement, sur le fait qu’il faut éviter de laisser de la nourriture en évidence car les animaux sauvages (ours) peuvent venir la chercher. Evidemment, il ne faut absolument pas nourrir la myriade de petits écureuils qui n’attendent que ça.

Yosemite

Yosemite, 27/04

Je me suis nourri de manière trop frugale hier, aujourd’hui, je fais des provisions plus conséquentes (12 $). Comme, je compte passer la journée en balade dans la montagne, j’ai pris de quoi faire des casse-croûtes, des barres de céréales et des fruits. Je stocke tout ça dans la tente où j’ai passé une nuit plutôt agréable. J’avais un peu peur d’avoir froid, finalement cela n’a pas été dramatique dans le sac de couchage recouvert de couvertures.

FallsJe pars au Visitor Centre, j’apprends là qu’il est impossible à part en voiture personnelle d’aller voir la forêt des séquoias. Il n’y a pas de Tour Operator, enfin pas en hiver. Résultat, je monte en haut de Yosemite Falls. C’est une bonne montée, plus de 820 mètres de dénivelé en 4,5 kilomètres. La montée est bien sur inégale mais me prend deux heures. De là, je prends en passant une balustrade, avec beaucoup de précautions, des photos du vide dans lequel se jettent les chutes d’eau. J’ai vraiment eu le vertige quand je me sui retrouvé dans cette position, et après avoir pris les photos, je fais une marche arrière en rampant tout doucement. Je monte jusqu’à North Point, je marche dans la neige avec mes baskets, ce n’est pas trop pratique. J’ai froid à la main droite à force de trébucher, la main gauche, elle, tient l’appareil photo. Ce matin, quand j’ai commencé ma journée à 8:30, il faisait encore bien froid après la nuit. Je suis parti avec le chandail noir, mon blouson sur moi, j’avais pris en plus mon K-Way dans le sac. Les provisions en plus cela rendait le sac à dos peu lourd. Je transpire pas mal, d’autant que je me promène tout en courant un peu de temps en temps. Le pull m’a astucieusement servi de sac à provisions. Après le casse-croûte et avoir bu le litre d’eau de mon sac, je dors une heure sur un rocher ensoleillé. Je commence ma descente, reposé, vers 14:00 et une heure et quart plus tard, je suis en bas. Je re-bois encore un bon litre d’eau et je rentre lentement en achetant une dizaine de cartes postales (1,5 $). L’endroit est vraiment assez grandiose et je profite du beau temps, de l’air pur et de paysages magnifiques.

Mercredi 28/07

Que de choses à raconter, Yosemite, c’est dément. C’est vrai que la faune sauvage est limitée. On voit quelques oiseaux ‘bleus’ très jolis et de gros écureuils bruns, mais je n’ai rien vu de plus. Il est vrai que je n’ai pas pu m’éloigner loin de la vallée. Cependant, je me suis promené sur des chemins superbes qui ouvrent des perspectives. En effet, il est très possible de se promener dans ce grand parc naturel en allant d’un point à un autre en suivant ces chemins.

Yosemite ParkDonc, aujourd’hui, comme hier, je me suis longuement promené en short et basket sous un beau soleil. Je suis monté jusqu’au Nevada Falls. La différence est que j’ai voyagé plus léger. Je n’avais pas de K-Way ; les nombreux ruisseaux provoqués par la fonte des neiges m’ont un peu arrosé. Ensuite, je suis monté en direction de Illouette Falls. Malheureusement, je n’avais plus le temps de continuer cette belle balade. C’est vraiment dommage, car c’était très beau. Il n’y avait vraiment personne, je marquais la neige de l’emprunte de mes pas en suivant des traces partiellement effacées. Il m’est arrivé de m’enfoncer, une fois ou deux, dans la neige jusqu’au-dessus du genou, c’était plutôt drôle. Je suis arrivé jusqu’au sommet qui dominait la vallée, il y avait encore les traces du gigantesque incendie qui avait menacé la vallée un an auparavant. Je voyais des restes d’arbres calcinés recouverts partiellement de neige : fantomatique et très beau. Je me décide à faire demi-tour vers 13:15. Je suis re-descendu calmement, et je suis parti en direction de Vernal Falls. J’ai descendu presque un kilomètre d’escaliers, de longues marches, pas pentu, mais c’est vraiment mieux à descendre. Je remonte un peu pour voir apprécier les différents chemins qui se prolongent plus loin. Je redescends, en courant, par la Mist Trail. Ouf, quelle journée de balades superbes.

Je prends un douche au Curry Village, je profite de la gratuité des douches car c’est là que j’ai dormi. Je prends le bus pour le chemin du retour, je discute avec un couple italo-irlandais, professeurs dans la cote Est (Maine). On parle de choses et d’autres et notamment de la guerre en Bosnie. Avec eux, il y avait en jeune tante de plus de 90 ans qui avait plus de peps que Bon Papa ! Elle avait peur de l’avion et cela augmentait quand ces enfants le prenaient. Dans ce cas elle regardait systématiquement la TV pour vérifier que si l’avion ne s’était pas écrasé. Dans le train, je croise un américain moyen avec sa casquette USS, ses lunettes de soleil et sa ceinture McDo. Je profite de ce trajet pour faire un peu de couture afin de réparer mon sac au dos qui a un peu souffert de la descente accélérée, il vieillit. La ville de Merced, où l’on a pris le train fait très Far West, malgré l’évidente modernité des lieux. C’est peut-être parce que c’est une petite ville sans beaucoup d’animation. Finalement, j’arrive à San Francisco. Je prends les bus 38 et 30 (1 $) et je retrouve le YMCA. Tout le monde parle avec tout le monde, j’échange des informations, je pars au Safeway pour acheter un nouveau cahier pour prendre des notes, du shampoing, du pain (4 $).

Carte de Miami

Miami, 29/04

Réveillé à 6:00 AM, je me dépêche donc ce matin, il faut que je prenne l’avion. Je commence le parcours avec les bus 38 puis le 15 (1 $) et enfin 85c pour arriver à l’aéroport. J’en profite pour acheter une carte d’anniversaire pour l’anniversaire de Camille (2 $). Je prends des timbres (2 $) et je poste le tout. Je regarde le film dans l’avion (4 $). J’arrive à Miami. Je prends la navette de l’aéroport (10 $), cela devient un classique. Je prends une chambre au Clay Hotel, c’est l’auberge de jeunesse locale. Il est sur Espanola Way et Washington Avenue. L’adresse précise est 1438 Washington Ave. – Old Miami Beach, FL 33139. Je prends une chambre pour trois nuits (27 $). Je finis par changer de chambre car la première est une vraie porcherie. Je partage cette nouvelle chambre avec un bouddhiste, bizarre. Je lis une nouvelle française encore plus bizarre. Il fait plus lourd et plus chaud, pas d’air conditionné. L’avantage est que je suis à deux pas à Miami Beach (Dade County) et donc tout près de la plage ! Le soir, en me promenant le long de la plage, je vois passer des motos dont les chromes étaient soulignés avec des néons : très kitch, j’ai pris une photo en passant, mais je ne sais pas trop ce que cela va donner.

Vendredi 30/04

Mauvaise nouvelle, la cuisine est fermée pour les deux jours suivants, ils doivent faire quelques travaux de rafraîchissement, résultat, je vais devoir ‘abuser’ du restaurant. Bonne nouvelle, il fait beau et chaud, bien sûr un peu lourd, mais c’est agréable de pouvoir d’avoir bien chaud. A part ça, aujourd’hui, je n’ai rien fait, j’ai vaguement traîné en me promenant comme paresseusement, vraiment pas sur-actif. Enfin, je me suis fait quand même draguer par un homo, rien de bien important.

Espanola WayJ’ai quand même pris mon petit déjeuner avec quelques provisions achetées (2 $) et j’ai été poster une lettre à la Poste qui est quelques blocs vers le sud sur Washington Av. Bien sûr, il n’y avait rien à la poste restante pour moi. C’était évident mais je vérifie toujours. Dans les nombreuses lettres que j’envoie à mes parents, grands-parents il y a mon itinéraire approximatif pour les semaines à venir. Bien que je leur donne quelques fois l’adresse de la poste restante, rien ne vient, dommage ! Après, j’ai été à pied (toujours) jusqu’au TIC (Tourist Information Center), de là, j’ai visité le monument de l’holocauste qui juste en face. Ce monument expose quelques photos en accès libre, c’est assez réussi, si l’on peut dire. Je suis finalement rentré comme je suis arrivé, à pied, en me promenant le long de Lincoln Mall. Les boutiques sont presque toute style Art Déco, moi, j’adore alors je trouve cela très beau et très amusant de voir ce style aussi utilisé. Il y a aussi apparemment beaucoup de juifs car il y a beaucoup de temples. Bien sûr, il y a énormément d’espagnolisant…

J’ai re-téléphoné à Ségo, mais j’ai oublié de lui demander quand le voyage en Amérique du Sud se finissait, pour réserver une chambre à mon retour, enfin, ce n’est pas dramatique. Je suis passé dans une librairie mais je n’ai pas trouvé le guide sur l’Amérique du Sud que je voulais : ‘South America on a Shoestring’, pas dramatique, non plus. J’ai fini ma journée par un dîner pantagruélique de 400 gr de pâtes rehaussées 400 gr de chili, en dessert une pomme et une banane (3 $). J’ai quand même une légère indigestion à la fin. Dans mes diverses pérégrinations, j’ai réussi à acheter quelques cartes postales de Miami (1 $) et des timbres (2 $), récupéré l’adresse et les horaires d’une messe. Je finis la journée en regardant la TV, après avoir fini la lecture d’un livre un peu absurde : ‘L’angoisse d’un gardien devant un penalty’ de Peter Handke.

Samedi 01/05

Hier, j’ai eu une longue discussion avec Roy, un ‘Top Boeing Computer’ qui a tout laissé tomber, divorce en cours. Il est serveur en attendant de finir son histoire de divorce, il doit peut-être se faire un peu oublier. Il bricole dans différents ‘business’ à droite à gauche, parle d’argent tous les trois mots (on gagne ça, ça coûte tel prix, etc…) et cherche l’endroit rêvé pour sa retraite. Il semble très heureux dans sa petite vie, étonnant et triste. Il est grand-père et j’imagine très mal Apère comme ça ! Quelle vie bizarre, pas de liens familiaux, une culture bricolée.

Petit déjeuner et dîner de sandwichs (5 $). J’ai passé une bonne partie de la journée sur la plage avec Mike (Australien) où l’on a parlé de choses et d’autres, j’ai utilisé un peu de crème solaire (5 $) pour éviter d’être brûlé. La plage est une grande étendue de sable blanc, la mer bleue presque turquoise s’étend devant, elle est très calme. L’ensemble est très agréable. Je pars vers 6:30, je prends mes quatre sandwichs et je discute avec Ron puis Nicklaus (Suédois). Finalement, vers minuit, je fais un peu de lessive avec de l’eau chaude (1 $ de savon). Je finis sur un dernier coca (0,5 $) et je suis fin près.

Dimanche 02/05

Levé vers 8:30, je fais mon check-out, je paye 1$ pour le locker et récupère mes 8 $ de deposit. Je pars à pied pour la messe, mais je finis par me rendre compte que j’ai mal apprécié l’échelle du plan. C’est finalement très loin Byron. De plus, j’avais cru que la rue était toute petite, en fait, après une coupure (!), elle reprend, donc je mets plus de deux pour arriver à destination. En chemin, sur Indian Creek, je prends quelques photos de maisons plus particulièrement intéressantes. Je demande mon chemin aux quelques personnes que je rencontre. Certaines ne parlent apparemment uniquement l’espagnol ! Finalement, je rate définitivement la messe de 11 heures et donc j’irais à celle de 12:30 en espagnol. Bon, en espagnol, j’ai des lacunes. La messe, je l’ai suivie sur la traduction anglaise, celle espagnole ne suffisait pas.

Dernières discussions avec Ron, terriblement déroutant et américain. Tous les trois mots, il y a un chiffre qui correspond évidemment à un montant. Tout conseil est assorti d’un prix. En fait, son discours pourrait être résumé à ‘Do the job and take the money’. C’est un peu caricatural mais même pas trop.

Sur le chemin du retour, j’ai réussi à acheter le guide sur l’Amérique Centrale (20 $), je passe quelques heures à la plage en grignotant des provisions (3 $), j’en profite pour parcourir le guide. Finalement, il faut que je parte pour l’aéroport. Je prends le bus (1,5 $). En chemin, je discute avec un chilien qui travaille dans la sécurité de plusieurs banques, il me laisse le numéro de téléphone de son frère qui est avocat à Santiago. Finalement, je retrouve Ségo. Une dernière boisson (2 $) et nous partons.

Bilan financier

J’ai dépensé 380 US$ !


Bolivie