Chili

Chili

On peut voir les photos de différents endroits de Chili.

Un peu d’histoire : La première expédition espagnole est arrivée jusqu’au Chili central, en 1536, mais ne trouvant pas d’or, ils firent demi-tour. Pizarro envoya Pedro de Valvidia, en 1540 pour conquérir le Chili. Valdivia fut tué, en 1554, par les Indiens Mapuche qui utilisaient les chevaux. On raconte qu’ils lui firent avaler de l’or en fusion. Ces indiens firent une guerre féroce aux espagnols et les survivants subirent les maladies et l’esclavage.

Les soldats espagnols avaient reçu en récompense des parcelles de terre qu’ils agrandissaient si besoin étaient. Cela a directement crée le système des haciendas qui forme la base du système chilien. Il perdurera même jusqu’au milieu de 20ème siècle.

Alors que Napoléon occupait l’Espagne, il eut une déclaration virtuelle d’indépendance faite en 1810. Les Espagnols reprirent le contrôle militaire en 1814, mais nombreux révolutionnaires chiliens immigrèrent en Argentine. C’est de là que l’armée de libération partit en 1817. Commandée par le héros argentin José de San Martin, ils traversèrent les Andes pour battre définitivement les royalistes à Chacabuco. Le contingent chilien de l’armée était commandé par Bernardo O’Higgins, fils d’immigrant irlandais et d’une chilienne. Il fut même vice-roi du Pérou sous la domination espagnole ! Ce ‘despote éclairé’ fut renversé par l’armée en 1823 sans doute à cause de réformes menaçant la classe aisée. Après la guerre civile (1830), la nouvelle constitution assura le pouvoir aux propriétaires terriens dont le président était choisi parmi eux.

Le Chili n’était qu’une fraction du pays actuel. Au sud, les Indiens Mapuche furent définitivement battus en 1833. La guerre du pacifique (1879-1883) fixa les frontières Nord. L’île de Pâques fut annexée en 1888. Le désert d’Atacama permit un boom économique avec l’investissement des sociétés britanniques. Cette région fut la plus grande source de revenu du Chili durant 40 ans. A l’heure actuelle, le Chili est encore le premier exportateur de cuivre.

Balmaceda, élu en 1886, voulut réformer le partage des richesses, il fut renversé par Jorge Montt. Le président libéral suivant fut Arturo Alessandri Palma, élu en 1920. L’armée déposa le président en 1924. Il revint au pouvoir (1932-1938) mais ne put mener que des réformes mineures.

En 1964, le parti Chrétien démocrate largement financé par les USA porta au pouvoir Frei qui avait battu Allende en utilisant largement la propagande anti-communiste. Malheureusement, toutes les réformes sociales, agraires, de la santé furent combattues par le congrès. En 1970, la coalisation de gauche porte Allende au pouvoir. Il se heurte aussi au congrès. De plus les entreprises privées, effrayées par les menaces de nationalisation, vendirent leur stock, leur équipement, leurs biens. La production se ralentit et l’inflation atteint 300% en 1973. Suite à l’expropriation des entreprises de cuivres US et les relations amicales avec Cuba, les USA coupent leur crédit au Chili mais augmentent leur aide militaire. Le 11 septembre 1973, Pinochet, nommé par Allende comme chef des armées, prit le pouvoir. La répression contre les partis de gauche fut féroce. Il fut forcé d’organiser des élections en 1989. Dans ce retour, il reste chef des armées.

Le taux de change est environ de 415 Pesos (B) pour 1 US$, ce qui fait que 61 Pesos valent 1 franc.

Ollagüe, 14/05

Dans le camionFinalement, le soleil est assez chaud mais le vent reste terrible à cette altitude. On a du mal à se réchauffer. On attend 9 heures pour donner le passeport à la douane chilienne. On les récupère une demi-heure plus tard. On prend alors un petit déjeuner avec des œufs frits (palla), du pain et du thé (1000 P) et on a même changé 20 US$ à un taux bien mauvais, mais on en a besoin. Il y a bien sûr pas de bus, pas de train, rien. On se demande bien comment on va pouvoir partir de ce coin. Finalement, nous faisons comme les autres personnes et nous attendons un camion. Celui-ci arrive. C’est un camion de chantier et il nous presse avec de ‘vite vite’ pour que l’on monte tous dans la benne. Finalement, nous nous installons tant bien que mal, le camion démarre pour s’arrêter un kilomètre plus loin et nous demander 2000 P par personne. C’est un peu cher mais c’est le seul moyen de rejoindre Calama. Nous roulons maintenant avec la nette impression d’être des immigrés clandestins. Cette impression est renforcée par le fait que nous sommes avec des Boliviens qui vont travailler au Chili, car la paie y est meilleure. Nous longeons des petits salars. Finalement, le camion nous droppe dans une banlieue de Calama et nous sommes assez heureux de trouver un bus qui nous permet de rejoindre le centre de la ville. Dans cette ville, il n’y a pas grand chose à voir. Si nous avions plus de temps, nous aurions pu visiter l’énorme mine à ciel ouvert de Chuquicamata, que l’on surnomme Chuqui. De cette mine gigantesque, on extrait la moitié de la production du Chili. En attendant, nous récupérons de notre voyage par un dîner for correct dans un cadre sans grand intérêt (2500 P). Puis nous allons prendre un pot dans un café italien sur la place du 23 mars (600 P), Ségo voulait, à tout prix, se laver les mains. Il faut dire que le trajet dans la poussière des routes, extrêmement bosselées, de la véritable tôle ondulée, à l’air libre dans la benne du camion, après notre longue nuit, a laissé quelques traces sur nos vêtements et notre visage.

Finalement, notre bus pour San Pedro de Atacama part en retard. Le paysage a l’air aussi sec que la Bolivie, seul différence avec les routes boliviennes : les panneaux indicateurs que l’on retrouve dans ce pays. Il fait nuit, nous arrivons sur la place de San Pedro qui est toute mignonne. Il faut dire que, sur cette place, il y a l’unique restaurant de la ville (Restaurant Juanita) à part les restaurants des ‘hôtels’. Le village semble vraiment minuscule. On verra mieux cela demain. En attendant, nous prenons une chambre sans grand intérêt mais nous nous douchons longuement à l’eau chaude. C’est un luxe grisant après la Bolivie.

San Pedro de Atacama, 15/05

Lever tardif (10 heures) et nous commençons notre journée par un petit déjeuner très classique (1200 P). Bien sûr, c’est le moment choisi pour écrire ces dernières journées sur le carnet de voyage. Nous consultons les étapes suivantes. Techniquement et théoriquement, nous pouvons passer à Salta. Enfin, nous nous sommes promené dans le village, qui n’est pas bien grand. Nous avons acheté des cartes et des timbres (1900 + 2900 P). Enfin, nous sommes sortis du village pour prendre quelques photos des étendues voisines. Enfin, nous nous dirigeons vers une office de tourisme. Bien que fermée entre 12 et 3 heures, elle nous ouvre. Nous prenons les deux tours classiques de l’endroit : visite de la vallée de la Lune et visite des geysers (16000 P). Enfin, nous allons déjeuner dans un restaurant très agréable où il se construisait une cheminée. Nous avons déjeuné presque à l’européenne avec de la salade et des pâtes, accompagné d’un délicieux dessert assez sucré (3350 P), l’ensemble était copieux et bon.

Valle de la LunaNous partons pour notre excursion dans la vallée de la Lune. Il faut juste suivre la route, on ne peut pas se perdre. Cet endroit est assez extraordinaire, la terre est saturée de sel à 58%, le reste est du mica et de la silice. Pour compléter ce paysage minéral, la pluviométrie de l’endroit est une des plus faible du globe. Bien sûr, il n’y pousse strictement rien, pas un brin d’herbe ou un cactus. On retrouve par endroit du sel à l’état brut très pur comme dans les salars. Les escarpements sont découpés, sculptés par le vent. Nous montons pour admirer le coucher de soleil sur ce cirque que représente le cœur de la vallée. C’est une bonne balade qui permet d’apprécier les différences dans le sol : par endroit sec, dur et craquelé et à d’autres moments mou et souple. Là haut, le silence est impressionnant, pas un bruit. Nous admirons … Seul un âne accompagné d’un paysan qui passe par-là trouble l’atmosphère par le bruit de ses sabots. La visite se finit, la guide allemande ne nous pas trop assommé de commentaires, mais le paysage se suffisait à lui-même. Détail amusant, nos compagnons du tour étaient des françaises et des luxembourgeois, donc nous avons passé notre temps à parler français.

Nous rentrons dîner tous ensemble, nous arrosons cela d’un vin qui est un peu trop chaud, enfin cela fait une bonne soirée un peu arrosée (3200 P). Finalement, on s’endort assez tard car dans la cour, des Chiliens chantent et parlent fort, nous sommes un samedi et tout le monde en profite un peu.

Dimanche 16/05

Lever tardif et douche chaude dont on ne se lasse pas, Ségo malheureusement doit finir de se rincer à l’eau froide car la bouteille de gaz est vide. Nous partons déjeuner à l’Hosteria San Pedro, qui est très réputée (3600 P). L’endroit est agréable mais bien sûr un peu cher. On trouve sur la carte des sandwichs et des gâteaux à l’européenne, est-ce vraiment nécessaire ou utile d’avoir cette nourriture ici ? Enfin nous partons pour la messe qui annoncée à 11 heures commence une demi-heure plus tard. La charpente du toit qui semble faite avec des cactus est assez étonnante. Elle dure une bonne heure et nous n’oublions surtout pas la quête (600 P).

Enfin, nous louons des vélos pour l’après midi (5000 P). Nous profitons de nos montures pour aller visiter les ruines de Quitor. Pédaler dans le sable semble très dur pour Ségo qui tombe même en traversant un gué. Elle est toute mouillée et je n’ai pas le temps de prendre la photo ! De plus, Ségo n’a pas envie de recommencer pour immortaliser l’événement. Ces ruines sont à 3 kilomètres au nord-ouest de San Pedro. Elles sont les restes d’une forteresse indienne construite il y a 700 ans. Dernier bastion de résistance contre les Espagnols dans la région, elles sont partiellement restaurées par les archéologues pour donner une meilleure idée de cette place forte. De là, nous avons une belle vue sur le paysage désertique et l’oasis environnant. Nous rencontrons des argentins et nous parlons de leur pays, notre prochaine étape, ils nous décrivent aussi en vallée de la lune. Apparemment, d’après eux, nous pouvons aussi passer en Argentine par la Serena, qui est juste au nord de Santiago de Chili.

En fait, nous ne savons pas trop quoi faire pour continuer le voyage. Il est simplement hors de question de visiter tout le Chili, les distances à parcourir sont démentes, le pays fait près de 4300 kilomètres de long ! De plus, le sud du pays qui est superbe requiert du temps pour apprécier les paysages et c’est vraiment le bout du monde. Par ailleurs, le paysage est comparé à la Suisse avec ses montagnes qui tombent dans l’eau des nombreux lacs. Et franchement, je ne vois pas l’intérêt d’aller au bout du monde pour visiter la Suisse ! Aussi pour des questions de temps (les billets d’avions du passe AeroPeru sont déjà figés et le passe n’est valable que deux mois), nous faisons une croix sur le sud du Chili.

Cependant, il faut prévoir ou nous allons traverser les Andes, il ne faut pas oublier que c’est l’hiver et que les routes sont peut-être fermées pour enneigement. Il y a une possibilité théorique pour passer directement à Salta en partant de Antofagasta. Le trajet est décrit comme long (20 heures) et froid, il peut être annulé pour cause de fortes pluies ou neige, mais surtout cela abrège trop la visite du Chili. On se renseigne donc sur les possibilités de passage plus au sud.

Nous continuons notre après-midi avec la piscine du Pozzo 3. C’est assez amusant, l’eau est très froide mais le soleil est très bon. On en profite pour se désaltérer de deux cocas (250 P). Puis nous rentrons vers 5 PM. Nous faisons les courses pour demain car l’excursion jusqu’au geysers d’El Tatio commence à 4 AM. On achète des empeñadas, du pain et des gâteaux. La boulangerie où nous faisons nos courses a une odeur délicieuse. Enfin nous complétons ces provisions avec des bananes, du jambon (le tout 3150 P). Rentré à l’hôtel, nous réglons nos chambres (7200 P), en attendant le dîner, nous profitons du café de la place pour prendre deux thés (200 P), nous retrouvons huit français. On retrouve les deux infirmières de la veille qui font aussi un voyage (Nouvelle Zélande, Tahiti et Chili). Elles ont déjà vu les geysers et nous confirment ce que disent nos guides : très beau et très froid. Il y a aussi des estivants qui viennent passer deux semaines de vacances au Chili. Nous croisons aussi des babas-cool qui fabriquent et vendent leurs bibelots. Ils se promènent en Amérique du Sud en finançant leur subsistance par cette activité. Pour moi, ce sont des pauvres marginaux qui sont bloqués là sans espoir (financier) de faire plus. Enfin, nous allons tous dîner ensemble dans un restaurant délicieux (4200 P). Malheureusement, nous n’avons pas pu prolonger trop la soirée car demain, il faut se lever tôt.

Lundi 17/05

El TatioLever très matinal, il est 3:30 du matin grâce à un réveil. On s’habille chaudement, car nous allons monter à 4300 mètres d’altitude. Les deux heures et demi de route sont un peu pénible car on ne peut malheureusement rien voir, il fait nuit noire. Heureusement, un peu serrés dans les voitures, nous ne souffrons pas du froid. Les geysers sont étonnants dans la pénombre de l’aube, ils fonctionnent toute la journée mais la différence de température permet de mieux les voir dans le froid matinal. En effet, les mains et les pieds commencent nettement à se refroidir en se promenant. En plus, il faut faire attention de ne pas mettre les mains ou les pieds dans les geysers car bien sûr, dans ce cas, on risque la brûlure grave. On profite seulement des fumées sulfureuses pour se réchauffer. Quand le soleil émerge de derrière les montagnes, tout s’allume. Il fait plus clair et plus chaud. Les empeñadas sont délicieuses bien que froides, nous échangeons nos histoires de voyages, nos meilleurs souvenirs avec nos compagnons français de voyage. Il y a un couple qui entame sa neuvième année de voyage, mais ils ont l’air relativement équilibré, sans comparaison avec les junkies de la veille. Nous retrouvons même un coopérant de la Société Générale qui accompagne sa sœur et son beau-frère qui font un tour du monde durant un an. Il y a deux suisses qui sont un peu perdu dans cette francophonie. Finalement, il y a une véritable communauté francophone à San Pedro, environ une vingtaine. Si c’est une simple coïncidence, c’est vraiment incroyable de voir autant de français dans un si petit village. Nous nous déplaçons pour aller voir deux geysers plus grands. Au passage, nous rencontrons des vacuñas (vigognes). Il faut savoir qu’il existe quatre races de ces animaux : deux sauvages (guanaco et vigogne) et deux domestiques (alpaga et lama). Ces derniers sont élevés pour leur chair, leur laine et servent de bête de somme. En redescendant, nous nous arrêtons dans des sources chaudes (Termas de Puritama) où nous nous baignons avec plaisir au milieu d’un champ de pierres rouges, sans doute de la présence d’oxyde ferreux. Nous revenons vers San Pedro avec encore de superbes vues sur le désert et l’oasis. Nous sommes finalement de retour vers 1 PM. Nous déjeunons sur le pouce avec des sandwichs tout en finissant les sacs. On espère que les maillots de bain mouillés ne vont pas trop moisir… Ségo va téléphoner à sa maman et moi, je continue de faire de la couture sur mon sac qui souffre beaucoup. J’espère que cela tiendra. Nous visitons le joli musée de San Pedro qui rassemble les trouvailles faites par le prêtre archéologue belge Gustavo Le Paige. Un dernier thé sur la place du village avant de prendre le bus pour Calama (2000 P), départ à 6 PM et arrivée vers 7:30 PM. On a juste le temps de changer un peu d’argent avec un meilleur taux qu’à San Pedro et on prend le bus Pullman de luxe (20000 P) pour La Serena qui part à 8 PM. Il nous reste du temps pour acheter des gâteaux (550 P) à ces innombrables vendeurs qui entourent bus et voyageurs.

La Serena, 18/05

La SerenaOn arrive à La Serena à midi après 16 heures de voyage, heureusement sur des routes fort agréables. Je me sens bien sale de la nuit passée dans le bus. Les gâteaux bien qu’un peu étouffe chrétien nous ont bien servi durant le trajet. Seul épisode notable, nous sommes réveillés à 5 heures du matin par un contrôle douanier (?) car nous changeons de province. On contrôle vaguement nos bagages, je crois dans le but d’éviter l’importation de fruits (avec des parasites) dans cette partie du Chili. Nous profitons de notre retour à la ‘civilisation’ pour faire une grande lessive (7500 P), nous achetons six aérogrammes (1400 P) pour pouvoir donner des nouvelles à nos familles et même un paquet de cigarettes (500 P) pour Ségo malgré ma très grande désapprobation. On finit par prendre une chambre pour la nuit (4000 P) car on ne peut pas traverser les Andes par la route de montagne en hiver. Encore plus ennuyeux, un glissement de terrain a bloqué le tunnel qui permet la traversée vers l’Argentine à partir de Santiago du Chili. La seule solution terrestre est apparemment de continuer jusqu’à San Juan de Bariloche ce qui fait environ 1450 kilomètres à parcourir en descendant vers le sud. On vient de faire 1126 kilomètres depuis Calama. Ce voyage me paraît un peu dément car tous ces kilomètres (descente vers le sud et remontée de l’autre côté des Andes) représente environ 3000 kilomètres et je pense quelques 40 heures de trajet ! On est bloqué au milieu du Chili avec aucun moyen d’en sortir, très fun. La seule solution c’est l’avion mais c’est 90 US$ par personne, c’est donc un budget très différent : 78000 P. Le choix est là.

En attendant, nous nous promenons dans cette ville qui est sensé supplanter Viña del Mar, le Saint Tropez du Chili. La ville est en fait assez quelconque et très chère. Notre snack du déjeuner, une soupe, nous revient à 1800 P et le dîner, très moyen, tombe dans les prix des festins de San Pedro. La journée s’est passée à visiter la ville et les différentes agences de voyages pour voir les solutions possibles pour aller en Argentine. Avant de nous coucher, nous lisons quelques vieux Time !

Mercredi 19/05

L’argent coule à flot, nous nous levons tard et nous partons à la recherche d’une pasteleria (boulangerie) pour notre petit déjeuner (1700 P). Les pâtisseries sont assez sucrées mais bien bonnes. On en profite pour repérer le restaurant pour ce soir. C’est déjà cela, car hier soir, on a cherché des heures pour trouver quelque chose d’abordable. Finalement, la nuit a porté conseil et l’on se décide pour l’avion. Nous passons donc acheter les billets d’avion et le billet de bus pour Santiago (3000 P). Puis nous allons visiter le futur Saint Tropez du Chili, les plages de Coquimbo. En fait, le front de mer est un immense chantier où se construisent les futurs hôtels. Une barrière d’hôtels les pieds dans l’eau, ce n’est pas mon idéal de cité balnéaire. De plus, le plafond bas et gris n’aide pas à donner des couleurs à se paysage un peu tristounet. Il faut dire que l’on n’est pas en saison puisque c’est l’hiver. Et je pense que Deauville en plein hiver c’est aussi un peu triste. En tout cas, cela ne nous encourage pas à aller visiter Viña del Mar située à 9 kilomètres de Valparaiso. D’ailleurs, ce port dont le nom résonne joliment dans ma tête ne présent lui aussi apparemment aucun intérêt pour le visiteur.

Nous allons déjeuner à la Picada, Av de la Costanera, le poisson est frais mais reste assez banal (5200 P). Nous nous promenons sur la plage déserte de sable noir. Puis, nous faisons une sieste d’une heure pour tuer un peu le temps. Nous nous dirigeons vers le phare pour admirer Coquimbo s’illuminer la nuit. La montagne commence à scintiller. Nous prenons le bus pour revenir à La Serena (500 P). Nous marchons de l’avenida Francisco de Aguirre jusqu’à Cienfuegos pour aller dîner très copieusement et vraiment bon (5000 P). Il est finalement 9 heures du soir et il n’y a plus que deux heures et demi avant le départ du bus. Avec les deux luxembourgeois de San Pedro que l’on a retrouvé, je regarde la défaite de Union Catolica par Sao Paolo (5-1) le tout accompagné d’une petite bière (200 P). Après, nous allons tranquillement prendre notre bus. Nous sommes un peu serrés, ce n’est pas un Pullman, mais on dort pas si mal que ça.

Santiago de Chili, 20/05

On est arrivé un peu fourbu car la nuit a été chaude dans le bus. Nous descendons dans l’hôtel Nuevo sur Morande, ce n’est pas cher mais on n’a pas testé les douches. On commence à prendre nos marques dans la ville en se promenant, but de la visite : Chercher un lieu pour petit déjeuner. Nous allons finalement chez Sylvestre, Huerfanos 956. Là, nous achevons nos cartes postales et nos lettres tranquillement assis devant un thé. Puis, nous sommes partis en direction du marché central qui est le long du Rio Mapocho. L’architecture est assez remarquable. Nous sommes revenus en passant par la cathédrale très belle sur l’énième Plaza de Armas, l’équivalent de notre place de la république. Au passage, je note un nombre impressionnant de banques…

SantiagoNous sommes partis vers la colline Santa Lucia, réputée peu sûre la nuit. C’est une colline un peu baroque où les allées, les escaliers se croisent et re-croisent. Il y a le reste de la forteresse espagnole des premiers colons. Il y aurait une très jolie vue sur les montagnes environnantes si le temps le permettait. On s’est un peu perdu à se promener chacun de son côté, mais finalement on s’est retrouvé pour aller visiter dans la foulée le charmant musée Sociedad Arte Precolombiano National sur Lastarria 305. Ce musée principalement dédié à l’île de Pâques qui sont bien mises en valeur, avec une description multi-langues, ce qui est bien pratique, si l’on ne maîtrise pas l’espagnol. De là, nous partons vers l’ambassade de France, pour les visas suivant, qui est fermée et donc nous enchaînons par la visite de la colline San Cristobal. Nous traversons à pied, en suivant Pia Novo, les soi-disant quartiers français. Au passage, on s’arrête pour déguster une énorme et délicieuse empeñada au poulet. Nous arrivons et prenons le funiculaire construit en 1925 qui nous conduit au sommet (485 mètres). De là on admire la vue superbe sur Santiago au travers du brouillard de pollution ! La nuit tombant, le spectacle des lumières qui s’allument et qui soulignent la ville est très agréable. On redescend, finalement, pour revenir vers le Centre culturel français sur Lastarria. On assiste à la fin du show PPDA sur la une. Malheureusement, c’est presque l’heure de la fermeture et donc on n’a pas le temps de lire les journaux et de se tenir au courant des dernières nouvelles. De plus demain, ce sera fermé car c’est un jour férié. On reste dans le quartier des artistes pour prendre un pot (800 P). De là, nous allons faire un très bon dîner avec une quiche lorraine (!) locale, sauce roquefort arrosé d’un petit vin chilien pas mal du tout. Le garçon est très cool, la note aussi (8000 P), heureusement cela inclut le pourboire ! Sur le chemin du retour, vers notre hôtel, on a vainement cherché une pâtisserie. Enfin, c’est une journée plutôt bien remplie et nous nous couchons un peu fatigués.

Vendredi 21/05

Lever tardif vers 10 heures, nous récupérons et c’est férié aujourd’hui. Départ de l’hôtel une heure plus tard. Par hasard, nous passons devant le Musée d’Art précolombien, Bandera 361. Il est certainement plus complet, mais il y a moins d’explications et donc c’est plus difficile à bien apprécier. Après, on déjeune tranquillement d’un ¼ de poulet dans un fast-food (1700 P) et là on se demande quoi faire pour meubler la journée. Finalement, on décide d’aller se gaver encore de pâtisserie. On finit par en trouver une ouverte mais qui n’est pas excellente (800 P). On s’arrête dans un café pour écrire un peu. Il n’est que trois heures, ouf ! C’est long… On en profite pour téléphoner (2000 P) à un cousin Henri à Mendoza (Argentine), on espère comme cela le voir. Finalement, à court d’idée, nous allons au cinéma voir Parfum de femmes (2400 P). Par chance, c’est un bon film qui nous permet d’être tranquillement seuls dans les fauteuils d’orchestre, pendant que le reste de l’assistance s’est entassée au balcon.

Plus tard, nous partons dîner chez Sylvestre, mais comme cela ferme à 21:30, nous allons tenter notre chance chez Henri. Ce dernier nous paraît un peu cher. On finit par prendre un sandwich sur la Plaza de Armas. On en profite pour jouer aux cartes en enchaînant les parties de ‘huit américain’. Puis on part tranquillement se coucher, on règle les deux nuits (6000 P), ma douche est à peine chaude mais on s’en contente. C’est la fin d’une journée un peu vide…

Samedi 22/05

On cherche désespérément de quoi prendre un petit déjeuner, mais cela semble insurmontable avant 8:30. Finalement, on trouve un café juste ouvert qui nous offre du thé et des sandwichs. On ne s’attarde et on prend le bus (1200 P) pour l’aéroport ce qui nous permet d’arriver très tôt pour le vol. On n’arrive pas à trouver le comptoir d’Air France pour le demander comment aller visiter l’île de Clipperton. Ce n’est pas que l’on veuille y aller mais cela nous aurait permis de meubler l’attente. On racle le fond de nos poches pour arriver à payer la taxe de sortie (10200 P), il nous manquait même 150 P, mais ils ont gentiment laissé tombé.

Le vol dure 40 minutes et nous permet d’avoir une vue magnifique sur les Andes enneigées. On a notamment une belle vue sur l’Aconcagua (6959 mètres). On ne peut pas changer d’argent à l’aéroport mais heureusement Henri est là pour nous réceptionner. On arrive pour s’installer chez lui, c’est vraiment sympa. On en profite pour déjeuner. Puis on part prendre un pot. Henri nous présente des copains français qui travaille comme lui à Mendoza. Enfin, on dîne de pizzas chez lui ave Jean Louis et Cathy. On en profite pour préparer l’excursion de demain à la vallée de la Lune, au nord de San Juan. C’est quand même assez loin. Bien sûr, on a été à la messe ce soir. Et Ségo a encore acheté un paquet de cloques…

Bilan financier

Nous avons dépensé 600 US $ à deux, en incluant le billet d’avion 180 US $.


Argentine