Branche de Beaurepaire de Louvagny-E

Sous-Rameau du Brésil76

Quelques corrections et compléments ont pu être faites, après que contact ait été pris notamment avec :

Je n’ai pu avoir l’opinion de Georges d’ESCRAGNOLLES-TAUNAY ambassadeur du Brésil aux Indes, des lettres étant restées sans réponse, alors que son fils Raoul le disait intéressé par les questions généalogiques (B.B.L.).

Impossible de savoir s’il y a encore en descendance masculine directe, des porteurs du nom de BEAUREPAIRE en 1986, car qu’est-il advenu de :

Le nom BEAUREPAIRE est sans doute éteint ou en voie d’extinction au Brésil.

 

X — Amédée Bernard Amable Marc Antoine de BEAUREPAIRE, né à Damblainville en 1739. Il fit carrière dans la Marine militaire :

Garde de la Marine le 10-10-1756
Enseigne de vaisseau 1-10-1764
Lieutenant de vaisseau 4-04-1777
Chevalier de St-Louis 8-12-1777
Lieutenant-colonel 9-05-1781
Capitaine de vaisseau 15-09-1782

Il servit notamment dans l’escadre commandée par le comte de Grasse pendant la guerre d’indépendance de l’Amérique et fut décoré de l’ordre de Cincinnatus.

Fit fonction de directeur général du port de Toulon du 11 septembre 1792 au 7 novembre 1792. Ayant offert sa démission le 4 août 1792, il ne figure plus à partir du 1er janvier 1793 sur les revues des officiers de marine.

Il eut les embarquements et campagnes suivants :

Pendant la guerre d’Indépendance, déclarée en avril 1778 par les Anglais à la France, il eut les embarquements suivants :

La guerre terminée, il eut les commandements suivants :

Il se retira peu après dans l’île d’Elbe à Porto Ferrajo où il mourut le 17 décembre 1795. Il avait épousé à Toulon Claire FÉRY de la PORTE77 qui mourut à Rio de Janeiro le 26 juin 1826, et fut inhumé dans l’église N.-D. du Carme.

Ils eurent les cinq enfants ci-après :

 

XI — Jacques Antoine Marc de BEAUREPAIRE, né à Toulon le 17 novembre 1771.

Volontaire de la Marine militaire 28-05-1785
Elève de la Marine de 3e classe 15-04-1787 au collège d’Alès
Élève de la Marine de 2e classe 12-10-1787
Elève de la Marine de 1ère classe 3-12-1789

Ses états de service en France sont à bord de :

Corvette " la Sardine " de son père 28-5 au 5-10-1785
... " la Brune " 18-4 au 20-9-1786
Frégate " la Vigilante " 21-9 au 14-12-1786
Corvette " l’Éclair " 1-6 au 12-10-1787
Frégate " la Junon " 20-10 au 4-11-1787
... " l’Iris " 5-11-1787 au 3-11-1788
... " l’Impérieuse " 25-11-1788 au 21-6-1790
... " l’Alceste " de son père 22-6 au 2-10-1790
... " la Courageuse " 3-10 au 18-12-1790

Embarqué sur la 6e escadre du département de Toulon en 1790.

Il émigra et fit la campagne de 1792 dans le corps de la Marine à l’armée des Princes. Il fut reçu à l’armée de Condé le 23 mai 1793 dans la Compagnie N°8 des Chasseurs nobles et eut congé le 24 septembre 1793 pour rejoindre la Provence au moment de l’occupation de Toulon par les Anglais. Quand celle-ci fut finie, il fut conduit avec son père et sa famille à Porto Ferrajo dans l’île d’Elbe. Il rejoignit, de là, Lisbonne où il fut nommé dans la Marine royale portugaise lieutenant de vaisseau le 26 janvier 1798. Il fit partie de la flotte chargée de conduire en sûreté à Trieste Madame Adélaïde et Madame Victoire, tantes du roi Louis XVI, et ensuite de l’escadre portugaise, incorporée à celle de l’amiral Nelson, pour prendre part au blocus de Malte et à la reprise de Naples. Sa carrière se poursuivit au Portugal jusqu’au grade de colonel dans les troupes de la Marine.

Il passa ensuite au Brésil avec tous les siens, suivant le prince du Portugal, qui deviendra Jean VI roi du Portugal et du Brésil et qui fuyait alors l’invasion napoléonienne.

A la Restauration, ses demandes de la croix de St-Louis restèrent sans succès : il fut tout au plus autorisé à rester au Brésil, malgré son désir maintes fois réitéré de 1814 à 1818 d’être rappelé en France, car son grade ne pouvait lui y être rendu pour cause de non emploi.

Après différents commandements dans l’armée brésilienne, il fut nommé maréchal de Camp, commandeur de l’ordre d’Aviz, médaille de l’Indépendance brésilienne.

Il avait épousé à Rio de Janeiro en 1811, Marie Marguerite SKEYS de ROHAN qui descendait d’une branche des ROHAN, réfugiée en Irlande à l’époque des guerres de religion.

Il mourut le 26 juillet 1838 à Rio de Janeiro et fut inhumé au cimetière St-Jean-Baptiste ; sa femme était morte le 29 décembre 1825 à Cairu, province de Bahia.

Ils eurent les cinq enfants ci-après :

 

XII — Louis Jean Maxime de BEAUREPAIRE-ROHAN, né le 1er octobre 1816 à Sété-Pontès, chevalier des ordres d’Aviz, du Christ et de la Rose, promu au grade de major au combat de Peribabuhy par S.A.R. le Maréchal Gaston D’ORLÉANS, comte d’Eu, commandant en chef de l’armée brésilienne. Il épousa, le 30 mai 1871, Abigail Marie Léonor do CARMO et mourut le 6 février 1889 à Rio de Janeiro, laissant les sept enfants ci-après :

 

Sous-branche de PONTFOL79

IX — Jean Baptiste Henri Alexandre de BEAUREPAIRE, Sgr de Pontfol, né à Louvagny, le 1er novembre 1671, capitaine au Régiment du Forez ; en garnison à Sarrelouis, il épousa, par traité de mariage du 22 avril 1697 (H), Marie Madeleine HENVEILLER80, fille de Jean-Philippe HENVEILLER, éc., demeurant à Fauquemont et d’Anne Françoise SCHWEIR. Il demeurait à Gerrots en 1720.

Il acquit, le 7 septembre 1714, la terre et seigneurie de Pontfol de Jacques François d’OILLIAMSON, Sgr de Villerville, pour la somme de 10 500 livres, par contrat passé devant BOULIN, tabellion à Caen. Il fut inhumé le 9 avril 1729 dans l’église St-Pierre de Caen.

Lors de l’inventaire de ses biens les 28 et 30 mai 1729, ses cinq enfants indiqués ci-après interviennent ainsi que Jeanne Marthe NEEL qualifiée veuve du défunt ; elle avait donc dû l’épouser en deuxièmes noces.

 

X — Louis Pierre Antoine de BEAUREPAIRE, Sgr de Pontfol, baptisé le 15 avril 1698, chevau-léger dans la Cie des 200 chevau-légers de la Garde du Roi, chevalier de St-Louis après la bataille de Fontenoy en 1745.

Il épousa par traité de mariage du 9 mai 1730 (H) Jeanne ROUSSELET, fille de feu Robert ROUSSELET, avocat du roi à Château-Thierry et d’Hélène GENÉE. Pensionné pour 300 livres en avril 1724, il mourut le 4 juillet 1757, laissant quatre enfants :

 

XI — Louis Claude Jean de BEAUREPAIRE, Sgr de Pontfol, né le 20 août 1731, page de la Reine le 20 juin 1749 (H), un des 200 Mousquetaires noirs dans la 2e Cie, chevalier de St-Louis. Il fut pensionné pour 897 livres et demeurait à Chartres, rue du Cheval-Blanc, paroisse Ste-Foy.

Il mourut en 1799, laissant deux enfants de son mariage avec Marie Geneviève THORIN.

 

XII — Louis Jacques Antoine Eugène de BEAUREPAIRE-PONTFOL, né à Chartres, paroisse Ste-Foy le 7 décembre 1781.

Son parrain fut Vincent THORIN, chevalier de St-Louis, oncle maternel et Antoinette Hélène Jeanne de BEAUREPAIRE, tante maternelle, représentée par sa cousine germaine Anne Marie de MILLEVILLE-BOUTOUVILLIERS, fut sa marraine.

Il servit pendant 4 ans, à partir de 1801, dans le 10e Régiment de chasseurs à cheval sous l’effet de la conscription et fit campagne comme capitaine en 1813 et 1814 dans la Garde Nationale du 1er Régiment de Cherbourg.

A la Restauration, il sollicite sans succès, successivement, une place de capitaine dans la Légion Départementale du Calvados le 31 octobre 1815, puis de lieutenant dans la Gendarmerie Royale le 9 décembre 1815, appuyé par tous les députés du département, enfin le 1er juin 1816, de sous-inspecteur des Eaux et Forêts. Dans sa dernière demande, il reproduit textuellement les termes de la lettre de son oncle le chanoine, citée plus haut (voir note ). Finalement, il dut se contenter d’être capitaine de la Garde Nationale de Caen.

Il eut deux enfants naturels qui suivent de Madeleine Geneviève GOUABIN, née à Chartres, paroisse St-Saturnin, le 5 avril 1781, fille de François GOUABIN et de Geneviève BOUCHER. Ils reconnurent ces deux enfants lors de leur mariage à Caen le 12 mars 1817.

 

XIII — Charles Eugène de BEAUREPAIRE-PONTFOL, né à Chartres, le 14 septembre 1811, épousa à Caen le 11 octobre 1853 Augustine BOURRIENNE, née a Caen le 4 août 1827, fille du Dr Alexandre BOURRIENNE et de Justine LÉVÊQUE, dont au moins un fils qui suit.

Il mourut à Caen âgé de 67 ans et 2 mois, le 27 novembre 1880 à 6 heures du matin, capitaine des douanes en retraite.

 

XIV — Charles Frédéric Eugène de BEAUREPAIRE-PONTFOL, mort à Caen le 10 mai 1858 à l’âge de 2 ans, 10 mois, 14 jours.

 

X bis Paul de BEAUREPAIRE, Sgr de Pontfol, chevau-léger de la Cie des 200 chevau-légers de la Garde du Roi.

Il épousa en premières noces Marie Opportune BRUNOT des ARREINES. En secondes noces, il se maria, le 25 juin 1742 avec Anne Marie CARRÉ, fille de Pierre CARRÉ, maître d’hôtel du roi en ses petites écuries et de feue Anne BAUDINET.

Après sa mort, en décembre 1743 des suites de ses blessures à la bataille de Fontenoy, il fut inhumé dans le cimetière de St-Martin de Pontfol, et sa seconde femme se remaria avec le comte de la FERTÉ.

Il laissa de son deuxième mariage un fils unique83, qui suit.

 

XI bis — Jean Baptiste Paul de BEAUREPAIRE, né le 1er octobre 1743 à Pontfol, servit dans le Régiment du Roi Infanterie de 1754 à 1766, comme page d’abord puis comme lieutenant. Il entra ensuite dans les gendarmes ordinaires de la Garde du Roi et se trouvait breveté capitaine lors de la réforme de ce corps, le 30 septembre 1787. Il fit notamment les campagnes du Hanovre de 1759 à 1761.

Il épousa le 29 août 1772 Anne CHUQUET, fille d’Antoine CHUQUET et d’Anne le PRINCE.

Il justifia sa noblesse le 17 avril 1782 pour être nommé écuyer de main de Madame, charge qui lui coûta 36 000 livres. Il fut fait chevalier de St-Louis le 8 avril 1792.

Admis à l’hôtel des Invalides le 4 Thermidor IV, il en fut exclu en Nivose VI : il demanda alors à être incorporé dans une des Cies de vétérans le 18 Pluviose VI. Il dut être réintégré aux Invalides car, en mai 1811, alors qu’il y était comme chef de la 6e division, on dut en exclure sa deuxième femme qui ne reconnaissait pas les dettes qu’elle faisait. Il s’était en effet remarié à Compiègne le 26 Messidor V avec Jeanne Marie CALTAUT d’ÉPREVILLÉ, née vers 1764.

Il mourut à Compiègne où il était en congé le 11 octobre 1824, laissant deux enfants de son premier mariage.

 

XII bis — Louis Jean Baptiste Paul de BEAUREPAIRE, né le 18 juillet 1766 à Caen, fut reconnu par ses parents aussitôt après leur mariage.

Entré à l’école Royale Militaire de Paris, en 1781, il fut reçu surnuméraire dans les gendarmes ordinaires de la Garde du Roi. Il émigra à Coblence au début de 1791 dans le corps des gendarmes commandé par le marquis d’AUTICHAMPS. Ce corps ayant été licencié à Maestrich, il passa en Angleterre comme sous-lieutenant dans le 2e bataillon du West Yorkshire. Il rentra à Caen en 1801 où, après avoir été arrêté et emprisonné, il resta en liberté surveillée devant se présenter aux autorités deux fois par semaine. Il sollicita en vain, semble-t-il, la croix de Saint-Louis le 27 décembre 1814, alors qu’il était domicilié 40, rue de Bourgogne, à Paris.

Il était en 1813 courtier maritime, interprète maritime à Morlaix ; en 1815, vice-consul d’Angleterre dans cette ville.

Il épousa en Angleterre " devant le forgeron de Gretna Green " Sarah PYLE et fit régulariser son mariage en France par jugement du Tribunal de 1er Instance de Paris ; mais ce jugement ne put être reproduit, malgré des démarches en 1855, à l’occasion du décès de sa sœur.

Il mourut en 1821 et fut enterré à Paris, cimetière Montmartre, laissant quatre enfants :

 

XIII bis — Louis Henri Adolphe de BEAUREPAIRE, né à Morlaix le 29 mai 1806. Engagé volontaire le 3 août 1827 au 3e Régiment d’Infanterie de ligne, y obtint tous ses galons jusqu’à celui de sous-lieutenant le 19 juillet 1839. Chevalier de la Légion d’Honneur le 17 octobre 1844. Nommé capitaine le 29 janvier 1845, il mourut en mer le 3 janvier 1851 sur la corvette de charge La Proserpine, après s’être embarqué à la Réunion sur ce navire le 30 octobre 1850. Il avait fait campagne en Algérie, au Maroc, au Sénégal.

Il mourut sans enfant de son mariage du 7 septembre 1842 avec Françoise BAUD, veuve de N. CAVELLET de BEAUMONT.

 


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