Jordanie                

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Carte de Jordanie

Madaba, Mont Nebo, Mer morte, Kerak

Après un dîner fort agréable à Amman au restaurant de Kan Zaman, nous partons le lendemain matin pour une longue journée en direction de Pétra. Notre guide est très agréable, parle très bien français et le voyage s’annonce très bien. La monnaie est le dinar qui se subdivise en 1000 fils. Un dinar vaut 8,3 Francs français.

Jérusalem en mosaïque

Premier arrêt dans l’église de Madaba. Cette église orthodoxe contient une gigantesque et très belle mosaïque. Elle représente la carte de la région tant géographique que religieuse. On distingue très bien la ville de Jérusalem et son temple, les lieux importants de la vie du Christ. Cette mosaïque a été préservée des outrages du temps car elle a été recouverte pendant de longs siècles. Récemment découverte, elle a quand même été largement abîmée par la rénovation de l’église. Un pilier est planté en plein milieu !

Deuxième arrêt au Mont Nebo, situé à 838 mètres d’altitude, où Dieu demanda à Moïse de regarder le pays de Canaan, la terre promise. Moïse serait mort en ces lieux. C’est aussi un lieu de pèlerinage dans le cadre du jubilé. De ce mirador naturel, dans un décor minéral impressionnant, on distingue par beau temps la ville de Jérusalem. Malheureusement pour nous, le temps était couvert et même un peu frais. On voit la mer morte au loin (mais pas sur la photo). C’est assez émouvant de sentir la terre sainte si proche. Sur cette hauteur, il y a les ruines d’un monastère, aujourd’hui quasiment réduites aux fondations. Une église fut érigée au 4ème siècle pour commémorer la mort de Moïse. Elle comporte des superbes mosaïques.

Cyrille dans la merte morte

On descend vers la mer morte. La température devient tout de suite plus agréable. On est en dessous du niveau de la mer ! Arrêt prétexte dans un centre de cure qui permet de vérifier que l’on flotte trop bien dans cette mer. Il est quasiment impossible de nager la brasse car les pieds sortent trop de l’eau. De plus, la moindre goutte d’eau dans les yeux est affreusement désagréable: ça brûle. Il est donc fortement déconseillé de plonger ! Sortant de l’eau, la peau est visqueuse: un peu comme si elle était recouverte d’un sirop trop sucré.

Arrêt à Kerak, dans les restes d’un impressionnant château fort croisé, construit par un français. Des murs d’une épaisseur étonnante, construit en pierres sèches. C’est un dédale de pièces qui demande à être nettement restauré pour pouvoir mieux apprécier l’architecture de l’ensemble. On a une très belle vue sur la région avoisinante.

Pétra

Le trésor de Pétra

Ce site unique justifie à lui tout seul votre voyage dans cette partie du Moyen Orient. Cette ville fut fondée par les Nabatéens, environ six siècles avant JC. Cette ville ne fut conquise par les romains que vers 100 après JC. Son importance déclina fortement avec l’arrêt de l’expansion vers l’est des romains. Les croisées établirent brièvement un fort au 12ème siècle. La ville laissée à l’abandon et uniquement habitée par les locaux fut re-découverte par le Suisse Johann Ludwig Burckhart au début du 19ème siècle.

On entre dans le site par une étroite faille nommé le Siq entre des falaises escarpées. Cette faille descend doucement vers le Wadi Mousa (Vallée de Moïse). Le long des murs on remarque les traces d’un ancien conduit d’eau partiellement recouvert : ce sont les restes des canaux qui apportaient l’eau potable à la ville. Il y a aussi un barrage qui empêche que ce passage ne se transforme en torrent furieux s’il y a de grosses averses de pluies. Ces barrages ont d’ailleurs été reconstruit après une catastrophe meurtrière provoquée par des pluies torrentielles. Le niveau d’eau étant monté à plus de deux mètres en quelques minutes. Le sol est encore recouvert de sable bien que l’on découvre la voie pavée (romaine ?) là où l’on a fouillé de manière plus complète. Apparaissent, d’ailleurs le long de cette descente de nombreux autels sculptés dans les parois. Après une descente, on arrive devant le trésor ou le Khazneh.

Ce monument est le plus connu de Petra, Ce monument a notamment été rendu fameux par Indiana Jones. La façade sculptée dans la falaise de grès est haute de 40 mètres est extrêmement bien préservé de l’érosion. Son nom vient du fait que la légende voudrait que ce bâtiment cache un trésor. En fait, ce devait être soit un temple, soit une tombe, voire les deux ! Cette légende a fait que les pillards ont vainement tenté de briser l’urne centrale en lui tirant dessus.

En continuant sur la droite, nous arrivons dans la vallée même ou plusieurs tombes dites royales sont sculptées dans les falaises. Sur la gauche, on remarque un gigantesque amphithéâtre romain, lui aussi sculptés dans la montagne. Ce travail tardif a été fait au dépend de monuments nabatéens plus anciens car on distingue nettement des restes de chambres carrées (intérieur de tombes). En face, légèrement en hauteur, le long d’une grande falaise, de nombreuses tombes aussi très imposantes. On visite les restes d’une tombe transformée en cathédrale byzantine. De là, on obtient une très belle vue sur la ville romaine avec le reste d’un arc de triomphe et d’un temple imposant. En descendant vers cette ville, on arrive vers le chemin qui mène à El Deir.

Sur le chemin qui monte régulièrement, on passe le long de la tombe des lions. On peut retrouver quelques marches taillées par les Nabatéens. Durant l’époque byzantine, ce lieu a vraisemblablement servi de monastère. Ce nom lui est resté. Ce monument est moins sculpté que le trésor, sans doute l’érosion a été plus importante pour ce monument placé près sommet de la montagne. Cependant, il reste impressionnant par sa taille : 45 mètres de haut et 50 mètres de large. Nous avons vu un zozo qui est monté sur le sommet, près de l’urne. On se rend vraiment compte que cette urne qui paraît si petite de loin et vu les proportions de la construction doit faire près de trois mètres de haut. De là-haut, on a une vue magnifique sur les montagnes et vallées environnantes.

On peut aussi voir un très beau site sur Petra en anglais.

Wadi Rum

Wadi Rum

Le Djebel Rum, qui culmine à plus de 1700 m d’altitude, a surgi à l’époque tertiaire, il y a environ 30 millions d’années. Le Wadi Rum est une large vallée sèche bordée de falaises de grès rouge sur un socle de granit. Erodées par l’action du vent et du sable, les roches ont pris des formes étranges.

Le Wadi Rum est aussi associé à la mémoire de T.E. Lawrence, qui s’y établit avec les troupes de la Révolte Arabe en 1917. Lawrence d’Arabie a laissé des descriptions émerveillées de cette ‘cathédrale à ciel ouvert’ dans son livre Les Sept Piliers de la Sagesse.

Nous avons pris des 4x4 pour faire une balade au travers de ces paysages étonnants. Il y a un arrêt prévu pour faire un (tout) petit tour sur un dromadaire. Nous prenons après un déjeuner typique sous les tentes de bédouins.

Aqaba

Les plages d’Aqaba sont au milieu du port. Ce port est le seul accès à la mer pour la Jordanie. Ce port ressemble davantage à une ville industrielle du tiers monde, le tourisme semble se développer tout doucement et ne souffre pas de comparaison avec la ville israélienne voisine (Elat). Nous profitons du temps qui nous reste pour faire diverses courses et ramener de nombreux souvenirs.