Guatemala

Carte du Guatemala

Un peu d’histoire : les premières communautés connues vivant de la pèche et de la culture sont présentes en 2000 avant JC. La civilisation pré-maya Olmèque a eu son apogée entre 1200 et 900 avant JC autour de la ville présente de San Lorenzo (au Mexique). Entre 800 et 300 avant JC, la civilisation Maya se développe, sa population et ses villes s’agrandissent. Vers 250 après JC, les villes mayas possédaient des temples et des pyramides larges mais sobres. La poterie maîtrisait des dessins élaborés.

L’age d’or de la période Maya est comprise entre 250 et 900 de notre ère. Le calendrier maya basé sur des calculs complexes et de nombreuses observations astronomiques est la base de la religion. Les temples s’organisent autour de vaste place qui dégagent une forme de perfection. Les Mayas ne constituaient pas un empire mais une assemblée de villes indépendantes gouvernées chacune par un roi. Bien qu’issue des régions élevées de l’Ouest, le centre de la culture et de la richesse migra dans les plaines d’El Petén et du Yucatan (Mexique) dans les années 800. Cependant, les grandes villes de Tikal, Copan, Quirigua, Piedras Negras et Caracol étaient redevenues des villes quelconques dans les années 900. Il n’y a pas d’explications pour la disparition de cette civilisation dans les années 900.

Pedro de Alvarado (1485-1541) conquit le Guatemala en combattant quelques tribus guerrières. Il finit par renverser les derniers royaumes mayas de Quiche et Cakquichel en 1523. Les terres furent divisées en encomiendas que les nouveaux propriétaires exploitèrent avec l’aide forcée des populations locales. La nouvelle capitale fondée en 1527 fut détruite par un torrent de boue. La capitale passa à Antigua en 1543. Dévastée par un tremblement de terre en 1753, la nouvelle capitale fut alors Guatemala City.

L’histoire du pays depuis l’indépendance de 1821 fut une constante opposition entre la droite conservatrice qui s’appuie sur l’Eglise et les libéraux qui veulent promouvoir le progrès social. Juan José Arevalo, président de 1945 à 1951, institua la sécurité sociale, un bureau des affaires indiennes et un service de santé publique modernisé Son successeur, Arbenz, continua et institua une réforme agraire qui voulait redistribuer les terres agricoles. La CIA organisa l’invasion du Guatemala à partir du Honduras, pour arrêter ses mesures. A partir de là, les militaires gouvernent par des coups d’états et la suppression physique de nombreux opposants. Dans les années 1980, l’escalade dans les assassinats politiques provoqua l’arrêt de soutien militaire américain ce qui amena à son tour des élections en 1985. Avant de redonner le pouvoir aux civils, les militaires s’assurèrent que leurs anciennes activités ne pourraient être poursuivies. Le nouveau président Cerezo n’avait pas apporté de grands changements à la vie du Guatemala à la fin de son mandat en 1990.

Le taux de change est exactement de 5,64 Quetzal (Q) pour 1 US$, ce qui fait 1,18 francs pour 1 Peso.

Guatemala City, 28/06

Je commence par changer l’heure de ma montre en enlevant deux heures. L’atterrissage est impressionnant. J’ai l’impression que l’on survole pendant très longtemps et à basse altitude des habitations. J’arrive et je commence par changer de l’argent avant de prendre le bus qui m’emmène dans la ‘Zona 1’. Le trajet dure une heure (Q 1), je note bien cela pour éviter de me faire surprendre au retour. Le paysage traversé est un peu tristounet, il faut dire qu’il fait mauvais, le plafond est lourd et bas ; le tout est agrémenté d’une petite pluie qui heureusement n’est pas une lourde averse torrentielle. Je recherche un hôtel quelconque pour la nuit (Q 20) et je pars me promener pour humer un peu la ville. Je commence par acheter des timbres et quelques cartes postales (Q 22). Je me dirige vers la Plaza Mayor, que je ne trouve pas belle. Je visite rapidement la cathédrale qui me paraît de très faible intérêt. Seul remarque, il y avait un enterrement ! Je laisse le palais du gouverneur pour le lendemain. Enfin, je cherche à regarder un film avant d’aller me coucher et je passe une très bonne soirée à regarder avec humour ‘Riesgo Total’ en Anglais sous titré en Espagnol qui racontent les aventures de Sylvester Stallone, l’Alpiniste (Q 7). Sur le chemin du retour, je m’achète un bracelet-montre (Q 6,5) car le mien est bien usé. Enfin dodo.

Mardi 29/06

Je me lève assez tôt (vers 8 heures) et je pars directement voir le palais du gouverneur, sur le côté nord de la Plaza Mayor, construit sous la dictature de Jorge Ubico (1931-1944) sans trop regarder à la dépense. Il remplace le palais El Centenario brûlé en 1925 qui lui-même remplaçait un palais détruit par le tremblement de terre de 1917. La visite guidée nous emmène dans lieux où pierres sculptées, cuivres polis, bois polis se disputent la richesse. Pour cette visite gratuite et bien commentée, je laisse un pourboire (Q5).

Après, je vais tranquillement vérifier le lieu et les horaires des bus pour Antigua dans des agences locales. De là, je m’arrête le long de la place, je prends mon petit déjeuner, il est déjà 10:30 et je commence à avoir bien faim (Q 8). Puis, je repasse à l’hôtel pour prendre ma grande cape contre la pluie car il pleut fort. Enfin, j’affronte le temps maussade courageusement pour aller à l’Office du Tourisme qui me donne le ‘plan’ en fait c’est plutôt les horaires des bus avec les prix et les musées intéressants. Je me décide rapidement, la ville n’est pas jolie et donc je repasse à l’hôtel pour prendre le bus pour Antigua dans la foulée (Q 2,5).

Juste à côté du terminal de bus, je prends deux nuits d’hôtel au Refugio (Q 30). Je me précipite alors pour voir la Casa Popenoe (Q 2). Cette maison construite par Don Luis de las Infantas Mendoza y Venegas a été terriblement endommagée par le tremblement de terre de 1773. La maison est restée abandonnée jusqu’à son rachat par les Popenoe. La restauration est magistrale et donne une bonne idée comment une personne importante pouvait vivre à Antigua dans les années 1600. Il est quatre heures et je me promène dans les vieilles rues coloniales qui forment une belle harmonie. Je me dirige vers l’Office de Tourisme pour savoir où se trouvent les bureaux de l’Alliance Française dont j’ai aperçu les panneaux sur la route menant à Antigua. J’y vais de ce pas pour aller lire quelques journaux, vieux d’un mois. Enfin, cela fait du bien de lire un peu de français et de récupérer quelques nouvelles. Enfin, je repars en courant vers mon hôtel et je repasse par la place centrale à 17:45. Je vérifie l’endroit où se joue en film et j’ai juste le temps de voir la vidéo de ‘Fried Green Tomatoes’ que je trouve excellent (Q 6). J’avais vu le début du film à l’aéroport de Miami mais j’avais manqué la fin avant de partir pour l’Amérique du Sud. Je ressors vers 8:30 PM pour acheter le journal local ‘Prensa Libre’ (Q 0,75) et trouver un restaurant, je jette mon dévolu sur le restaurant italien ‘El Capuchino’. Les prix ont un peu augmentés (Q 34,5) mais cela reste raisonnable pour une bonne soupe, des spaghettis al ajo et de la bière. J’ai même du mal à terminer la copieuse portion de pâtes. On apprend tous les jours et ainsi je sais maintenant que ajo c’est de l’ail ! A 10:30 PM, je pars après avoir un peu lu le journal. Il est temps de se coucher sous la pluie.

Antigua, 30/06

Eglise en ruinesLever un peu tardif, il est 8:30. Malheureusement, aujourd’hui, c’est ‘el dia del ejercito’, littéralement le jour de l’armée et tout est fermé. Les différents musées et même l’Alliance Française et l’Office de Tourisme (INGUAT) ; ce n’est vraiment pas de chance. Je déambule dans les rues pour bien vérifier que les églises d’Antigua sont presque toutes en ruines. La ville est assez petite, la partie importante et touristique couvre à peine un carré de 7 blocs de côté. Cela n’a rien à voir avec Guatemala City. Antigua est dédiée au tourisme et donc principalement aux étrangers ; on trouve ici notamment de nombreux cours pour apprendre l’espagnol et une multitude de restaurants et activités... C’est une ville où règne une bonne ambiance sauf peut-être aujourd’hui.

Devant le peu d’activité, je rentre et je me trouve assez inexplicablement fatigué, je fais donc un petit somme. Je me réveille pour aller prendre un almuerzo qui est plutôt bon mais pas trop nourrissant (Q 15) dans la pizzeria Martedino. Je fais la connaissance d’un Suisse et l’accompagne changer de l’argent ; je rate sans trop de regret l’excursion au volcan Pacayo, il n’arrête pas de pleuvoir. Je rentre à l’hôtel et je vérifie que les bus pour Panajachel sont peu nombreux mais à partir de Chimaltenango, c’est possible. En lisant le guide (Lonely Planet), j’essaye de planifier les prochaines journées et les villes à visiter. Pour l’instant, je sirote une bière (Q 6) dans un bar en prenant quelques notes sur mon carnet de bord. J’espère en vain que le match Equateur-Mexique va être retransmis. Une pinte de bière, c’est finalement beaucoup et je suis content d’aller manger un morceau. Mon ‘splendide’ chapeau a encore fait des ravages, une délicieuse locale le trouve très à son goût. Je trouve un restaurant où je déguste un poulet, une salade (Q 13). En rentrant, j’apprends que l’Equateur a perdu, dommage et bonne nuit.

Jeudi 01/07

Bon, je me suis réveillé à 6:30 mais je n’ai pas envie de courir après le bus de 7:30 donc je traînasse dans mon lit. En allant poster une carte postale, je passe à côté d’une agence de voyage, je décide de m’arrêter pour demander si cela vaut vraiment le coup d’aller voir ce volcan. J’obtiens une réponse assez vague, une sorte de ‘oui et non’ qui me laisse dans l’expectative. Je me renseigne sur des cours d’espagnol, cela a l’air valable. Enfin, et à tout hasard, je laisse une note pour Didier !

Au lieu de prendre le bus pour Chimaltenango, je me décide pour un bus qui va jusqu’à San Lucas (Q 1,5). De là, sans trop attendre, je récupère un minibus qui m’amène jusqu’à Los Encuentros (Q 0,5) ; je pensais bien qu’il allait me conduire jusqu’à Panajachel, enfin … Je prends un autre minibus qui ne va que jusqu’à Solola (Q 1,5) et finalement je me demande si je n’aurais pas du attendre un peu de trouver un bus direct. Enfin, je termine mon voyage par un quatrième bus jusqu’à Panajachel. J’y arrive vers 15:30, mon sac est bien trempé, surtout le sac de couchage qui est à l’extérieur. Je me dirige vers Mario’s Rooms mais les prix ont bien augmenté par rapport aux indications du guide, donc je porte mon choix sur l’Hospetaje Londres (Q 10). Pour ce prix qui défie toute concurrence, je n’ai pas d’eau chaude. Je me promène dans les rues fortement touristiques de cette bourgade. Je retrouve même les petites autos en terre cuite si chère à Ségo apparemment plus chères qu’en Equateur. Je continue ma promenade en cherchant un restaurant car je n’ai finalement avalé qu’un petit pain (Q 1,5) depuis ce matin.

Lac Atitlan

Je me dirige vers la plage et je trouve mon bonheur dans un petit restaurant juste en face du lac Atitlan (Q 27). La vue est superbe malgré les nuages ; par beau temps, cela doit vraiment être extraordinaire. Je remonte voir le match de foot en buvant une bière et un coca (Q 9). C’est la fin de journée, j’ai mis mes affaires à sécher car le sac n’est pas trop imperméable pour les grosses averses et ceci surtout au niveau des fermetures éclairs. Ce n’est pas trop grave si le soleil veut bien se maintenir plus. Avant de me coucher, je note que j’ai acheté cinq cartes postales (Q 10).

Panajachel, 02/07

MarchéLever qui aurait pu être plus matinal mais j’arrive quand même à prendre le bateau de 8:45 pour Santiago de Atitlan. Bien que ce soit le village le plus visité après Panajachel, il garde une atmosphère locale et est moins marqué par le tourisme que Pana, c’est même incomparable. Les femmes portent encore l’habit traditionnel. Le marché local vend bien sûr quelques souvenirs pour les touristes mais garde une large partie dédiée à l’alimentaire et plus directement à l’économie locale. En remontant, et en traversant le marché, je commence par visiter l’église locale. Les saints sculptés dans le bois sont recouverts d’un châle brodé ; à une personne est attaché ‘son’ saint. On remarque quelques références à la culture locale au détour de la visite : maïs, quetzal. Je continue ma visite par le marché où je prends mon courage à deux mains et je mitraille un peu. J’ai toujours eu peur de prendre des photos des gens car je ne voulais pas leur donner l’impression d’être des bêtes curieuses. En fait ça a l’air de leur être égal à moins qu’ils soient habitués à force de voir les touristes le faire ? Je remarque que les villageois sont vraiment petits, en fait ce n’est pas une caractéristique des gens de ceux villages mais plus des gens de ce pays. Je ne les trouve pas très grands, moi-même je ne suis pas géant (1m75) mais cela me fait quelquefois cet effet là. Dernière remarque, les boites de crème Nivéa sont apparemment le moyen préféré pour garder l’argent. Bon, je rentre tranquillement par le bateau de 11:45.

Ai-je dit qu’il ne pleuvait pas, je dois même enlever mon blouson car la traversée du retour se passe sous un soleil de plomb. Je profite de cette éclaircie pour aller déjeuner (Q 20) ; Je rencontre Andreas, que j’avais déjà croisé à Antigua. On décide d’aller marcher ensemble ; cependant la balade prévue pour l’après-midi apparaît ‘un-safe’ et donc on décide d’aller lire un peu lire, je passe dans un book-shop et j’achète les ‘Canons de Navaronne’ en Anglais (Q 5) et on part trouver un coin tranquille, un peu d’herbe pour paresser. On se dirige vers la ‘plage’, en fait, il n’y a pas à proprement parler de plage sur les bords de ce lac. Une averse nous surprend et on se rabat vers un abri proche (un café), on prend un délicieux chocolat au cacao (Q 5). Il faut savoir que les Mayas buvaient des boissons amères au cacao et donc c’est presque normal d’en trouver de bonnes … On retrouve Nicola, l’Allemande avec qui il partage une chambre. On discute de choses et d’autres d’une manière détendue, Apparemment le bus pour aller à Tikal (via Flores) roule et n’est pas trop dangereux, cela fait une alternative beaucoup moins chère à l’avion ! Je lui donne le chapitre sur la Colombie de mon guide sur l’Amérique du Sud et nous allons dîner (Q 19) à ‘El Chisme’ où je déguste notamment une très bonne salade mixte. Je rentre pour prendre difficilement une douche vraiment froide (est-ce l’effet de l’altitude ?).

Samedi 03/07

La journée commence doucement, car bien que je me sois levé assez tôt, vers 7:00, je traînasse dans mon lit en attendant qui arrive vers 8:15. De là, il part petit déjeuner et moi, j’en profite pour lire son guide le ‘Handbook’. La présentation est un peu déroutante au départ mais finalement, je récupère des informations pour mes étapes suivantes. Andreas revient vers 9:00 et pendant qu’il s’installe un peu je pars changer de l’argent à la banque pour le même taux qu’à l’aéroport de Guatemala City ; apparemment le taux de change serait assez uniforme dans le pays.

On se décide à aller faire la promenade classique autour de Panajachel, direction El Miarador. Le prochain bus pour Cocales est à 12:30 ce qui est un peu tard, on se renseigne au marché pour prendre un pick-up mais c’est vraiment trop cher. On décide de passer le temps à attendre sur la plage en attendant. En chemin, on croise un bus qui va jusqu’à Godinez, c’est tout bon (Q 2). On admire la belle vue sur le lac Atitlan. De là, on devrait théoriquement descendre vers les rives du lac et suivre un chemin côtier qui nous ramènerait vers Panajachel en traversant deux petits villages. Andreas préfère rester sur la route du haut, celle que l’on a prise en bus. Nous revenons tranquillement sur nos pas en suivant la route ; profitant d’un léger détour, nous croisons un petit village assez sympathique. Mais la route du retour se fait un peut longuette. Heureusement, les quatre derniers kilomètres se font à bord d’un pick-up qui avale la route. Nous subissons les cahots avec plaisir … On arrive juste pour prendre un almuerzo (Q 19) qui nous redonne quelques forces.

Enfin, nous allons écumer les magasins, c’est la journée des achats. En fait de magasins, ce sont plutôt des échoppes en bois. Certaines sont permanentes mais beaucoup sont des étals itinérants qui proposent diverses marchandises. Comme dans les autres pays traversés, l’artisanat garde sa spécificité et est basé sur la tradition culturelle du pays un peu arrangée pour se vendre auprès des touristes. Après avoir longuement hésité, je craque sur un tapis (Q 300), une ceinture (Q 28) qui remplace celle que j’ai laissée en Inde et un gilet (Q 50). Pendant le dîner, une démarcheuse me refourgue deux colliers (Q 3). Vers la fin de nos achats, on retrouve Nicola et on termine nos pérégrinations en essayant vainement de lui faire acheter quelques robes. Finalement, nous allons dîner ensemble (Q 22). Nous rentrons à l’hôtel et là nous avons la surprise de voir qu’il n’y a plus d’eau ! Je m’endors très vite quand même après une journée bien remplie.

Chichicastenango, 04/07

La nuit a été plutôt courte car entre les bruits de la télévision, les aboiements de chiens et les chants, je me suis endormi tard, pour finalement me réveiller vers deux heures du matin et lire une heure avant de me rendormir. Je me lève finalement vers 6:30 mais je suis un peu pâteux. On part prendre le bus de 6:45 pour Chichicastenango (Chichi). Heureusement, nous sommes assis, cela nous permet de profiter avec plaisir d’une jolie vue sur le lac. Il pleut un peu et après une route sur un plateau nous entamons une descente vertigineuse suivie d’une montée abrupte qui nous conduit à Chichi (2030 mètres d’altitude). Nous croisons beaucoup de policiers sur cette route. Le soir, j’apprendrai, si je maîtrise bien mon espagnol, qu’il y a eu une embuscade sur cette route qui a notamment causé la mort d’un homme politique, directeur de journaux et accessoirement candidat opposant pour les prochaines élections présidentielles. Quelle malheureuse coïncidence ! L’embuscade a eu lieu peu de temps avant notre passage ; c’est la raison de la présence des forces de police qui essayaient sans doute de récupérer des indices ?

ComedorChichi est réputée pour son marché qui existe depuis fort longtemps, bien sûr maintenant il constitue aussi une attraction touristique et en ce sens propose des produits uniquement pour touristes. J’achète, par exemple, une grande nappe et des serviettes (Q 85) d’un vert profond décorée de Quetzals stylisés après un long marchandage, comme d’habitude. Mais, c’est presque agréable car cela se passe de manière détendue et en espagnol. Cependant, le centre du marché reste plus local. On en profite pour déjeuner dans le marché (Q 7), c’est à un peu froid mais à la bonne franquette. Par contre, les églises sur la place du marché sont sans grand intérêt.

On remonte dans le bus (Q 5) et j’en profite pour regarder la finale de la Copa America à la télévision, le cours du coca a augmenté pour l’occasion. Il pleut de nouveau à Panajachel alors que le temps semblait plus clément durant notre absence. On part prendre un snack (Q 12) pour nous réchauffer un peu. Enfin, j’assiste à la messe sous une pluie dense, une très jolie messe chantée par ailleurs. Je profite d’une échoppe pour acheter un sac de patates en nylon (Q 1). Cela doit me permettre de protéger le sac lors des trajets, un peu de la pluie et aussi des tentations de vols ou des déchirures. En effet, mon sac à dos entre entièrement dans ce grand sac. Ce n’est qu’un pis-aller, les Israéliens ont un sur-sac que l’on peut fermer à l’aide d’un cadenas, il est bien hermétique (contre les vols, la pluie) mais permet de passer les bretelles du sac et donc de se promener en totale protection. Finalement, de retour à l’hôtel, je m’endors rapidement après avoir pris une douche réparatrice.

Quetzaltenango,05/07

Il n’a pas arrêté de pleuvoir durant toute la nuit mais cela ne m’a pas empêché de très bien dormir. Le matin, la pluie continue, je prends mon petit déjeuner (Q 11) avant de prendre le bus pour Xela (Q 8), c’est le nom local donné par les indiens Quiché à Quetzaltenango (2335 mètres d’altitude). Je discute avec un guide très sympathique dans le bus, il parle très bien le français et cela nous permet de découvrir un peu plus la vie au Guatemala. Finalement, nous arrivons, le voyage n’a pas été trop long (deux heures et demi) et j’ai profité de beaux paysages malheureusement sous les nuages. Je prends une chambre à l’hôtel Capri qui est à deux pas du terminal de bus et du parc central de Xela. Il est déjà 4 PM, donc je vais déjeuner (Q 15).

Cette ville, située à l’intersection des routes menant au Pacifique, au Mexique et à la capitale a toujours été un centre commercial important. Le centre ville s’organise autour du parque Centroamerica. Le parc est ombragé par de vieux arbres, dont l’efficacité est faible par temps pluvieux. Enfin, autour de la place, il y a les centres d’intérêts principaux de cette ville avec, la maison de la culture qui contient un petit musée. Pas loin de là, on retrouve un petit marché local où l’on peut faire un peu de shopping. On peut aussi admirer une cathédrale entièrement moderne dont on a préservé la façade coloniale. Enfin, au nord du parc, on retrouve l’hôtel de ville de style néoclassique. On regarde l’ensemble et on en profite pour déguster un chocolat (Q 1). Enfin, on passe dans une agence de voyage pour confirmer le vol d’Andreas. Mais finalement, comme c’est payant et que cela n’ajoute pas plus de garanties, Andreas s’abstient. On profite du temps pluvieux pour passer à l’Alliance française où l’on emprunte des BDs !

On rencontre un français qui est parti de France en rompant les attaches totalement. Il a pas mal galéré au début en faisant des chantiers payés une misère, maintenant il a obtenu une place de professeur de français par l’Alliance Française, il gagne Q 400 par mois et ce n’est pas beaucoup nous précise-t-il. Il est marié à une guatémaltèque. Bien qu’il parle couramment l’espagnol et connaisse bien le pays, ce n’est jamais lui qui fait les courses car en tant que gringo, il n’aurait pas le meilleur prix pour les achats de biens de consommation courante, notamment la nourriture. Je me fais la réflexion suivante ; c’est qu’avec les économies d’une vie, je doute qu’il ne puisse jamais pouvoir retourner en France, s’il le désirait. On est finalement invité à aller prendre un café chez une habitante du pays pour le lendemain.

Totonicapan, 06/07

Aujourd’hui, on se réveille et le soleil est de la partie, un peu couvert par une bonne couche nuageuse. Bon l’office de tourisme est ouvert, on en profite pour compléter nos informations sur Totonicapan, on prend un petit déjeuner délicieux (Q 7) et on attrape le bus près de la rotonde (Q 1,5). Totonicapan est une petite ville en altitude (2500 mètres). La petite place centrale possède son église coloniale et un théâtre municipal. L’ensemble laisse une impression de déjà vu. Le marché local propose des bols en céramique peu onéreux (Q 2,5) mais je renonce à en acheter, car je ne veux pas me risquer dans un transport périlleux d’objets fragiles. Je profite de l’occasion pour prendre encore des photos et acheter deux paires de chaussettes (Q 12) !

On repart par le bus vers Xela et on rentre tranquillement à l’hôtel pour attendre Ana. Elle arrive vers 15:30. Avec sa sœur, on remonte jusqu’au terminal Minerva, on passe à côté de l’église Saint Nicolas. Dans le parc Minerva, on remarque le joli temple à Minerve construit en l’honneur de la déesse de l’éducation sensé inspirer le goût d’étudier aux jeunes guatémaltèques. La petite histoire veut que la plupart de ces temples soient construits sous la présidence de Manuel Estrada Cabrera (1898-1920) mais comparativement peu d’écoles. De là, on rentre chez elles ; chocolats, petits pains et un en cas de dîner avec du riz et un peu de semoule. On discute jusqu’à près de minuit. Andreas a un peu de mal à suivre car c’est principalement en espagnol et assez peu en français. Au cours de cette soirée très agréable, on a regardé les photos prises au cours de leur Inter Rail en Europe. On s’est bien amusé.

Fuentes Georginas, 07/07

Marché aux chouxLever matinal si on prend en compte le début de notre nuit tardive. Il est juste huit heures quand nous prenons notre petit déjeuner (Q 16) puis l’on se sépare ; Je vais pour changer de chambre pour essayer d’avoir de l’eau chaude car ce matin la douche était gelée. Enfin, je me promène vers Almolonga où je regarde tranquillement le marché pendant près d’une heure. De là, je prends un pick-up pour Zunil (Q 1). En fait, j’aurais pu marcher car la distance parcourue me paraît être à peine 3 kilomètres alors que c’est noté 10 sur le guide ! Je découvre une jolie église et je découvre un autel en argent richement décoré. Je refuse une offre de transport vers les Fuentes Georginas (Q 10) mais je décide de faire le chemin à pied, en effet sur le guide, j’ai 9 kilomètres à parcourir et j’espère que cette distance est aussi peu juste que pour se rendre à Zunil.

Je commence une longue montée dans une forêt tropicale exubérante. Je suis un large chemin que peuvent emprunter des véhicules donc je ne risque pas de me perdre. L’ambiance est assez étonnante, le degré d’humidité est tel que j’ai les cheveux trempés bien qu’il ne pleuve pas. J’ai l’impression de marcher dans les nuages par moment. Malheureusement, je ne peux pas faire de photos car la vue est totalement bouchée, c’est un peu dommage. Finalement, au bout d’une heure et demi de promenade, j’arrive à destination. Je me baigne avec plaisir dans une eau chaude virant sur tiède et ne sentant pas trop le soufre. C’est une vraie détente. Je profite du restaurant à côté pour prendre une bonne soupe, des patates et un chocolat (Q 17,5). La pluie commence un peu à tomber et je redescends en voiture (Q 8), on passe prendre une autre personne qui rajoute quelques quetzals (Q 3). De là, je reprends le bus de Zunil à Xela. Je passe à l’Alliance Française pour rendre les livres mais j’oublie de récupérer la caution ! Je repasserai demain. Je dîne dans un restaurant bon marché (Q 10) et agréable. Je rentre me coucher et faire sécher mes différentes affaires, notamment ma serviette de bain et mon costume de bain !

Huehuetenango, 08/07

Je me réveille et retourne prendre mon petit déjeuner au ‘Hua Ut’Z’ qui est bon rapport qualité prix (Q 9). Ce restaurant se trouve un bloc au nord du parc à côté de l’hôtel Quetzalteco. Après, je passe à l’Alliance Française pour récupérer ma caution, mais le secrétariat n’ouvre que l’après midi. En attendant, je pars vers le Cerro Baul. Le bus #3 me laisse en bas (Q 0,35) et je monte le long de la route, je profite du beau temps et de la route qui fait le tour de la colline. Je me repose un peu en haut en profitant de la vue sur la ville et les environs qui n’a rien d’extraordinaire : ces villes avec les bidonvilles ne sont pas trop belles d’en haut. Je redescends par un chemin plus court mais sans grand intérêt. En bas, je reprends le même bus pour me rendre à l’Alliance Française. Je finis par récupérer ma caution et en attendant, je lis l’histoire des différents pays d’Amérique Centrale. Je reprends un bus jusqu’au terminal (Q 0,35) après avoir récupéré mes affaires.

Chambre économiqueLà, je prends le bus de 3 PM pour Huehuetenango (Q 5). La route est belle surtout à la belle avec le paysage sous le soleil. J’ai un mal fou à trouver une chambre pour une personne quand les hôtels ne sont pas tous simplement pleins ! Bon finalement, je me résigne sur une chambre double crade à El pasajero (Q 15). Les murs sont d’une couleur tachetée et je n’ai pas essayé de distinguer d’où viennent les tâches. Je choisis parmi les deux sommiers celui qui est le moins sale et mon choix est difficile. Ce doit être la pire chambre de mon périple. Huehuetenango n’est qu’une ville de passage pour aller sur le chemin du Mexique. J’en profite pour voir quels sont les horaires des bus pour repartir vers Guatemala City après avoir vu l’église. Je m’apprête à rentrer dîner et je tombe sur les deux belges que j’ai croisés à Fuentes Georginas : un professeur de dessin et une nurse. On discute et ils vont essayer de rejoindre Coban à partir de Huehuetenango ! Cela m’intéresse fortement car cela m’évite de repasser par la capitale et en plus je prendrais un chemin qui s’écarte fortement des sentiers battus. Nous continuons cette discussion à l’hôtel Zaculeu jusqu’à presque minuit à débattre de dessin et d’art autour d’un verre de blanc.

Sacapulas, 09/07

ZacaleuBon, je me réveille aux aurores vers 6:00. Mais finalement, je ne suis parti que vers 7:00 une fois que tout est empaqueté. Je pars visiter Zaculeu qui se trouve à quatre kilomètres au nord de la ville. Après une petite demi-heure de marche et j’arrive aux ruines (Q 1). Ce lieu est défendu par des barrières naturelles : rivière et ravins sur trois cotés. Ce site religieux est une bonne position défensive des indiens Mam. Le siège de Gonzalo de Alavarado en 1525 provoqua une famine qui précipita la chute de ce lieu. Les ruines sont assez jolies et bien mises en valeur avec des parties de gazonnées qui restent à explorer. La restauration est quelquefois un peu moderne et on ne retrouve pas les ‘fameux dessins’ mayas cependant la visite est plaisante. J’attends une petite demi-heure au soleil en attendant que le petit musée ouvre. A 8:30, j’ai fini la visite du site, le musée est gentil et contient quelques témoignages de l’époque de la conquête. Au retour, je prends un minibus (Q 0,5) qui passe par-là. En arrivant, je prends mon billet vers Sacapulas (Q 5) qui part à 11:30. En attendant, je vais déjeuner à los Pollos, qui est très quelconque (Q 16) et pas d’un très bon rapport qualité prix. Enfin, je prends le bus et lit le journal d’hier qui traîne. Il fait grand beau et les paysages traversés sont assez secs mais très plaisants. Nous traversons Aquacatan qui me paraît être un village sans beaucoup d’intérêt. Finalement, c’est l’arrivée à Sacapulas vers 14:30. Je trouve une auberge la tienda Fray Bartolome à mi-hauteur de la montée après avoir traversé le pont (Q 5). C’est quasiment une chambre chez l’habitant, je me demande qui passe ici ? Je rencontre un canadien avec lequel j’ai une discussion véhémente. Il est imbu de lui et porte un regard plein de morgue et de condescendance sur ce pays, cela me mène jusqu’à 5 PM. Heureusement, je rencontre un couple mexicano-écossais qui me permet de me détendre. Enfin, je vais dîner dans un comedor constitué de quelques tables de bois à peine équarri, entourés de bancs, et recouvert de toile en plastique qui protège de la pluie et du soleil. Un brasero sert pour cuisiner le plat unique. Je dîne donc d’un poulet accompagné de fayots, avec une omelette, le tout arrosé d’une bière (Q 9) mais sans couvert ! Heureusement, j’ai une cuillère dans mon sac. Ce soir, j’ai un peu de couture à faire pour réparer, une fois encore, mon sac à dos. La pluie commence à tomber doucement. C’est un village paisible plutôt agréable avec la rivière qui le traverse en son milieu.

Nebaj, 10/07

Bon, j’ai paressé dans mon lit, puis, je suis allé me promener en suivant le long lit de la rivière qui est très bas. Je prolonge ma balade en profitant du beau soleil. Je m’amuse à faire des barrages avec les pierres sur un des petits affluent de cette rivière. J’utilise les nombreuses pierres laissées à l’air par cette rivière dont le lit doit être impressionnant lors de pluies torrentielles. Finalement, je grimpe sur un rocher et je m’allonge au soleil pour lire Kundera, c’est très agréable. Enfin, je rentre boire un litre de boisson gazeuse (Q 3,5) pour me désaltérer de cette chaude matinée.

Je suis légèrement ballonné mais c’est quand même bien agréable. De là, je prends d’assaut le bus plein de 11:30 qui arrive seulement vers midi (Q 5). Le prix est sans doute un peu élevé mais je n’ai pas le courage de trop discuter dans la cohue de ce bus. Je fais le trajet debout et je manque certainement de superbes paysages. En effet pour pouvoir regarder au travers des vitres, il faudrait que je me plie en deux, ce qui est presque impossible. Heureusement que je suis sale car le bus n’est vraiment pas propre et les indiens ont leur odeur de lait caillé un peu particulière qui me laisse songeur sur leur hygiène. J’arrive et je trouve l’auberge de los tres hermanos très basique (Q 7). Je prends une douche réparatrice après un déjeuner (Q 7). J’en profite pour aller à la messe qui dure deux heures (c’est vrai). En effet, la cérémonie est faite en double, il y a une version en espagnole et juste après une version en dialecte local. C’est un peu longuet mais il faut noter que l’église est pleine. Vers 19 heures, je dîne à l’hôtel (Q 6) et je fais la connaissance de Pete et Tania qui me propose de les accompagner aux alentours, je ne sais pas comment je vais m’organiser car théoriquement, je dois me balader avec un guide demain !

Dimanche 11/07

Chute d'eauNuit agitée, car il y avait une fête dans le dancing tout proche. Résultat, j’ai moyennement dormi mais je n’ai pas eu le courage d’y aller, il me manquait Ségo pour m’encourager. Le matin, je vais prendre mon petit déjeuner avec Jacinto, mon guide (Q 10). De là, je pars avec lui vers les chutes. Je ne vais pas me promener au marché qui était, paraît-il, extraordinaire, je veux plutôt me promener. On descend le long d’un chemin, une petite route empierrée. On croise les gens qui vont au marché. On arrive finalement au petites chutes d’eau qui sont bien agréables ; on continue notre descente pour aller voir une finca. Finalement, nous remontons et je libère mon guide pour cette visite raccourcie de faible intérêt (Q 20). Je me dirige vers Rio Azul, que je traverse et je continue mon chemin. Je retrouve l’Allemand que j’ai croisé lors du petit déjeuner. Il porte tout son barda et va se promener vers Chacul ou Coatzal en suivant la route. Tout en discutant, nous nous remettons en marche. Nous arrivons à un petit village de quelques maisons de terre battue. Nous dégustons un coca (Q 2) dans ce qui pourrait être un bar local. Nous discutons avec les quelques jeunes gens qui sont là, apparemment des frères et sœurs sur la géographie mondiale. Le sujet est arrivé naturellement quand on s’est présenté. Nous avons rapidement dessiné une carte du monde sur le sol devant des yeux étonnés. Finalement, nous nous séparons, moi je rentre vers Nebaj et lui prend un camion qui passait pour aller plus loin. J’arrive vers 4:45, ce qui fait près de huit heures de marche en comptant les arrêts.

Je fais une lettre de recommandation pour Jacinto et après je dévore le Handbook pour bien étudier le reste du chemin jusqu’à Coban et après, car mon guide sur l’Amérique Centrale n’est pas aussi détaillé qu’un guide dédié au Guatemala. J’élabore notamment plusieurs trajets potentiels. Par exemple, il est possible de faire un grande boucle dans la jungle d’El Peten en remontant vers le nord à partir de Coban via Sebol, passant par des ruines peu visitées et difficiles d’accès, comme Ceibal à côté de Sayaxché, pour finalement atteindre Tikal et revenir par la route classique. Une autre variante me fait prendre plein est un peu au Sud de Coban en passant par Tactic et en rejoignant El Estor sur la rive Ouest du lac Izabal. Je note tous sur ces possibilités : les différents bus et connexions, les prix et les horaires, les curiosités à voir. Je cède à la curiosité et je prends comme Tania des ‘Tipicos’. Puis, je laisse un peu mon guide pour participer à la conversation. On dîne délicieusement de fayots (Q 13), encore ! Et avec la nuit, les autres touristes rentrent en me laissant un Time que je feuillette. Avant de me coucher, par accident, j’ai ouvert l’autre robinet et de l’eau chaude en est sortie. C’est à re-tester demain.

Lundi 12/07

Lever plus tardif mais le petit déjeuner est toujours aussi agréable, mis à part le café que je bois quand même car c’est du liquide chaud (Q 5). Je rachète un bic que j’ai perdu hier (Q 0,75) pour finalement partir en direction d’Acul. C’est une longue montée sur des montagnes verdoyantes, je passe un léger col et je descends vers un village charmant. Je croise une petite école ; les habitantes sont habillées traditionnellement avec des bas rouge et le haut huipil de couleur de base blanche. Je reviens en prenant la route, le soleil tape dur et je me désaltère d’un coca (Q 1,5) et je reviens à Nebaj vers 13:30, cela fait donc 4:30 de marche depuis ce matin. Je prends un bain chaud avec un plaisir énorme et j’en profite pour mettre un short. Je me replonge dans le guide et il semble qu’il faille rejoindre Sacapulas pour rejoindre Coban rapidement. Je me détends en écrivant quelques cartes. Je m’achète une grande bouteille d’eau et des ‘Elolitos’ qui sont du maïs salé et qui servent de cacahuètes avec bonheur. Je me mets un peu à l’abri du soleil car après mes longues promenades au soleil, j’ai le crane qui porte les marques d’un bon coup de soleil. Enfin, je m’en vais dormir un peu pour pourvoir me réveiller le lendemain à l’heure. Finalement, des Allemands me prêtent un réveil. Je me jette sur un dîner très copieux (Q 13) et je refuse même le dulce de leche au dessert car je n’ai plus faim. Je finis Kundera et m’endors.

Coban, 13/07

Je me suis réveillé tranquillement à 4:00 avec le coq. Tout est rangé, j’attends le bus dans la fraîcheur matinale. Le bus arrive plein (Q 5). Vraiment, je n’ai pas de chance, il est dit que je ne pourrai pas voir le paysage et ni même admirer le lever de soleil sur les montagnes ; c’est un peu dommage ! Pendant la descente, l’arrière du bus se coince dans la terre au moment où il prend un tournant. Je suis plus préoccupé à essayer d’éviter le contact d’une manta sentant la pisse à plein nez. On arrive finalement vers 7:00 et de là, après un petit déjeuner quelconque (Q 5) par rapport au festin de Nebaj, je tue le temps en lisant les Canons de Navarrone. Puis, je fais une patience, puis deux et trois. Je change en jouant au bridge, je m’amuse avec un 6 SA et un 4 Piques. Finalement, je finis par prendre un pick-up vers 12:45 pour arriver deux heures plus tard à Curen (?). J’ai l’impression d’avoir roulé à une lenteur académique mais je me suis laissé bercer par le trajet. Là, je croque cinq petites bananes que j’ai pu acheter (Q 5), puis, je prends des elolitos (Q 0,5) pour passer un peu le temps. Finalement, je prends un roja, qui est un dérivé d’Inka Cola. Le temps passe lentement et je me demande si un bus ou pick-up va finir par arriver. Je finis le Time, dont j’ai épluché dans ses moindres détails, il est maintenant 17:00. Je prends un croque chocolat (Q 1). Finalement, à bout d’idée, je commence une lettre. Finalement le bus arrive (Q 8), je ne peux pas dormir car il est bondé et que je porte un bébé sur les genoux. A un moment, la route est si mauvaise et effondrée que le bus s’arrête ; il ne peut plus passer. Tout le monde descend et marche un peu pour aller récupérer un autre bus qui nous attend une centaine de mètres plus loin. Personne ne maugrée, c’est comme ça. Finalement, j’arrive à Coban, il est 8 PM, pour un voyage commencé à 4 AM, c’est une belle performance, non ? J’ai un peu dormi car la vue de nuit est limitée et de jour, nous avions par moment un brouillard dense.

Lanquin, 14/07

Je suis à Coban, enfin … Le bus pour Lanquin est à 13:00 et il ne faut compter 6 heures pour aller à El Estor. Si je veux passer par-là, je suis obligé de faire des coupes sombres dans mes excursions ; déjà la visite par le Rio Dulce va y passer et peut-être la visite du biotope. Il ne me reste que 11 jours et cela va être vraiment juste. En attendant, je me sustente d’un petit déjeuner (Q 9). Je vais essayer de vérifier mais il semble impossible ou très dur de rejoindre El Peten via Sayaxché. Je poste quelques lettres et des cartes postales à la poste et enfin, je lis la Prensa Libre (Q 0,8) pour passer un peu le temps et me tenir au courant des dernières nouvelles locales. Il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Je profite de mon temps libre pour déjeuner rapidement (Q 8) ; je n’avais pas trop faim mais je préfère me laisser tenter un peu. J’ai à peine fini et hop le bus part j’ai quasiment failli le manquer (Q 5). Le trajet est particulièrement étonnant. La route me paraît extrêmement défoncée et le bus nous secoue beaucoup. C’est sans repos pendant la durée du voyage qui dure 3 heures. Cela fait moins de 20 kilomètres par heure de moyenne, édifiant.

Après quelques craintes sur le temps (de nouveau), je trouve la couverture nuageuse pas si dramatique que cela et la pluie n’est pas trop forte. Le village est vraiment minuscule et charmant. Je supporte la douche froide presque avec satisfaction car la soirée est lourde, la chaleur humide enveloppe maintenant le village. Je fais des courses pour la journée de demain. Je prends de l’eau, du pain, des bananes et un fruit ( ?) dont le nom m’est inconnu (Q 11). Finalement, avant de dormir, je vais dîner à ‘La divina Providencia’ (Q8).

Jeudi 15/07

Chute d'eauLes coqs me réveillent vers 5:30. Ils se répondaient les uns les autres, sans doute pour se raconter les événements de la nuit. Je trainasse un peu dans mon lit et je ne pars pour ma promenade vers Semuc-Champey que vers 6:45. Il fait déjà bon, le soleil est de la partie. Je croise des élèves qui marchent vers leur école, ils sont en uniforme. Je croise quelques hommes aussi sur cette route ; une voiture me permet de faire environ deux kilomètres de montée tranquillement. On récupère une belge silencieuse comme une huître ! Et donc, je continue ma balade seule en me marchant d’un bon pas, je la laisse traîner gentiment derrière. Deux heures me voilà arrivé, je suis dans des piscines naturelle d’eau fraîche, mon linge sèche sur des cordes de campeurs car la marche au soleil m’a fait transpirer. Je suis précautionneux dans cette eau ; je glisse doucement de mon appui et je fais quelques brasses délicieuses dans cette eau claire. Des américains remontent d’une autre piscine et je converse un peu avec eux. Puis, je vais admirer l’endroit où le fleuve (Rio Cahabon) disparaît dans les entrailles de la terre, c’est très impressionnant et beau. En face, il y a une paroi verticale recouverte de verdure luxuriante. J’ai failli écraser en revenant une araignée, j’étais pied nu et je suis assez content d’avoir évité cette mésaventure. Ce n’était pas une mygale mais elle ne ressemblait pas à une inoffensive araignée de nos contrées. Je reviens plus à l’aise, je serais même revenu en nageant si je n’avais pas mon appareil photo sur moi. Je déguste un coca et je vois la Belge toujours aussi bizarre arriver et repartir dans la foulée. Finalement, je me décide à repartir, je suis en pleine forme et me voilà parti en trottinant voire en courant quelquefois, je finis par couvrir le trajet (environ dix kilomètres) en 1:40.

En chemin, j’ai raté la photo du voyage. J’aperçois un serpent qui se dore au soleil, il est d’une couleur vert amande et mesure pas loin d’un mètre. Il est sur le côté gauche de la route. Je m’arrête et contourne précautionneusement l’animal par la droite. Je passe à moins de deux mètres du serpent. L’ayant finalement contourné, je lui jette une pierre et il s’enfuit silencieusement. Quel idiot, j’aurais du prendre une photo. Quel double idiot, j’aurais sans doute du jeter la pierre avant de croiser la bête. Rétrospectivement, j’ai eu un peu peur. Je me suis demandé ce qui se serait passé s’il m’avait mordu : pas glop !

Enfin arrivé, je prends une délicieuse douche réparatrice. De là, je me décide à aller voir les grottes. C’est fermé et le guide me demande Q 10 pour la lumière qui serait aussi nécessaire. Je reste ferme sur mes Q 5 pour la clé. On attend d’autres touristes (allemands) qui devraient venir. Comme ils ne viennent pas, je discute avec le policier et je donne une caution de Q 20 pour obtenir la clé de l’entrée des grottes. Elles sont d’un intérêt moyen, peut-être aussi parce que l’éclairage ne met pas tout en valeur. Je finis par craquer sur une glace (Q 0,5), je règle mes deux nuits (Q 12). Il fait toujours aussi chaud et humide, je bois donc une bonne bière fraîche (Q 3,5). Je retrouve les Allemands que j’avais croisés à Nebaj et qui me prêtent de nouveau le réveil pour demain. On attend le bruit des animaux dans la forêt toute proche, c’est très dépaysant. En regardant le ciel, je me décide de rentrer mes affaires qui sèchent (encore). A peine dix minutes plus tard, il tombe une pluie diluvienne qui dure peu mais mouille bien : un bon timing.

Ce soir, c’est la fête au village car c’est le changement de maire. C’est une ambiance de marimba rock avec lumières colorées mais on n’a pas de boules à facettes, quand même ! Je dîne (Q 11) et en profite pour boire un grand coca bien frais, cela m’évite de me déshydrater. Je me suis fait un peu dévoré par quelques bestioles, mais heureusement les piqûres qui forment un large bouton semble disparaître deux heures plus tard. Je me couche après minuit après avoir lu tranquillement.

Quirigua, 16/07

Comment raconter de manière totalement différente la même journée de mon voyage vers Quirigua.

Première version : Je me lève fatigué, la musique n’a finalement cessé que vers 3:30 AM. Je me lève une demi-heure plus tard et je termine mes paquets ! Ca commence mal, le bus de 5 AM est plein à craquer quand il arrive alors que je croyais que son trajet commençait à Lanquin. Finalement, un autre bus arrive une demi-heure plus tard mais comme il erre dans Cacha, on met quand même quatre heures pour arriver (Q 5). J’ai réussi à faire quelques photos sur le trajet mais j’ai plutôt envie de dormir. Affamé, je craque sur deux imitations d’empeñadas très épicées (Q 1). Je noie le tout dans un coca. Arrivé à Coban, je fais des aller-retour entre l’arrêt et le terminal pour trouver un bus. Finalement, il n’y a qu’un bus Pullman (Q 10) qui part à 10:00. J’ai les chevilles gonflées par la fatigue et j’ai la désagréable impression de me sentir sale. J’arrive à El Rancho et hop, je prends un bus qui ne va qu’à Rio Hondo (Q 4). C’est vaguement la bonne direction mais pas du tout ce que j’avais compris. Finalement, je me fais arnaquer dans le 4ème bus qui me permet de rejoindre Quirigua. Là, je trouve une chambre à l’hôtel Royal (Q 11) et je mets mes affaires à sécher ; enfin, si l’humidité le permet. Enfin, je pars voir les ruines. Je prends ma casquette pour me protéger des coups de soleil. Pas de chance, je fais à peine 500 mètres qu’il se met à pleuvoir. Je suis rapidement trempé car cette averse ne s’arrête pas et je n’ai pris que mon appareil photo et ma casquette. Finalement, au bout de cinq kilomètres de marche (étonnant, il me semblait avoir lu 1,5 kilomètres), je visite les ruines assez décevantes (Q 1). Par contre, je suis dévoré par les moustiques, je dois abréger la visite et je repars en ayant l’impression de sentir éclore les nombreuses piqûres de moustiques. Je finis par rentrer, mais je suis crevé. Prendre quatre bus pour moins de 300 kilomètres en près de 10 heures, c’est usant. En rentrant, je retrouve mes affaires mises à sécher, trempées par la pluie. Quelle galère !

Deuxième version : Je fais une petite nuit car j’ai dévoré les Canons de Navaronne. Enfin, je suis prêt. Le bus de 5 AM est bondé. Mais heureusement, un autre bus ne part qu’une demi-heure plus tard. Il est vide et donc je choisis ma fenêtre pour faire des photos repérées à l’aller et que je n’avais pas pu faire. Super, j’arrive à Coban à 9:30 pour trouver un bus Pullman qui part dans la foulée. Dans ce bus ‘luxueux’, je peux m’allonger et j’en profite pour dormir. Le voisin adorable me prête le journal ce qui me permet de lire quelques nouvelles. A peine descendu à El Rancho, je fais le saut de puce qui me conduit à Rio Hondo. De là, c’est direct et immédiat jusqu’à Quirigua. J’arrive juste à temps (3 PM) pour trouver un hôtel et me promener jusqu’aux ruines. Une petite ondée me rafraîchit à l’aller et limite le nombre de moustiques que je suis sensé rencontrer, fatalement pour eux, car je suis sans pitié. Le retour au soleil sèche les affaires que je porte. Au cours de cette promenade, un serpent s’échappe devant moi. De retour, je prends une douche réparatrice avant une bonne nuit de sommeil. La route de Lanquin n’est pas si mauvaise que cela, si on n’est pas à l’arrière du bus où les cahots semblent nettement amplifiés.

QuiriguaBon, la vérité est sans doute au milieu. Ce qui est sûr, c’est que je suis fatigué par le trajet et par ma nuit précédente un peu trop courte. La musique constituait un peu un prétexte pour me permettre de lire. J’ai changé toutes mes affaires (jean compris) et profité de la soirée pour refaire entièrement mon barda, en mieux, je l’espère. Cette journée s’est bien déroulée, avec une perte de temps minimale, même si le voyage a duré longtemps. Finalement, j’espère faire aussi bien demain. J’attends le dîner, le temps mis pour le cuisiner ne le rend pas meilleur (Q 20) mais c’est un hôtel !

La visite des ruines se fait en traversant des champs de bananiers. A ma grande surprise, les régimes de banane sont déjà recouverts de plastique bleu. Une fois arrivé à maturité, il n’y aura plus qu’à couper le régime et fermer l’emballage pour le convoyer où il faut. Je marche sur un chemin qui est couvert de feuilles de bananiers et quand le serpent s’enfuit devant moi, je n’en mène pas large. Surtout, que je crois me rappeler que les serpents de bananiers sont extrêmement dangereux. Les ruines sont simples et bien présentées. Les grandes stèles sont assez abîmées, plus que celle de Copan qui sont de la même période. Le développement de Quirigua correspond à la venue au pouvoir de Cauac Sky (725-784) dont on peut retrouver l’effigie sur sept stèles. Il décide de se séparer de l’influence du suzerain de Copan en le faisant prisonnier en 737 et plus tard décapité. La stèle E est la plus grosse stèle maya connue. Elle pèse environ 60 tonnes et mesure 8 mètres auquel il faut ajouter les 3 mètres ou plus sous terre. On remarque quelques costumes exubérants et même des personnages avec de la barbe, ce qui constitue une incongruité pour l’art maya. Pas loin, on retrouve l’Acropole qui est bien moins belle que celle de Copan. On y retrouve peu de dessins zoomorphes mayas.

Flores, 17/07

Je me lève à 5:30, mais je me suis réveillé plus tôt, je commence à être habitué à ces horaires matinaux. Je me lève quasiment avec le soleil. J’achète un peu de pain (Q 1) et je prends le bus jusqu’à Luna Morales (Q 3). De là, j’engloutis quelques tartines de confiture et je saute dans le bus pour Rio Dulce (Q 3) qui roule à une lenteur académique. Rio Dulce, une bourgade sans grand intérêt, il me semble. Le Rio a l’air agréable et plaisant mais je ne sais pas si cela est si passionnant que cela de faire une croisière en bateau. Je me rafraîchis d’une bouteille d’eau (Q 0,5) tout en attendant le bus de Fuentes del Norte qui arrive à 9:30 et le voyage commence (Q 20) vers Poptun. Je trouve cela un peu cher, je récrimine mais cela à l’air d’être le prix. Finalement, je décide de continuer directement à Flores en rajoutant (Q 5) seulement. Le seul arrêt me permet d’avaler un caldo de carne qui est nourrissant (Q 8). Puis la route continue, totalement ennuyeuse, mais cela permet de voir que la forêt est un peu clairsemée aux environs de la route, sauf quand on s’approche de l’arrivée. J’ai failli craquer durant ce long voyage sur les pistes défoncées. Je suis dans un school bus qui laisse peu de place pour les adultes. En effet, je suis assis sur un bord de banquette (une demi-fesse) et je compense ma position instable en m’appuyant sur ma jambe droite qui commence à s’ankyloser. En arrivant à Santa Elena, à côté de Flores, je vois arriver avec plaisir la fin de cette torture. Malheureusement, le conducteur s’arrête à la demande des voyageurs très souvent pour les déposer ; je commence sérieusement à en avoir un peu assez quand soudain, c’est l’arrêt définitif. Ouf ! Arrivé, enfin.

Je vais à l’hôtel Jade où je trouve une chambre fonctionnelle ou moche selon le point de vue (Q 10). Puis j’achète un peu d’eau (Q 3) pour me désaltérer de ce voyage un peu éprouvant. J’ai juste le temps de passer à la messe de 8 PM. Puis j’enchaîne sur un bon dîner, juste à côté, au restaurant de l’hôtel San Juan (Q 20). Je retrouve le Péruvien qui m’avait abordé à la sortie du bus. Il veut que nous partagions une chambre. On va peut-être faire quelque chose à Tikal, si cela reste abordable.

Tikal, 18/07

La ville de Tayasal fut fondée dans les années 1400, par une tribu maya Itza sur une île du lac Peten Itza. Le roi Canek accueillit Cortes pacifiquement en 1524 quand ce dernier partît conquérir le Honduras. C’est seulement à la fin du 18è siècle que les Espagnols décident de conquérir ce dernier empire maya. Tayasal était sans doute le dernier grand site maya en état avec ses pyramides, temples et sculptures. Conquise en 1697, tous ces bâtiments païens furent détruits et la nouvelle ville de Flores est construite sur leurs ruines. Autour de cette ville, on trouve de nombreuses ruines dont celles fameuses de Tikal. On peut aussi se promener sur le lac et notamment aller voir la nature préservée dans le biotope de Cerro Cahui.

En attendant, je suis pris dans uns spirale inflationniste qui me mène au site archéologique de Tikal. Je commence la journée par un petit déjeuner (Q 10), puis, je dois prendre le bus jusqu’à Tikal (Q 30) et bien sûr, il faut payer l’entrée au site (Q 30). Ouf, me voilà arrivé dans ce lieu merveilleux. Je suis accompagné de Carlos, un charmant Péruvien d’une bonne trentaine d’année qui est sans doute de la gauche (et ce n’est pas que politique). Nous prenons une chambre au Tikal Inn (US$ 20 par personne). C’est très propre et très touristique. Nous partons visiter les ruines.

Carte de Tikal

Un peu d’histoire sur ce site : les premiers Mayas arrivent sur ce site vers 700 av JC et l’acropole Nord est terminée vers 200 av JC. Enfin, à l’époque du Christ, la place centrale commence à ressembler à ce que l’on peut encore voir. Vers 250, à la fin de la période dite Pré-Classique, Tikal était déjà un vaste centre culturel et religieux avec une population nombreuse. A la même époque, le roi Yax-Moch-Xoc est considéré comme le fondateur de la dynastie que règnera sur Tikal. Dans les années 500, l’alliance avec Teotihaucan permet l’expansion de Tikal sur un territoire de 30 km2 et une population d’environ 100 000 âmes. En 553, le roi de Caracol conquiert Tikal et le tue dans un sacrifice. Cette domination s’achève à la fin des années 600. Ah-Cacau (682-734), 26ème successeur de Yax-Moch-Xoc monte sur le trône et restaure la grandeur de Tikal qui redevient la plus belle cité maya. Lui et ses successeurs bâtirent l’essentiel des temples autour de la place centrale. L’influence de Tikal disparut mystérieusement dans les années 900 et avec elle toute la civilisation maya de cette région.

Vue de loinLes premières impressions sont diverses. Ces ruines sont perdues au milieu de la forêt et c’est un complexe très vaste dont une multitude de temple n’est pas encore bien mise en valeur. On croise des constructions qui ne sont que ruines sur lesquelles la végétation a repris tous ses droits. On y trouve même des arbres. Nous commençons notre visite par les complexes mineurs du Nord R et H. Finalement, nous allons en direction du temple IV construit terminé sous le règne du fils du roi Ah-Cacau en 741. Ce temple de près de 64 mètres de haut n’est pas encore restauré et la plus haute construction indienne connue; on devrait pouvoir monter en haut en s’agrippant à la végétation, mais nous déclinons l’exercice. On se rend vers la place centrale qui est très belle et possède une réelle harmonie. Le fameux temple I ou le temple du Grand Jaguar a été construit pour glorifier et enterrer le roi Ah-Cacau. Le roi a peut-être travaillé sur les plans, mais c’est son fils qui l’a bâti sur sa tombe en 734. Cette tombe renfermait 180 superbes objets de jade et 90 objets en os gravés de hiéroglyphes. Juste en face, il y a le temple II qui est le seul que l’on puisse monter car l’autre est en restauration. Je reste un peu sur ma faim cependant, car cet amas de ruines est assez peu documenté et est si vaste qu’il est difficile d’en avoir une bonne vision globale. De plus, il y a très peu de sculptures et de hiéroglyphes. Nous continuons à nous promener en visitant l’Acropolis centrale qui est un labyrinthe de pièces et de temples dont on pense qu’il servait peut-être de palais pour les nobles. Nus continuons notre promenade dans les ruines et passons par le monde perdu. C’est un grand complexe avec un large temple en son milieu, dont chaque côté présente une architecture légèrement différente. Ce qui est très agréable, c’est d’entendre les bruits de la jungle, de voir les oiseaux et les singes. Nous rentrons pour nous reposer un peu et nous revenons dans les ruines à 6 PM. On arrive un peu tard pour assister au coucher de soleil sur la place centrale, mais notre déception est atténuée par la présence de nuages qui devaient masquer le soleil. On revient, à la nuit tombée, en se perdant un peu et à la faible lueur d’une lampe de poche, il est 8 PM. On enchaîne sur un dîner (Q 22) et l’on va dormir.

J’oublie les mains dans le cou en admirant le paysage, le massage des pieds mais mieux vaut peut-être ?

Lundi 19/07

Temple IHier, j’ai profité de cette chambre d’hôtel aseptisée pour faire sécher mes dernières affaires humides et la nuit a été plutôt bonne, sauf qu’il n’y a plus d’électricité après 10 PM et donc on oublie le ventilateur. Enfin, Carlos me pose ses questions : As-tu déjà eu du sexe avec un homme ? Voudrais-tu essayer ? Mes réponses sont négatives et sans ambages. Carlos finit par s’endormir de son côté et moi aussi en serrant un peu les fesses ! On se lève un peu tardivement, l’électricité n’est toujours pas là et donc pas de ventilation ; on en profite pour prendre une douche (chacun à son tour) et le petit déjeuner dans la chambre. Le check out est à 10 AM, il faut donc un peu accélérer pour quitter la chambre.

Nous repartons vers les ruines en réutilisant le chemin pris de nuit, cela nous évite de re-payer l’entrée au site. On en profite pour monter sur la pyramide de la place centrale et prendre quelques photos en échangeant quelques banalités sur ce que l’on voit. Il est temps de partir, pour avaler une soupe de poulet avant d’attraper le bus pour revenir à Flores. Il fait toujours aussi lourd.

Je quitte Carlos avec un certain soulagement, tout en le remerciant beaucoup pour sa générosité car il m’a offert l’hôtel à Tikal et un tee-shirt collector sur la Copa America ’93. Je renonce à aller à Sayaxche car cela a l’air vraiment un peu compliqué et finalement, je trouve qu’à Flores, il y a beaucoup (trop) de touristes, je renonce donc à aller me promener dans le biotope en me disant que la forêt entraperçue durant le séjour à Tikal ne doit pas être bien différente. Je mène cette réflexion en avalant un dîner, long, copieux et très bon (Q 16). Je me décide pour un trajet en bus sur le Maya Express (Q 50). Le trajet en bus n’est pas meilleur car la route reste la même et les ornières succèdent aux fondrières, mais cela va plus vite car on limite les arrêts. J’arrive à 5 AM à Rio Hondo, un peu épuisé car j’ai très mal dormi.

Copan Ruinas, 20/07

J’enchaîne par un bus jusqu’à Zacapa (Q 1) puis un autre pour Chiquimula (Q 2,5) et finalement, j’attends le bus pour El Florido (Q 5,5) ; il n’est pas 9:00. En attendant, je déguste un délicieux poulet grillé arrosé d’un coca (Q 6,5). Enfin, le bus commence son périple. Le trajet me semble interminable alors que je suis bien tranquillement assis. En fait, je dois faire une overdose de bus. On arrive à la frontière avec le Honduras et tout se passe très bien et de manière classique. Je change de 10 US$ au poste frontière et je reçois 62 lempiras (L), je découvre une nouvelle monnaie. Le taux de change est légèrement meilleur à la banque de Copan (L 6,4) mais pas de trop grande différence. Enfin, je paye une taxe de sortie du Guatemala (Q 10) et une taxe d’entrée au Honduras (L 10). Enfin, un minibus nous attend et essaye de nous arnaquer, ou qui veut nous appliquer une taxe de tourisme, en voulant nous soutirer L 10 par personne. Finalement on négocie un trajet pour moins cher (L 5), mais qui est quand même plus élevé que les locaux (L 3).

A l’arrivée à la ville de Copan Ruinas, je trouve un hôtel avec l’aide d’un jeune rabatteur. Je laisse un pourboire à ce petit garçon (L 2), c’est un peu contre mes principes mais on ne peut pas être toujours intransigeant. Comme d’habitude, je paye d’avance mes nuits (L 30) et je pars me promener dans la ville. Selon mon habitude, dans un nouveau pays, je pars à la recherche de timbres et de cartes postales. Je trouve même des aérogrammes que je me promets d’écrire. Cela me fait un peu de travail en perspective (L 9). De là, je vais voir le musée qui donne sur la place centrale de la ville. Il vend un ticket incluant la visite des ruines (L 30). Ce musée est très intéressant ; il contient quelques jolis vestiges archéologiques du site de Copan avec aussi des explications et des cartes sur les Mayas et le site proche. J’en profite pour acheter un guide pour le site archéologique (L 5). Enfin, je pars écrire ma correspondance dans le parc. Il est près de 5 PM et j’ai du mal à fini mon aérogramme pour Pari, finalement je décide de garder des cartes pour demain afin de détailler ma visite des ruines. Finalement, je vais faire une sieste tardive dans ma chambre surchauffée et je me réveille en sursaut vers 19:30. Il fait plus frais et j’en profite pour aller au Comedor del Bosque où je me gave d’un bon repas (L 24). Enfin, je vais m’endormir pour récupérer des voyages longuets en bus.

Mercredi 21/07

Je me lève tôt (6:30) pour profiter d’une longue journée. Malheureusement, il n’y a pas grand chose d’ouvert. Je cherche de l’eau pour remplir ma gourde (L 5), puis, je vais petit déjeuner au Comedor Isabel (L 8) dans une ambiance quelconque. Après je me dirige tranquillement vers les ruines, le soleil est déjà bien chaud. En attendant que cela ouvre, je regarde un petit musée bien fait et je parcours mon guide de la veille.

Carte de Copan

Un peu d’histoire : on pense que Copan était une ville important depuis de longues années mais on n’a trouvé peu de preuves archéologiques. Autour de 435 ap JC, le roi Mah K’ina Yax K’uk Mo’ dont les origines sont inconnues règne sur Copan. Sa dynastie poursuit sa domination sur la ville tout au long de la période classique (250-900). On ne connaît des premiers rois que quelques noms : Cu Ix, le 4ème roi, Butz’ Chan le 11ème. Un des plus grands rois de Copan fut Smoke Imix (628-695). Il renforça le pouvoir économique et militaire de Copan et soumit peut-être Quirigua où l’on retrouve une stèle avec son image et son nom. Son successeur 18 Rabbit (695-738) fut décapité par Cauac Sky. Le 14ème roi Smoke Monkey (738-749) laisse peu de traces de son règne. Son fils Smoke Shell (749-763) fut un des plus grands constructeurs. Il commandita notamment l’escalier de glyphes qui est une merveille. Son successeur Yax Pac (763-820) continua d’embellir Copan bien qu’il semble que le pouvoir de la dynastie décline. Dans les années 1200, Copan est finalement reconquise par la jungle.

Stèle BEnfin, je peux entrer pour visiter les très belles ruines de Copan. Ces ruines sont moins grandioses que celle de Tikal en taille mais possèdent beaucoup plus de glyphes et de sculptures. Je les visite avec beaucoup de plaisir. On arrive sur la grande place centrale où l’on découvre plusieurs stèles qui représentent notamment différents rois de Copan. Après j’admire le célèbre cours de pelote avec son système de ‘panier’. Finalement, je vais admirer l’escalier de glyphes. Les 63 marches de cet escalier racontent l’histoire de la maison royale de Copan. L’histoire n’est pas totalement comprise car une partie de l’escalier est en ruines et les glyphes se sont mélangés. Puis, je vais visiter l’acropole, je me promène le long du temple des inscriptions et après je vais admirer l’autel Q où l’on retrouve de très belles inscriptions. On y retrouve notamment, sculptés en relief, les 16 rois de Copan. Je ne me lasse pas d’admirer ces sculptures si baroques par certains côtés. Enfin, vers 2:30, j’ai fini l’exploration de ce site et j’en profite pour aller faire une promenade sur la nature trail. Cependant, je ne prends pas beaucoup de temps pour essayer d’admirer la faune car je subis les attaques sauvages de moustiques. Je me repose un peu à l’abri du soleil et je pars regarder les Sepulturas. On pense que ce fut une zone résidentielle où vivaient les nobles. Cela m’intéresse moins car je trouve cela moins beau. Je grignote les provisions faites ce matin (L 7,5), puis, je rentre.

Sur la route, quelqu’un me propose de monter sur son véhicule et donc cela me fait rentrer plus vite. J’en profite pour aller déguster un batido de leche (L 2) délicieusement désaltérant au Comedor del Bosque. Je m’achète un journal (L 1) que je lis tranquillement sur la place. Je finis mes lettres que je poste. Je suis de retour à l’hôtel vers 16:30 pour prendre une bonne douche. En voulant me raser, je me rends compte que ma bombe de mousse à raser s’est fissurée et donc il y a un peu de savon partout. Je nettoie les dégâts mais je suis obligé de refaire (encore) mon sac. Je me repose un peu dans une sieste déclenchée par la re-lecture de la fin des canons ! Je pars dîner au restaurant El Sesteo (L 24,5), le cadre est assez agréable et la nourriture satisfaisante. J’en profite pour élaborer le planning des prochaines journées. Je ne compte arriver pas trop tard à Guatemala City pour éviter des mauvaises surprises en étant bloqué loin de la capitale (et de l’aéroport). Par contre, je sais que je pourrais aller jusqu’à Puerto Iztapa si j’avais une journée à ‘perdre’ à partir de la capitale.

Esquipulas, 22/07

Je me lève assez tôt (6:00) mais je ne me dépêche pas car il ne part pas de bus après 7 AM. Mon baluchon est près et je pars prendre mon pick-up (L 5). Arrivé à la frontière où je ne paye rien. Je change le reste des lempiras en gardant un billet de 2 lempiras comme souvenir. Enfin, je prends un petit déjeuner dans une cantine quelconque d’El Florido (Q 8) et j’attends. C’est une des activités préférées ou le plus subies des indiens. Je prends un bus rapide jusqu’à Chiquimula (Q 5,5) et changement instantané pour aller à Esquipulas (Q 3,5). Là, je fais l’erreur de trop écouter le guide qui me vente ce haut lieu de pèlerinage qui commence la présence d’un Christ noir, du fait de la couleur du bois, installé dans l’église en 1595. L’essor de la ville se décuple avec la guérison miraculeuse de l’archevêque du Guatemala en 1737. La construction d’une nouvelle basilique, terminée en 1758, fut aussitôt décidé pour accueillir l’afflux de pèlerins. Je décide de rester ce soir dans la ville alors que la basilique peut se visiter en une heure entre deux bus. J’en profite donc pour visiter cette église assez quelconque en fait et rendre hommage au Christ noir. Après, je perds le reste de la journée à regarder une compétition amicale de football où jouent petits, grands, filles et garçons tout en sirotant un coca (Q 2). Je suis un peu déçu de cette perte de temps car j’avais sans doute le temps, en calculant bien de faire cette croisière sur le Rio Dulce. Enfin, les regrets ne servent à rien, il faut juste que j’affine au maximum la fin de mon séjour pour en profiter le plus possible.

Petit dîner tranquille (Q 10), où je trouve que la douleur du côté droit de ma mâchoire ne s’estompe pas. C’est assez douloureux et je ne sais pas si le problème est lié à une dent de sagesse ou à un ganglion. Cela vient s’ajouter à une lèvre un peu gercée par le soleil. Des petits ennuis qui j’espère ne vont pas empirer et vite se terminer.

Biotope du Quetzal, 23/07

BiotopeUne chose est sûre, j’ai rudement bien dormi et ce matin je paresse avec joie dans le lit, mais bon je ne vais pas m’éterniser. Je pars vers 7:30 et j’attrape instantanément un bus vers Quate (Q 11). Je me rends compte que j’ai fait une grosse erreur de localisation et je dois changer de bus à El Rancho pour prendre un bus en direction de Coban. Le trajet sera un peu plus long que prévu. A Zacapa, je profite de l’arrêt du bus pour acheter des bananes frites délicieuses, si je n’avais pas si mal aux dents. Le bus pour le biotope arrive enfin (Q 5) et je pars me promener dans la forêt où l’humidité suinte en grosses gouttes sur la végétation. Dans cette réserve, je suis la piste des mousses qui me conduit à la petite cascade du Rio Colorado. Comme annoncé sur le guide, il est impossible de voir des oiseaux et encore moins des quetzals.

En discutant avec le propriétaire de Los Ranchitos, j’apprends qu’apparemment on peut apercevoir des quetzals le matin et seulement le matin. Cela me réconforte dans le fait d’être resté la nuit ici (Q 23,5). L’endroit est assez étonnant, délicieux même. Il donne l’impression d’être un peu perdu dans la campagne mais il se trouve à côté de la route CA 14. Cependant, j’ai très bien dormi car la faible circulation de nuit préserve du bruit. Ici, il fait plus frais et j’apprécie mon chandail pour la nuit et la couverture ne va pas être mal venue. Je profite d’un dîner très correct et très classique (Q 20) à base de poulet, œufs et riz. Ouf, ma mâchoire va mieux.

Guatemala City, 24/07

Une très belle journée, extrêmement bien remplie ! D’abord, je commence par me lever aux aurores (5 AM) pour essayer de voir un quetzal, bien aidé par les premiers camions qui commencent à passer à cette heure. J’avoue que j’y vais plus par acquis de conscience et qu’avec la certitude de voir cet oiseau. Je me promène le long de la route sans trop y croire. Enfin, je vois un quetzal, puis j’en vois plusieurs sans doute cinq ou six. Il y en a qui volent, d’autres sont posés tranquillement. Ils ne sont pas si loin que ça et je les distingue très bien. Par contre, je pense que les photos ne donneront rien car ils sont trop loin et il fait trop sombre pour mon petit autofocus. Mais, cela me fait un beau souvenir d’avoir vu ces oiseaux mythiques.

De là, je prends le bus de 7 AM pour Guatemala City (Q 13,5) où j’arrive vers 9:30 pour trouver une chambre à l’hôtel San Diego (Q 28) et je paye les deux nuits. Enfin, je vais re-confirmer mon vol et comme cela j’apprends qu’il y a une taxe de départ (Q 50). De là, je pars au marché pour aller à la recherche d’une machette. Ils s’en servent pour beaucoup d’usage : couper des noix, couper l’herbe et bien sûr dans les forêts. Parmi le choix de lames qui va jusqu’à 80 centimètres. Je porte mon choix sur une machette de 50 centimètres (Q 60). Je ne négocie même pas car je suis surpris par le prix. Je repasse à l’hôtel pour déposer mes achats et je prends le bus pour Iximche (Q5). Je prends un almuerzo à Tecpan (Q 7,5) et de là je prends la route poussiéreuse qui mène jusqu’aux ruines. Ce sont les ruines de la capitale de Cakchiquel, qui fut fondée dans les années 1400. Ces derniers, guerre avec les Quiches et le Tzutuhils, s’allièrent avec les Espagnols. Mais les demandes pressantes d’or et de divers biens formulées par les Espagnols provoqua la fin de l’alliance. Les batailles qui suivirent précipitèrent la chute des Cakchiquels. Les ruines sont assez sobres mais re-donnent un peu l’idée de ce que fut cette ville. Le musée à l’entrée participe à la mise en valeur du site (Q 0,5). Enfin, je rentre tranquillement pour prendre le dernier bus qui revient vers la capitale (Q 4).

J’arrive vers 7 PM après deux heures passées dans le bus. Je me repose un peu en prenant une bonne douche après je vais dîner dans le premier restaurant chinois que je croise et je profite d’un repas fort copieux (Q 11,5). Voilà une belle journée sans temps mort : j’adore.

Iztapa, 25/07

J’ai commencé par trainasser dans mon lit, ma chambre est parfaite et j’en profite. J’ai dormi moyennement, sans doute pas assez fatigué. Finalement, je me lève pour aller à la messe car les 8 heures approchent. Je rentre dans la première église qui n’est pas loin ! Je retourne dans ma chambre où je perds un peu mon temps à rêver. Allez, je me décide à chercher le bus pour Iztapa qui devrait partir vers 11 AM selon le guide de l’INGUAT qui est l’office du tourisme au Guatemala. J’arrive finalement au terminal mais je trouve seulement un bus d’une compagnie différente de celle sur le papier. Cela vérifie la règle que les guides touristiques sont tous périmés, plus ou moins, car ils reprennent des informations passées.

IztapaEnfin, je pars (Q 7). L’arrêt à Escuintla dure un temps fou et sans raison apparente. On ne repart que vers 14:00 ; j’ai profité de cet arrêt prolongé pour grignoter des œufs et des tacos (Q 3). J’arrive finalement à Iztapa après que le bus ait parcouru toutes les rues de San Jose, du moins c’est l’impression que cela me donne. Je garde cette impatience d’arriver bien que j’aie passé près d’un mois dans ce pays. Je dois avoir cela dans mes gènes. Enfin, j’arrive sur une petite place minable et pour rejoindre la plage il faut que je traverse un bras de rivière ou une lagune. Je prends une lancha (Q 1) et me retrouve sur une plage de sable noir volcanique et propre malgré l’apparence. Il y a une belle vague qui casse sur le fond. J’ai vainement essayé de la body surfer. Je me repose sur cette plage où il y a quelques paillotes désertes de clients qui semblent attendre des jours meilleurs. Je suis quasiment le seul sur cette plage. C’est bien agréable. Je dois repartir vers 4 PM en lancha (Q 1) pour reprendre le bus (Q 7). Celui-ci va beaucoup plus vite, on fait même la course avec un autre bus que l’on a rattrapé et on se double et redouble. J’ai même vu une voiture doublant une voiture qui elle-même doublait et tout ça sur la route a deux voies en sens inverses ! D’ailleurs, je pense que les lignes blanches sur la route signifient seulement que c’est plus dangereux de doubler là, mais cela ne constitue pas une interdiction ! J’admire les femmes ici. Les filles notamment trimbalent généralement le sac, les affaires de la maman qui est elle-même chargée du bébé. De plus, elles voyagent généralement debout (c’est moins cher) et se précipitent en se faufilant pour réserver les places assises. Je rentre à la capitale où je prends ma dernière douche. J’en profite pour changer toutes mes affaires encore pour voyager propre dans l’avion. Je retourne dans mon chinois de la veille où je retrouve un peu les mêmes plats bien que j’essaye de varier mon menu (Q 17).

Il faut remarquer que l’influence nord américaine se fait sentir davantage au Guatemala car il y a une multitude de cultes : protestants, pentecôtistes, etc… Cette influence se retrouve même dans les villages perdus autour de Nebaj. Cela fait une vraie différence par rapport à l’uniformité cultuelle de l’Amérique du Sud.

Guatemala City, 26/07

Lever à 5:30 pour les derniers préparatifs. J’attends un peu le bus mais j’en vois très peu passer donc je descends un bloc plus bas et je prends le #83 (Q 1) pour arriver 40 minutes plus tard à l’aéroport ! Je m’acquitte de la taxe, je passe le check in et dépense mes derniers quetzals à acheter la Prensa Libre. Je lis en attendant l’heure et je poste mes dernières lettres. Le trajet en avion est sans problème et j’arrive à Miami sous une pluie torrentielle.

Bilan Financier

J’ai dépensé 390 US$.


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